Censuré pour avoir défendu le P2P
FramaSoft nous relate aujourd’hui une histoire fort navrante. Jorge Cortell, qui donne un cours sur la propriété intellectuelle à l’Université Polytechnique de Valence (UPV) en Espagne depuis 5 ans, a été victime d’une censure perpétrée par l’industrie de l’édition. Pour avoir simplement cherché à défendre le P2P.
Il y a deux semaines de cela, il s’apprêtait à donner une conférence sur “les usages légaux et les avantages du peer-to-peer” mais s’est heurté à l’administration de l’université. Mise sous pression par les majors du disque et du cinéma, celle-ci a tout fait pour empêcher la conférence d’avoir lieu en rendant toutes les salles indisponibles. Finalement, l’enseignant a dû se rabattre sur la cafétéria pour dispenser son cours pendant plus de 5 heures et devant plus de 150 personnes.
Pire encore : selon Cortell, après son coup d’éclat, le Directeur du programme des Masters lui a ordonné de supprimer de son site web toutes les références à l’université et au fait qu’il y enseignait. La raison ? Des menaces d’inspections concernant les licences de logiciels, de fichiers illégaux, et même de licenciement du personnel du programme. Comprenant ce que cette demande sous-entendait, l’enseignant a démissionné, mais a décidé de ne pas se taire.
Comme quoi, même sur le continent des droits de l’homme, le bras des groupes privés est assez long pour atteindre jusqu’aux universités. Je ne sais comment cela vous fait réagir, mais en ce qui me concerne j’hésite de plus en plus souvent à acheter un disque ou un DVD quand j’y aperçois les logos de ces groupes tentaculaires et outranciers.