Un Athlon 64 contre… un Mac Plus ?!?
21 ans de plus, même pas peur !
A l’échelle humaine, quand compare des performances entre deux générations, ça sous-entend un écart de plusieurs dizaines d’années et un différentiel assez faible comme résultat. Mais quand on veut faire la même chose entre deux générations d’ordinateurs ? Deux à trois ans d’écart tout au plus, et on obtient souvent un doublement des performances. C’est le résultat du développement ultra-rapide de la technologie. Ou de celui de l’obsolescence programmée, selon le point de vue.
Car il est une chose à ne jamais perdre de vue : ce ne sont souvent là que des tests de performances brutes. En effet, pour l’utilisateur final non-geek, la performance est une notion beaucoup plus subjective. Comme le disait un slogan d’Apple il y a quelques années (qui était sérieusement à la traine avec ses PowerPC face aux Pentium et autres Athlon) : la performance n’est pas une affaire de mégahertz, c’est la vitesse avec laquelle le travail est réalisé.
Aussi, quand est mise en pratique l’idée un peu folle d’un des contributeurs du site HubPages de comparer les performances subjectives entre un Macintosh Plus de 1986 et d’un PC à base d’Athlon 64 dernier cri, je dis bravo. 21 ans de différence, autrement dit des siècles d’évolution en informatique. Que voilà une affiche pittoresque !
Bien évidemment, il est hors de question de chercher à faire mentir la théorie et dire que le premier en a autant sous le pied que le second, ni même que le vieux Mac sait faire tout ce que sait faire le PC tout récent. Le but est de confronter les deux ordinateurs dans des domaines qu’ils connaissent tous les deux et avec des logiciels de leur époque, à savoir la bureautique simple. Les tests, eux, ne sont pas automatisés mais réalisés à la main (trois fois) par un utilisateur neutre et connaissant bien les deux systèmes.
Le résultat est quelque peu surprenant, comme le laisse suggérer un des graphiques que voici :
Je ne peux que vous encourager à lire attentivement les détails donnés par la page. Pas de match Mac/PC ici, ni de volonté de renier 20 ans de progrès technologiques. Au final, on en sort plutôt avec l’impression que c’est le logiciel qui est en régression. Pensez donc : des spécifications matérielles multipliées par 100, des mémoires multipliées par 1000, et toujours les mêmes temps de démarrage, de chargement et d’exécution. Beaucoup plus de fonctions, certes, mais dont plus 90% ne sont utilisées par presque personne. Et toujours autant de bugs, sinon plus encore.
Enfin, il nous reste tout de même, pour nous consoler et nous dire que ça valait le coup de renouveler son matériel au prix fort tous les trois ans, des agréments absolument fondamentaux comme le multitâche qui permet d’écouter de la musique en travaillant, les jeux vidéo en 3D avec textures en pixel shaders et les interfaces graphiques plus jolies. Sans oublier, bien sûr, l’accès à l’internet dont les blogs râleurs sont toujours là pour nous distraire de nos activités justifiant réellement l’utilisation d’un ordinateur.
3 juin 2007 à 1h22
doom 2 en null modem, y’a rien de mieux !