Taxe technologique
Lundi dernier a été inauguré à Genève le FNS, alias Fonds de Solidarité Numérique.
Qu’est-ce donc ? L’idée est de capter une partie des investissements informatiques des pays riches pour favoriser celui des pays pauvres, entretenant ainsi le “moteur d’une solidarité numérique”.
En pratique, les collectivités publiques (notamment les municipalités) pourront ainsi, sans toutefois y être obligées, reverser 1% de leurs investissements.
Genève et Lyon ont déjà commencé à participer pour donner l’exemple et ont ainsi récolté 5 millions d’euros, répartis entre les pays les moins développés (60%), les pays en voie de développement (30%) et le financement du projet lui-même (10%).
La France a d’ailleurs annoncé aujourd’hui une participation de 300 000 euros.
La tentative est louable, certes, mais j’attends de voir ce qui sera fait de cet argent. Non, je ne parle pas de corruption et autres inévitables (sic) détournements, mais de ce qui sera effectivement acheté.
L’offre en matière de logiciels libre est désormais tout à fait viable pour assumer la charge de tels projets, et il serait donc anormal que cette masse monétaire soit utilisée pour remplir les poches de géants comme Microsoft, qui vendent leurs logiciels au prix fort et en bridant leurs possibilités d’amélioration.
Espérons que les responsables de ce fonds sauront privilégier des solutions libres et honnêtes, puisque des organismes officiels comme l’UNESCO s’y refusent.