20 mai : Odaiba et Tokyo Central
(Note pour la prochaine fois : prévoir plus de temps à Tokyo.)
Fatalitas ! J’espérais vraiment que la pluie se serait calmée ce matin, et ce ne fut pas le cas. Bon, ce n’était plus vraiment une grosse pluie, mais tout de même une bruine persistante et tenace, ce qui est rend la prise de photos délicate en même temps que tenir le parapluie… Heureusement que j’utilise un compact utilisable à une seule main ! Quoi qu’il en fût, j’avais prévu de voir Odaiba aujourd’hui, et je l’ai fait.
Odaiba est une zone particulière de Tokyo : il s’agit d’un ensemble d’îles complètement artificielles. Elles furent créées à l’origine en 1853 par décision shogunale qui souhaitait protéger Tokyo (encore appelée Edo à l’époque) après la manoeuvre d’intimidation des navires noirs du commandant Perry en 1852. Il était prévu la constrcuction de 6 îles abritant en tout 11 énormes canons, afin d’empêcher toute attaque de la ville par la mer. En fin de compte, seules 5 îles ne reçurent en tout et pour tout qu’un seul canon.
Le développement d’Odaiba reprit de plus belle en 1941, lorsque s’ouvrit le port de Tokyo. Les îles du début furent alors interconnectées par de grandes bandes de terre, à l’exception de celle restée sans canon, qui fut alors laissée volontairement vierge de toute construction. L’idée est de faire d’Odaiba non plus une forteresse de protection, mais une zone portuaire riche et développée. Le projet stoppa temporairement en 1995 suite à l’explosion de la bulle immobilière de Tokyo avant de reprendre quelques années plus tard.
Il y a trois moyens d’atteindre Odaiba depuis Tokyo sont le Rainbow Bridge ainsi que les lignes de métro Rinkai et Yurikamome. Le voyageur curieux est cordialement invité à emprunter cette dernière, tant elle est fascinante : le métro monte, descend, tourne dans tous les sens et offre des vues formidables sur tous les bâtiments du quartier. En descendant à l’arrêt Ariake, vous serez proche des principales attractions touristiques de l’île. J’ai jeté mon dévolu sur le Miraikan, musée national des sciences émergentes et de l’innovation, dont l’architecture est particulièrement réussie et qui traite de sujets importants aux yeux du japon comme la robotique, l’informatique et l’environnement. J’ai notamment pu assister à une démonstration du fameux robot Asimo, de Honda !
Attraction pittoresque située tout près de la station : le Venus Fort. Il s’agit d’un centre commercial décoré comme une ville italienne du XVIIIème siècle et ressemble énormément au à l’hôtel-canisno “Venitian” à Las Vegas ! En l’explorant un peu, on finit par trouver un petit salon garni de voitures plus kitsch les unes que les autres. Dehors se trouve la grande roue la plus haute du monde : 115 mètres ! Il est également agréable de se balader du côté des plages non loin du Rainbow Bridge. On a parfois du mal à se dire que tout ça a été construit de toute pièce à la place de la mer !
L’après-midi étant bien avancé à la fin de cette visite, j’ai hélas manqué de peu de pouvoir visiter les jardins du Palais Impérial, dans le quartier central (et historique) de Tokyo. Mais ça ne m’a pas empêché de flâner le long de ces larges rues bordées de gros bâtiments et de grandes tours.
J’aimerais vraiment pouvoir visiter ces jardins et le temple Yasukuni qu’ils abritent, mais ce ne sera pas pour tout de suite : demain matin, je pars pour Kyoto, qui sera le point de départ d’un circuit assez long dans le sud du Japon.
Désolé une fois de plus pour la qualité très moyenne des photos, mais la mauvaise météo du jour ne m’a vraiment pas aidé !