I-04 (16/09/2001) : C tous D pirates !
Vous l’avez peut-être lu dans la presse online, Bertelsmann (alias BMG) s’apprête à sortir une nouvelle fournée de CD-Audio protégés contre la copie. L’expérience avait déjà été menée il y a quelques mois par le même éditeur, avec guère de succès, les bricoleurs s’étant vite aperçus qu’en collant des morceaux de papier adhésifs à certains endroits stratégiques des disques, l’extraction des données redevenait possible. D’autres s’étaient rendus compte que les CD en question n’étaient plus lus par certains lecteurs de salon…
Le nouveau système se veut être la correction de toutes ces imperfections. Cette fois-ci l’extraction ne serait plus impossible mais introduirait des bruits parasites insupportables et la compatibilité totale avec les platines est garan… pardon assurée.
Depuis l’apparition du CD-R, les éditeurs n’ont de cesse de poursuivre ce qui n’est pour l’instant qu’un mythe : celui du CD-Audio incopiable. Après l’échec cuisant du système SDMI (les hackers en étant venus à bout ont d’ailleurs récemment publié leurs rapports sur le net) et tant d’autres relatifs à la protection des CD-ROM contenants des logiciels, BMG n’abandonne pas.
Sans prétendre que c’est ce que les éditeurs devraient faire, je vais vous faire part d’une astuce qui va vous permettre de contourner toutes les protections actuelles et à venir du format CD-Audio.
“Vraiment ? Mais quel est ce hack révolutionnaire ?” Eh bien il tient en un seul mot : l’analogique ! Eh oui, comme toujours, celui-ci vient au secours du numérique. A partir du moment où votre lecteur (de salon ou intégré à l’ordinateur) peut lire le CD original protégé, vous pouvez enregistrer analogiquement ce qui en sort au moyen de votre carte son. Prévoir simplement de bons câbles (si vous utilisez un lecteur extérieur), un logiciel d’enregistrement correct (de nombreux freewares de qualité existent) et un peu d’espace disque (10 Mo par minute enregistrée).
Les puristes prétendront qu’on perd de l’information, mais les cartes son actuelles ont des digitaliseurs de qualité tout à fait suffisante pour cela. Et à plus forte raison si le fichier résultant est censé passer à la moulinette destructive du MP3 par la suite.
J’espère que la RIAA ne va pas me tomber dessus après cette chronique… Et si je brevetais mon astuce ? Ah non, j’oubliais que seul Amazon.com a le droit de breveter les idées résultant d’une évidence.
Et bonjour chez vous !