Windows SE : aux frontières de l’utile
Un peu comme Renault l’a fait avec sa Logan, Microsoft s’apprête à sortir un produit (très) bas de gamme pour les pays en voie de développement.
Nommé “Windows Starter Edition”, son but est d’imposer le système de Microsoft dans les pays où on n’aime pas payer ses logiciels (un adage de Bill Gates est qu’il ne sera satisfait que lorsque chaque chinois payera son Windows), et où des concurrents comme Linux commencent à intéresser sérieusement, car gratuit et indépendant.
Pour y parvenir, ce Windows sera vendu “très peu cher” (autour de 25$) mais sera méchamment castré : résolution d’écran maximale de 800×600, maximum 3 fenêtres ou programmes ouverts en même temps, pas de réseau local, entre autres bridages.
Aujourd’hui, on apprend que ledit système sera incompatible avec les processeur de la série Athlon et Pentium, se cantonnant à leurs dérivés bas de gamme respectif Sempron et Celeron. Raison invoquée : “Starter signifie débutant, donc inutile de supporter autre chose que du bas de gamme”. Sauf qu’on peut très bien se procurer des anciens processeurs haut de gamme aujourd’hui au prix des bas de gamme actuels, surtout dans de tels pays où on aime à déstocker les invendus.
On peut se demander si Microsoft tient réellement à ce que son produit se vende, avec de telles limitations de possibilités et de compatibilités. Linux, après tout, est gratuit et compatible avec tout. L’objectif de Microsoft est probablement plus d’empêcher que ce Windows pas cher subisse une exportation sauvage dans nos pays de non-débutants, où les ventes sont nettement plus garanties et les marges plus élevées.