II-02 (18/08/2002) : Qui peut le plus peut le rien


Question du jour : vous souvenez-vous du WAP ? Allez, un petit effort… Voilà, le WAP, “doux WAP” pour certains (rares), “duuh WAP” pour d’autres (moins rares) et “What ?” pour le reste (la majorité). Le “machin” de la téléphonie, l’apendice de vos portables, le gadget de la cellularité (n.f. : tendance masochiste née à la fin du vingtième siècle et permettant à l’humain d’être enfin sûr de ne plus pouvoir être tranquille)…

Mais il est vrai que, dans ce domaine, l’actualité a un autre sigle à la bouche, ces derniers temps. Le lecteur un tant soit peu au courant comprendra que je parle ici de l’UMTS. Et au sujet de ce dernier, je dois dire que je me suis pris au petit jeu mesquin d’étudier l’évolution des annonces s’y rapportant, aussi bien du côté des fabricants que des opérateurs… Pourquoi “mesquin” ? Gardez en tête que l’évolution de la technologie est toujours financée, d’une manière ou d’une autre, par le consommateur final, et lisez ce qui suit.

Si on se remet en mémoire les premiers propos tenus sur l’UMTS, on se rend compte que les superlatifs n’y manquaient pas : ultra-pratique, totalement transparent, monstrueusement performant… j’exagère à peine. Bref, ultime, quoi. Puis il y eut la guerre qui… n’eut pas lieu ! Celle des licenses, finalement bradées par les états européens afin d’éviter les situations de monopole. Et puis quand on vend de l’air (le vecteur des ondes hertziennes), mieux vaut un faible prix que pas de prix du tout. Bon. Et aujourd’hui ? Eh bien on apprend que tous les fabricants licencient, que les opérateurs annoncent plus de retards que de services… et que les utilisateurs s’en fichent pas mal. La preuve : ça vous empêche de téléphoner et d’envoyer des SMS, vous ?

Car la vraie question est là : à part pour la poignée de personne qui en a vraiment l’usage, ou du moins croit l’avoir (elle existe toujours cette poignée-là, y compris pour des aberrations comme les écrans de home-cinema, la New-Beetle ou la XBox), le WAP servait-il à quelque chose, dans un monde où les pages jaunes sont dans chaque cabine téléphonique et où pratiquement tous les bureaux de poste ont des ordinateurs reliés au net librement accessibles toute la journée ? L’UMTS fait certes plus fort, plus vite, plus pratique… mais pareil.

Il est clair que j’ai une vision très peronnelle de la téléponie mobile, mais je ne pense pas me tromper en annonçant un futur bien sombre à ce nouveau standard.

Et bonjour chez vous !