USA : “Pour ou contre la liberté” ?
Firefox, le navigateur web le plus ouvert et le plus respecteux des standards du net vient de dépasser les 80 millions de téléchargements et voit sa part de marché mondiale approcher les 10%. Pourtant, la mission de salubrité publique qu’est la préservation du choix des butineurs web est encore loin d’être gagnée, surtout quand de grands organismes font ce qu’il ne faut pas faire.
Le bureau américain des droits d’auteur (USCO) vient de reconnaître publiquement que son site ne fonctionne vraiment correctement qu’avec Internet Explorer. Ce pourrait être une bonne nouvelle si elle n’avait pas été suivi d’une réaction pour le moins discutable que celle de se poser la question “est-ce que cela dérangerait vraiment les gens s’ils étaient obligés d’utiliser Internet Explorer pour bénéficier de nos services ?”
Je n’ai pas vraiment bien compris comment fonctionnent ces “Supplemental notice of proposed rulemaking” en dehors du fait qu’il s’agisse de sonder les utilisateurs en comptant apparemment sur leur spontanéité à dire dire oui ou non. Mais le problème n’est pas là : dans ce pays où on le libéralisme et la protection de la concurrence sont devenus parole d’évangile, comment peut-on oser se demander s’il ne serait pas bénéfique que tout le monde soit obligé d’utiliser un produit fermé, non respectueux des standards et lié à ce produit commercial (et onéreux) qu’est Windows ?