WebApps VS DesktopApps
L’an prochain, la mode sera à la DesktopWebApp
L’informatique est, à l’instar de nombreux autres domaines, soumis à des cycles, voire des modes. Aux tout débuts, il n’était pas question d’informatique personnelle, et on se contentait de terminaux reliés à de gros systèmes. Puis sont venus les premiers micro-ordinateurs avec un OS dedans, puis ceux avec un VRAI OS dedans, puis ceux avec un VRAI OS FACILE d’utilisation dedans. L’augmentation continue de la puissance et de la capacité des machines ainsi que l’isolement des machines le net ne s’est démocratisé que vers 1995) ont naturellement favorisé les applications dites “locales” ou “résidentes”, autrement dit installées directement sur l’ordinateur.
Puis avec la généralisation de l’internet et le (chaotique) développement des standards ouverts et de technologies comme AJAX, on a vu apparaître les premières “WebApps” : webmail, bureautique, commerce et jeux en ligne… Ces applications n’ont besoin de rien d’autre que d’un minimum de puissance et d’un navigateur internet relativement à jour pour fonctionner. Comme l’essentiel du boulot se passe sur les serveurs, plus de tracasserie de mise à jours des applications, mais en contrepartie, on devient dépendant de sa connexion internet et les risques liés à la sécurité des données explosent. Charybde ou Scylla ? La peste ou le choléra ? La bourse ou la vie ?
Aujourd’hui, on pourrait croire que les WebApps sont en train de tout ravager, tant il est vrai qu’on parle d’elles. Qui plus est, on arrive à un point où il se vend de tout petits ordinateurs dont les faibles ressources ne laissent pas de doutes quant à leur but : être connectés en permanence et ne plus rien gérer (ou presque) en local. Certaines personnalités du web n’hésitent même plus à considérer qu’un système d’exploitation n’est qu’un amas de drivers permettant de faire tourner un navigateur !
Mais parallèlement, on assiste aussi à un mouvement de convergence, à savoir des tentatives d’intégrer au bureau des applications online. C’est ainsi que sont nés les WebClips chez Apple, les WebChunks chez Microsoft et leur pendant Firefox WebSlices. Ce sont de mini-applications chargées de n’afficher qu’une certaine partie de site internet.
Plus fort encore, Prism, un logiciel édité par Mozilla Labs qui permet d’enrober une application en ligne comme GMail ou FaceBook dans un exécutable local, de manière à le rendre plus performant et mieux intégré au système via des raccourcis-claviers et des barres d’outils personnalisables. Mac OS, en attendant la prochaine mouture de Safari qui devrait proposer la même chose, en a déjà un avatar : Fluid. Je l’ai testé ces derniers jours et même s’il est encore assez limité, on arrive à des résultats assez satisfaisants.
Cette évolution duale des logiciels est très intéressante, car elle montre à quel point l’informatique est un domaine qui progresse tellement vite qu’il est impossible d’avoir une vision très claire de ce à quoi il ressemblera dans le futur, même proche. L’augmentation constante des capacités matérielles et la démocratisation des interconnexions réseau tirent chacune cette évolution dans un sens, et on se demande finalement si la couverture finira par craquer…
20 juillet 2008 à 1h41
C’est quoi l’icone a gauche de Netvibes ?
D’ailleurs si tu t’en sert vraiment j’ai fait un script GM pour afficher le nombre d’elements non lus dans le dock : http://userscripts.org/scripts/show/29097
20 juillet 2008 à 21h55
Rhô, je viens à peine de me dire que ce qui s’installe sur un PC peut être remplacé, il faut déjà que je me dise que tout ce qui peut ne pas être installé peut être installé !