On gagne pas à tous les coups
Aujourd’hui, George Bush et ses compères ont signé un petit paquet de lois répondant au doux nom de “Family Entertainment and Copyright Act”.
Je ne vais pas vous en faire un résumé complet (j’en serais bien incapable, du reste) mais plutôt vous signaler deux points qui me paraissent importants.
Premièrement, ce texte légitime au niveau fédéral un procédé de filtrage de contenu pour les DVD. Créé par ClearPlay, un des principaux promoteurs de contrôle parental aux USA, ce système peut donc tranquillement continuer de masquer, sur demande des parents, toutes les scènes violentes, suggestives ou vulgaires des films.
La nouvelle n’a pas énormément d’intérêt en soi, mais il est intéressant de noter que pour une fois, ce n’est pas celui qui brandissait l’argument de la propriété intellectuelle (en l’occurence les studios de cinéma hollywoodiens) qui s’est le mieux fait entendre.
Mais rassurez-vous pour cette dernière, elle n’y a pas que perdu, puisque dans cette loi, ceux qui ont confirmé leur constante montée en puissance sont les éditeurs de films. Et pour cause : un des articles a pour but de rendre officiellement hors-la-loi ceux qui partagent illégalement des fichiers sur le net. Et désormais, toute personne rendant disponible en P2P une copie d’un film pas encore sorti officiellement risque 3 ans de prison.
Le président de la MPAA, qui n’a pas pu cacher son émotion, a déclaré vouloir “remercier les sponsors de cette loi au congrès pour leur fidélité à la protection de la propriété intellectuelle”. Tout est dit.