Patrick Hernandez, ou le salaire de la fumisterie

Born to be à l’aise

dimanche 23 août 2009, 1h42

Cet après-midi, alors que je faisais un peu de ménage dans mon chez-moi, j’ai commis l’erreur de laisser la télévision allumée. À un moment, l’émission qui passait s’est mise à parler d’anciennes star du disco, et notamment d’un certain Patrick Hernandez.

Le nom ne me disait que très vaguement quelque chose, jusqu’à ce que j’apprenne qu’il s’agissait du compositeur et interprète de “Born To Be Alive”, cette espèce de sous-produit de ce que la culture anglo-saxonne abâtardie a pu engendrer en ses heures les plus sombres, mais qui a eu un succès gigantesque. De gustibus et coloribus non disputandum

Si je vous en parle ici, c’est qu’à un moment, le documentaire révèle que grâce à ce simple hit, l’homme perçoit encore aujourd’hui plus de mille euros par jour. Depuis trente ans. Et pour un morceau auquel il n’a vraisemblablement pas consacré énormément d’énergie créative… L’esthète et le mélomane vous le confirmeront sans hésiter, et de toute façon, Hernandez révèle lui-même, en substance, que ce ne sont que quelques accords agrémentés d’un rythme de disco et de paroles en anglais pour faire plus cool.

Et le Patrick de se pavaner, encore et encore, malgré le fait que tous ses autres morceaux ont été des échecs et qu’il n’est plus connu aujourd’hui que grâce à la nostalgie, difficilement explicable, d’une génération qui ne se lasse pas de venir le voir chanter invariablement sur scène son seul et unique succès. Et lorsqu’il se vante d’avoir composé le troisième plus gros succès de chanson française à l’étranger, la coupe est pleine. Si la chanson française pouvait porter plainte pour insulte, elle gagnerait à tous les coups.

Depuis le temps que je cherchais un exemple particulièrement révélateur des méfaits des droits d’auteur tels qu’ils existent aujourd’hui, je crois l’avoir trouvé. Car s’il est évidemment juste qu’un succès soit rétribué, que peut-on penser quand on entend un compositeur déclarer, texto : “Ma situation est très confortable, parce que grâce à cet unique titre, je n’ai plus eu besoin de travailler de toute ma vie” ?

6 commentaires pour “Patrick Hernandez, ou le salaire de la fumisterie”

  1. Tipierre dit :

    Le pied, quel bonheur. Mieux que de gagner au Loto. Franchement, je suis content pour lui. Personne ne m’oblige à considérer que c’est la troisième plus grande chanson de quoi que ce soit, personne ne m’oblige vraiment à l’écouter… Si ça peut lui faire plaisir.

    Alors oui, il gagne beaucoup d’argent à rien faire, mais pour le scoop, on repassera. Et je peux t’en donner un autre : les footballeurs sont payés très chers, renseigne-toi, c’est inimaginable.

  2. Celeri dit :

    Je suis au courant pour les footballeurs, mais eux ne sont pas payés pour des matches joués il y a trente ans…

    Je précise que le but de cette note n’était pas seulement de dénoncer l’argent gagné à ne rien faire, mais aussi la vantardise de ceux qui en bénéficient. Amasser tant d’argent malgré une carrière aussi minable devrait plutôt inciter à garder profil bas.

  3. patrick dit :

    ca t’enerve de pas pouvoir faire pareil?
    la preuve que tu es nul sinon tu n’a qu’a faire la meme chose et toi aussi tu gagneras plus de 1000.00 euros par jour.
    et si ca dure encore trente ans c’est bien pour lui
    c’est facile de critiquer et si la chanson ne te plais pas change de station

  4. METIVET dit :

    C’est bien français çà, la jalousie des personnes qui ne sont même pas capable d’en faire autant,moi je dis bravo Patrick profites bien de la vie!

  5. marpagnol dit :

    bravo patrick, tant pis pour les envieux!

  6. Anonyme dit :

    Ton billet est lamentable. Retourne à ton ménage…