De la théorique du Ko plantique

vendredi 1 avril 2005, 11h37

Petit témoignage perso, pour une fois.
Je vous rassure, une fois n’est pas coutume.

Hier soir, comme par hasard à l’heure de partir du boulot, le serveur de supervision tombe en panne. Paf. Il s’agit tout de même de la machine qui permet de tout savoir sur l’ensemble du système informatique à gérer, bref la machine dont dépend le plus directement mon job. Il faut gérer ça tout de suite.
Alors alors, qu’avons-nous ? Oh un écran tout bleu avec du texte blanc dessus ! Ca dit quoi ? En gros : “STOP”, plein de chiffres hexa, “INACCESSIBLE BOOT DEVICE” et un message à rallonge m’expliquant ce que ferait toute personne ne connaissant pas la théorie du Ko Plantique.
Mais moi je ne goûte pas de ces conseils-là. Je redémarre une fois le serveur. Poum, pareil. Je le redémarre une autre fois en mode sans échec. Poum, pareil. Et là, c’est moi qui démarre. Pour rentrer chez moi. Bah oui, il était déjà 17h22 et j’avais un bus dans 5 minutes.
Le lendemain, ce matin donc, frais et dispos, je rallume la bête… et elle refonctionne. Non sans une certaine auto-satisfaction, je lance quelques tests de diagnostic ainsi que la consultation de rapports d’événements dont je sais à l’avance que je ne tirerai rien de tangible. Puis je retourne vaquer à mes tâches habituelles.

C’est que, une fois que vous vous êtes bien frotté à des machines tournant sous Windows, vous ne pouvez plus ignorer que l’informatique est soumis à un ensemble de manifestations chaotiques, surtout fourrées au PetitMou. Le seul élément informatique qui ne soit pas binaire (1 ou 0) est bien son fonctionnement : ça peut marcher, ne pas marcher, ou marchotter.
En fait si, c’est binaire, mais suivant une loi stochastique : le fonctionnement n’est plus ni constant, ni fonction de ce que l’on fait, mais résultat d’un tirage au hasard de l’ordre de la minute. Allez, de l’ordre de l’heure dans les cas des administrateurs qui gèrent leur matériel de façon particulièrement rigoureuse… ou qui laissent leurs machines éteintes.

La constante de Plante n’existera jamais, je le sais. D’ailleurs c’est dommage, j’aurais bien aimé la découvrir.

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