Recette de cuisine physiologique

Comment gérer Murphy au quotidien

mardi 20 novembre 2007, 20h13

Chez un sujet humain masculin pas très athlétique mais bien portant, aux tendances un peu pessimistes mais plein de bonne volonté :

– instaurez la pratique régulière d’un sport exigeant en terme de souffle, d’appuis sur les genoux et de mouvements du bras qui tient la raquette ;

– distillez un gros nuage de peur de l’avenir, inspirée par la disparition subite d’un cadre de vie sentimentale qui avait fait de l’âme du sujet un hâvre trompeur de tranquillité et d’insouciance ;

– faites s’évaporer une bonne poignée de confiance en soi, et faites planer l’ombre du retour d’une maladresse humiliante qui appartenait au passé ;

– insufflez la sensation d’un besoin insatiable de prendre l’air, de marcher, et de parler, y compris à soi-même si les contingences interlocutoires n’offrent pas mieux ;

– installez une bonne crève dont la toux qu’elle engendre prendra pas moins de deux semaines avant de s’en aller ;

– faites goutter l’équivalent de plusieurs dizaines de récipients d’eau fuyant d’un tuyau vers le plancher pour faire apprécier au sujet le bonheur de devoir gérer un dégât des eaux auprès de son propriétaire et de son assureur, et ce bien sûr pile poil où il est en vacances pour la semaine à 500km de là ;

– immobilisez des millions de bits en rendant sa ligne téléphonique subitement défectueuse, le privant de sa connexion au net et l’obligeant à recourir à l’aide de ses voisins du dessus pour partager leur accès, en attendant que des techniciens acceptent de se bouger les fesses ;

– décidez de la nécessité d’une formation professionnelle dont les moyens sont ridicules, les pré-requis largement sous-évalués par rapport au temps d’apprentissage et l’examen final de “certification” une vaste blague ;

– mettez en évidence le côté précaire de la vie de consultant informatique en rendant aléatoire la gestion des budgets servant à confier des missions aux prestataires dont on dit pourtant grand bien de leur travail ;

– provoquez des jours entiers de grêve des transports empêchant le sujet d’aller réaliser les travaux qu’on lui demande en attendant une hypothétique mission de longue durée ;

– enfin, encouragez l’estomac maître de céans à se faire tout petit.

Bilan (entre deux visites médicales mi-septembre et mi-novembre) : 13 kg envolés, sans sensation de faim ni baisse apparente de forme physique. L’esprit a un peu plus de mal, mais il s’accroche et arrive à rester positif.

Moralité : pour la ligne, le frein c’est bon, rongez-en.

5 commentaires pour “Recette de cuisine physiologique”

  1. Gauthier dit :

    Ajoutez un soupcon de soleil australien et une pincee de surf :)

  2. Gauthier dit :

    La classe le petit drapeau australien a cote de mon nom ! Tu as un plugin pour ca ?

    >> C’est le plugin “FireStats”, qui à la base sert à établir des statistiques sur les visites, qui ajoute ces petits drapeaux.

  3. Tomers dit :

    Le trait d’humour n’est peut être pas le bienvenue ici, mais tu devrais faire breveter ta méthode de régime ;)
    Deux visites médicales en deux mois, c’est pas bien banale., dans le sens ou on t’a pesé pendant ces deux visites, ce qui implique que ce n’est pas une consultation chez le medecin pour ta toux, ou rien :)

    >> Pas d’inquiétude à avoir : la première visite était nécessaire pour obtenir le droit de reprendre l’activité sportive, et la deuxième était obligatoire, suite à mon changement d’employeur.

    Pour ce qui est du brevet, ça serait difficile… on ne peut protéger que des procédés industriels, pas des méthodes ni des recettes !

  4. Tomers dit :

    C’est idiot, mais je suis curieux a propos de la maladresse humiliante.

    >> Pour faire simple, c’est une peur constante de gêner les gens qu’on apprécie ; ça pousse à ne pas agir en accord avec soi-même et à commettre des maladresses qui, pour le coup, finissent par VRAIMENT gêner les autres.

    Enfin le sport: Tennis, Badminton, squash ou tennis de table?

    >> Badminton :)

  5. Tomers dit :

    Maladresse suffisante pour que cela revienne maintenant, apres être longtemps enfoui… étrange.
    Ah, le Badminton c’est sympa.
    J’étais pas doué (y a t-il un sport ou je sois doué…? ^_^;; ), mais c’est un des sports que j’aimais bien au College/Lycée