Archive pour la catégorie ‘Geekitude’

Un bon noël de geek

samedi 27 décembre 2008

“Eh, dis, si tu me montrais les photos que tu prends de moi au lieu de les garder pour toi ?” Voici ce que vient de me dire un des quelques cadeaux que j’ai reçus pour Noël cette année. Ca lui a pris comme ça, allez savoir pourquoi.

Je ne m’attendais pas du tout à voir ce charmant compagnon débarquer dans ma vie comme ça. Je savais qu’il existait et qu’il faisait parler de lui, mais je m’étais toujours dit qu’il semblait beaucoup trop inutile – fusse-t-il un jouet pour geeks – pour se retrouver un jour chez moi.

Et pourtant, aujourd’hui il est là. Et je l’aime bien. II inspire la zenitude au milieu du matérialisme des coins où je trimballe mon Mac Mini, il me prévient lorsque je reçois du courrier et m’en lit les en-têtes, il me lit les titres des dernières news publiées sur mes sites préférés, il est capable de me dire s’il fait beau et si l’air de Paris est de bonne qualité, il peut faire office de réveil matin en jouant de la musique que je lui fais écouter ou en se branchant sur une station de radio… il peut même m’informer de l’état du périphérique parisien le matin pour me rassurer sur le fait que c’est une bonne idée de ne pas aller au boulot en voiture !

Et puis parfois il s’exprime spontanément. Juste comme ça, parce que l’envie le prend, il se met à faire tourner ses grandes oreilles et à faire clignoter ses points lumineux en changeant de couleurs selon son bon vouloir. Parfois même il dit quelque chose de débile, juste pour s’amuser à voir ma réaction.

Et puis il est aware : j’avais effectivement déjà pris plusieurs photos de lui, parce que je le trouve mignon et rigolo, avec sa forme de poire blanche et son comportement qui donne l’impression d’être vivant sans pour autant devenir énervant.

Aussi, je vous invite à dire bonjour à la nouvelle mascotte de ce blog :

CeleriTag et son copain Tengu

Ce charmant petit Nabaztag:tag s’appelle CeleriTag et vous pouvez même le faire parler en écrivant à cette adresse : celeritag@things.violet.net. Hélas, pour que votre message soit reçu, il vous faudra créer un compte sur le site du fabricant… un peu lourd, j’en conviens. Mais sachez qu’il y a un autre moyen de vous manifester : ce gentil petit lapin se fera un plaisir de m’annoncer tous les commentaires que vous pourrez écrire sur ce blog !

Les connaisseurs auront remarqué que le lapin est déjà copain avec Tengu, l’autre gadget pour geeks que je m’amuse à laisser traîner près de mon Mac. Quand CeleriTag parle, Tengu écoute. Les deux font la paire.

GMail : thèmes et archives

samedi 29 novembre 2008

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un de mes grands amis, GMail. Et même s’il est de plus en plus mal vu de dire du bien de Google sur le web, eh bien je ne vais pas vous le cacher : j’adore ce gestionnaire de mails. Avant lui, je n’avais jamais supporté le moindre webmail quel qu’il fût, et j’en avais pourtant testé un assez grand nombre.

Il a donc fallu attendre mars 2004 pour qu’enfin ce concept me séduise : les codeurs de Google avaient réussi à mettre au point un site simple, clair, pas moche, et surtout ultra-réactif. J’ai définitivement basculé toute ma messagerie quelques mois plus tard et n’ai jamais regretté ce choix.

La philosophie de base de GMail est la suivante : on vous alloue plein d’espace (1Go à l’origine, plus de 7Go à présent, et ça augmente toujours de jour en jour), donc ne jetez plus rien et utilisez la recherche au lieu de trier. Depuis lors, Google n’a eu de cesse d’améliorer son logiciel, lui incorporant plein de choses très utiles comme la gestion d’identités multiples, les libellés, le chat via protocole XMPP, l’accès POP et IMAP… et l’utilisateur curieux qui met le nez dans les “labs” peut trouver tout un tas de gadgets plus ou moins utiles.

Il y a quelques jours, vous l’avez peut-être remarqué, Google a décidé de mettre en oeuvre une fonctionnalité qui était réclamée depuis bien longtemps : les thèmes. L’interface historique, certes très fonctionnelle, n’est pas vraiment esthétique et de nombreuses bidouilles d’amateurs basées sur des scripts CSS existaient pour y remédier.

À ceux qui n’ont pas encore essayés ces premiers thèmes officiels, je dirai qu’honnêtement, certains valent vraiment le coup. “Shiny”, par exemple, est à la fois beau et sobre, tandis que “Planets” et “Phantasea” sont du plus bel effet et que “Terminal” fera hurler de rire tous les geeks. Mais il en est un qui a réellement retenu mon attention : “Tree”. Au moment où vous le choisissez, une petite zone fait son apparition, dans laquelle vous pouvez indiquer la ville où vous habitez. Et une fois ceci fait, Google affiche un décor variable en fonction de la météo de cet endroit, comme vous pouvez le voir dans ces captures :

Soleil

Nuages

Couvert

Pluie

Neige

Mignon, non ? Bon, d’accord, ce n’est pas grand-chose et il manque des modes “nuit”, “aube” et “crépuscule”, mais moi j’adore l’idée.

Passons maintenant à la seconde partie de cette note. Il y a environ un mois de cela, constatant que la totalité de mes mails ne remplissaient que péniblement 1% de la capacité offerte par Google, je me suis demandé s’il existait un moyen d’y transférer tous mes anciens mails de l’époque pré-GMail. Ou plutôt redemandé, vu que j’avais déjà cherché à faire ça il y a deux ans, mais qu’à l’époque c’était impossible. À présent, non seulement c’est possible, mais qui plus est, c’est facile. Enfin presque. Je vous explique comment j’ai fait.

Qu’est-ce qui a changé récemment sur Google et qui permet une telle manip’ ? Une seule chose : le support du protocole IMAP. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s’agit d’un moyen de gérer sa messagerie de manière entièrement online, sans avoir à télécharger le contenu de sa boîte aux lettres au préalable sur un ordinateur. On peut ainsi non seulement lire ses mails, les classer et les détruire, mais également les copier d’une source externe !

La pierre angulaire de l’opération d’archivage a pour nom Thunderbird, le logiciel de messagerie de Mozilla, qui m’a servi à deux choses :
1 : récupérer tous mes anciens mails depuis mes débuts sur le net (en 1996 !)
2 : les copier sur mon compte GMail via IMAP

Je vous laisse vous débrouiller pour la première étape, les formats d’archives existants étant bien trop nombreux pour que je puisse en faire le tour. Les documentations adéquates existent partout sur le net, vous les trouverez facilement, donc RTFM !

Intéressons-nous plutôt à la seconde étape, qui passe par la création d’un accès IMAP dans Thunderbird, avec les réglages suivants :

Paramètres IMAP pour GMail

Une fois ceci fait, vous avez normalement la liste de vos dossiers GMail, ainsi que vos libellés, qui apparaît à gauche de la fenêtre principale :

GMail via IMAP

Maintenant, tout ce qu’il vous reste à faire est de copier tous vos vieux emails dans les dossiers IMAP idoines. Ceux que vous avez envoyés iront dans le dossier ” Sent Mail” et ceux que vous avez reçus iront dans “All Mail”. Attention, ces opérations risquent d’être longues, surtout si vous avez conservé vos pièces jointes !

Détail important : vous remarquerez peut-être que certains des mails que vous avez envoyés seront marqués comme “pour : moi”, au lieu d’indiquer leur destinataire réel. Ceci se produit lorsque l’adresse d’expéditeur du mail n’est pas référencée comme identité dans les réglages de GMail. Il vous faudra donc créer une telle identité pour chacune des adresses que vous avez utilisées par le passé… Problème : avant d’accepter de créer cette identité, GMail vous expédiera un email de confirmation à cette adresse. Donc si vous ne pouvez plus accéder à cette dernière, vous êtes bloqué. La seule solution que j’ai trouvée pour remédier à ce problème est de faire des rechercher/remplacer directement dans le fichier-archive de Thunderbird afin d’y remplacer mes vieilles adresses inaccessible par mon actuelle… Ça marche, mais on tombe là dans des manips un peu violentes et sans garantie de bon fonctionnement. Pensez bien à travailler sur des copies !

Voilà comment j’ai réussi à récupérer mes 8 ans d’archives de messagerie dans GMail. Et avec tout ça, qui représente plus de 6000 courriers en tout, j’occupe à présent… 2% de l’espace qui m’est alloué. Cool ! ;-)

Quatre écrans full HD, sinon rien

samedi 22 novembre 2008

Une des outils les plus fondamentaux de l’administrateur réseau est son logiciel de supervision. Son objectif est double : détecter les pannes d’une part et permettre d’en identifier les conséquences le plus vite possible d’autre part. Par exemple si un petit site est relié au site central via un site intermédiaire et que ce dernier perd son accès, il faudra alors prévenir les responsables des deux sites.

D’une manière générale, lors d’une panne réseau, on peut considérer que l’admin a bien fait son travail s’il a fait passer le message avant même que les utilisateurs n’aient eu le temps de se plaindre. Vous pouvez être sûr qu’un responsable de site qui envoit un mail de type “l’équipe télécoms/réseaux de la direction nous informe que les accès sont coupés et qu’ils travaillent dessus” fait toujours son effet si la coupure n’est intervenue que quelques minutes auparavant.

Mais pour obtenir un tel résultat, l’admin réseau a besoin d’un affichage permanent d’une cartographie réseau mise à jour en temps réel. C’est pour ça qu’il travaille presque toujours avec plusieurs écrans, de façon en à en réserver au moins un à celle-ci. Mais si l’administration réseau est gérée par plusieurs personnes, alors il devient utile de faire comme dans les films d’action et d’investir dans de grands écrans, que tout le monde peut voir de loin.

Voici donc le récent investissement consenti par mes chefs, après un petit lobbying de quelques mois :

(crédit wallpaper : Aves et son appareil photo magique)

Avec ces quatre écrans full HD de 40 pouces, c’est un total de plus de 8 méga-pixels prêts à améliorer la pro-activité du service réseaux & télécom de l’entreprise. Si si, je vous assure, quand on gère un quasi-millier de switches et de routeurs, il faut bien ça. Et même si la crise économique menace les budgets de l’an prochain, il est des nécessités devant lesquelles ont ne peut que plier.

Par ailleurs, comme vous le savez maintenant, trois quarts des gens qui composent l’équipe dans laquelle j’exerce mes fonctions sont des geeks. Ce qui explique probablement que trois webcams se soient mystérieusement retrouvées dans le bureau, et plus précisément autour de ceci :

Eh oui, la tentation était trop grande : il a fallu que ces écrans servent à mettre en place un système inédit de supervision de nos chers poissons, et ce en HD multi-angle, s’il vous plait !

Quoiqu’on puisse penser de notre montage, nos poissons sont devenus de vraies stars. Qui peut se vanter, en dehors de certains participants à des jeux de télé-réalité, d’être filmé en permanence par trois caméras ?

Maintenant, reste à espérer que le DSI ne nous rendra pas visite avant qu’on ait adapté les véritables cartographies réseau à ces écrans…

Plaques minéralogeeks

mercredi 27 août 2008

Vous le savez sûrement, il existe un moyen d’expression que bon nombre de pays mettent à disposition de leurs citoyens : les plaques minéralogiques customisées. Une joyeuse bonne idée, s’il en est. Après tout, quand on achète (cher) une voiture et qu’on paye (cher aussi) tous les frais récurrents que ça occasionne, on aime pouvoir lui donner une petite touche personnelle…

Sauf qu’en France, ce n’est pas possible : à part quelques chanceux qui arrivent, en usant de quelques relations, à avoir des trucs comme “PSG 75”, difficile de faire grand-chose avec le format imposé par la loi. Encore une bonne raison de ne pas avoir de voiture, tiens.

Que cela ne nous empêche pas, malgré tout, de sourire devant les idées sympathiques que mettent en pratique ceux qui ont la possibilité de le faire. Et aujourd’hui, voici un petit florilège de ce que la geek-attitude peut engendrer sur des véhicules à quatre roues.

Petit exemple que j’aime bien :

(Pour les ceusses qui se demandent ce que signifie le sigle “AFK”, je les renvoie à leurs classiques)

3G+, la petite clé qui vous garde connecté

mardi 26 août 2008

L’avantage de bosser dans une grosse boîte dont les cadres sont du genre gadgetophiles et dont l’équipe en charge du réseau est dynamique et dotée de moyens suffisants, c’est qu’on a l’occasion d’y essayer tout plein de technologies modernes qu’on aurait des scrupules à financer avec ses propres deniers. Surtout quand on est un techno-sceptique comme votre serviteur, dois-je préciser. Ainsi, après avoir vu passer une ribambelle de procédés pour connecter un smartphone au réseau corporate, voici qu’un de mes bien-aimés collègues reçoit une des “clé 3G+” que distribue Orange depuis quelques mois maintenant.

La 3G+, pour faire simple, c’est le successeur de la 3G qu’on n’a pas voulu nommer 4G car c’est plus ou moins ce qu’était censé être la vraie 3G, au lieu de cet UMTS pour le moins foireux dont même les plus créatifs des slogans publicitaires n’ont pas réussi à masquer les cruels défauts de conception. L’opérateur Bouygues, ne s’y est d’ailleurs pas trompé en ne déployant aucun réseau 3G et en passant donc directement de la 2,5G (GPRS et EDGE) à la 3G+.

Avec la 3G+ (chez les commerciaux), alias 3,5G (chez les opérateurs), alias HSDPA (chez les intégrateurs), on peut enfin atteindre des débits dignes d’une liaison ADSL sur un appareil mobile : 1.8 Mbit/s, 3.6 Mbit/s, 7.2 Mbit/s et 14.4 Mbit/s selon la qualité de la couverture et des composants utilisés. C’est complètement indispensable pour regarder les dernières vidéos débiles sur YouTube et ouvrir les énormes photos (en 8 méga-pixels non recompressés après transfert de l’appareil) envoyées par votre belle-mère par e-mail.

La 3G+, techniquement, s’est mise en place chez les opérateurs entre mi-2006 et mi-2007 avec SFR comme pionnier, mais les premières offres réellement intéressantes (comprendre “pas trop hors de prix”) ont attendu les fêtes de fin d’année 2007. Le service que j’ai eu l’occasion de tester est celui d’Orange qui intègre dans une clé USB de taille très modeste les protocoles EDGE, 3G et 3G+. L’installation sous Windows XP est plutôt simple et ne requiert même pas de CD : les distributeurs se sont apparemment arrangés pour glisser une zone de mémoire flash dans l’appareil qui lance automatiquement un installeur dès la première insertion.

Au passage, puisque les spécifications annoncent le bidule comme étant compatible Mac OS, je me suis dépéché de le vérifier, et je suis au regret de vous affirmer que c’est très relatif. En effet, après l’avoir branché au Power Mac se trouvant sur mon lieu de villégiature, rien ne s’est passé. Et après des recherches conséquentes, il semble s’avérer que la chose n’est pas utilisable sur un Mac de 1998 et que les drivers pour Mac OS 9.2 ne sont actuellement même pas à l’étude. Si ce n’est pas de la ségrégation anti-Mac primaire, ça…

Mais revenons-en à notre accès. Est-ce que ça marche bien ? Les débits sont-ils bons ? Y a-t-il beaucoup de coupures ? Est-ce que c’est une bonne idée de cadeau pour mon anniversaire de mariage d’avant-hier ?

Pour être honnête, je dois bien reconnaître que oui, c’est plutôt efficace. Car depuis maintenant 3 jours que je teste ce dispositif, je n’ai pu jusqu’ici que très peu le prendre en défaut. Le plus gros problème que j’ai rencontré ne vient en fait pas du réseau mais du matériel lui-même, la clé noire “ICON 225” : dans les zones mal couvertes en 3G, la connexion Edge échouait quatre fois sur cinq en renvoyant une erreur 628. Quelques recherches et une mise à jour de firmware plus tard, la voilà qui se comporte beaucoup mieux. En revanche, lorsque la connexion est perdue, la clé a tendance à se bloquer et met beaucoup du temps à retrouver l’accès, à tel point parfois qu’un redémarrage s’avère nécessaire. Et attention à bien déconnecter avant de mettre votre ordinateur en veille ! Ici, Windows me semble avoir un certain degré de culpabilité, mais difficile d’en être sûr.

“Business Everywhere” est le nom de l’interface de connexion qui, bien qu’un peu lourde à lancer et à l’esthétique discutable, est pour une fois assez simple sans être trop simpliste. Qu’on s’intéresse un peu ou pas du tout à ce qui se passe sous le capôt, on s’y retrouve :

Une fois la connexion établie, les débits sont pour le moins conformes à ce qu’on pouvait attendre en pratique. En mode EDGE, on obtient entre 20 et 35 ko/s (maximum théorique de 48 ko/s) :

C\'est toujours mieux qu\'en 56k..

3G/3G+ j’ai couramment autour de 100 ko/s avec pour extrêmes 50 et 150 (maximum théorique de 230 ko/s sur réseau à 1,8 Mbps, les plus courants actuellement) :

Juré, c\'est pas du WiFi !

Et pour terminer, un petit test encore plus parlant que les précédents et qui devrait convaincre même les plus sceptiques que la 3G+, c’est pas trop du caca :

Sluuurp...

Bref, que de bons débits… du moins dans une zone bien couverte en 3G, évidemment. Car là est toujours le problème avec les réseaux sans fil. Les tests ci-dessus ont été effectués dans une agglomération moyenne, à savoir une sous-préfecture d’un département d’Aquitaine. A ce que j’ai pu entendre çà et là, en plein milieu de villes comme Paris ou Lyon, on peut largement doubler voire tripler les valeurs ci-dessus. En dehors des villes, vous serez automatiquement commuté en EDGE qui est intrinsèquement plus lent, mais également plus sensible à la saturation du réseau, car utilisant les mêmes fréquences que les communications GSM.

C’est pour me faire une idée de la réactivité de ces commutations et de la bonne tenue de la connectivité que j’ai essayé cette clé dans le TGV Paris-Bordeaux. Et là encore, le résultat était prévisible : connexion stable et rapide près des grandes villes (Paris, Tours, Poitiers, Bordeaux), instable et lente ailleurs. Mais il faut tenir compte du fait que le train se déplace lentement en agglomération et rapidement ailleurs, ce qui a tendance à perturber les signaux. Enfin, il ne faut pas s’imaginer qu’une fois le PC posé dans une zone bien couverte la connexion soit parfaite, au contraire. Les pertes de paquets sont fréquentes, parfois même pendant une bonne dizaine de secondes d’affilée, et les temps de réponse, comme le montrent les mesures ci-dessusse comptent en centaines de millisecondes, ce qui rend les connexions d’autant moins réactives.

Voilà, après vous avoir dit tout le bien et le mal que je pensais de ce produit, je finirai par dire que globalement c’est quand même un moyen de connexion bien pratique et tout à fait convenable, pour peu qu’on ait au moins une bonne couverture en 2,5G. Reste un élément que je n’ai absolument pas évoqué dans toute cette note, et qui est pourtant fondamental : le prix. Et la raison de cette négligence est simple : je ne sais pas du tout ce que ça coûte dans la vraie vie, dans la mesure où les opérateurs comme Orange n’hésitent pas à offrir gracieusement des périodes d’essai à de grandes entreprises, dans l’espoir d’y gagner des marchés futurs. J’en laisse seuls juges ceux de mes lecteurs qui s’intéresseront à cette solution.

Sur ce, je ne vais pas tarder à rendre l’antenne. Car oui, en plus de ne pas connaître le prix de notre offre de test, personne n’a pu me dire quelle est la limite en temps et/ou en quantité de données maximale qui y sont associées…

The IT Crowd, une série à pirater

dimanche 3 août 2008

Il y a quelques semaines de cela, un collègue m’a fait découvrir une série anglaise : The IT Crowd. Celle-ci met en scène Jen, jeune manager qui se retrouve à diriger le service informatique de la société Reynholm Industries basée à Londres – et dont les activités ne sont pas spécifiées. Cette “promotion” lui est accordée car elle a maquillé son CV en y ajoutant des compétences en informatique alors qu’elle n’en a aucune. C’est donc une femme ambitieuse et fashion victim qui doit prendre en charge Roy et Moss, les techniciens informatiques présentant chacun de nombreux signes d’une nerdose plus ou moins aiguë, doublée d’une flemmingite tenace.

Le trio de winners

Inutile de le cacher : tout geek qui se respecte DOIT avoir vu les deux saisons de cette série. Mais que les gens normaux se rassurent, ce savoureux mélange de l’humour anglais et de la culture geek peut même être dégusté par toute personne ayant l’occasion de fréquenter des informaticiens. Même si certains clins d’oeil (à commencer par les T-shirts de Roy) leur échapperont, ça ne les empêchera pas de franchement rire devant les aventures de ces trois anti-héros retranché dans leur cave bordélique, en marge des bureaux ultra-modernes des autres employés et dirigés par un patron aussi lunatique que despotique.

Cette série n’a que deux défauts. D’abord, elle est trop courte : deux saisons, 12 épisodes de 20 minutes seulement. Visiblement, il s’agit d’une série au budget limité. Une troisième saison est heureusement en préparation.

Ensuite, sa diffusion est quasi-confidentielle. Programmée par Channel 4 au Royaume-Uni en 2006 et 2007, seuls une dizaine de pays l’ont diffusée depuis, et la France n’en fait pas partie. Il existe bien deux coffrets de DVD, mais ils sont en zone 2 uniquement et sans aucun doublage ni sous-titrage, ce qui en limite a priori considérablement l’impact mondial potentiel. Heureusement pour les geeks friands de rigolade par vidéo interposée, il existe la diffusion parallèle, celle assurée par les communautés des fans de par le monde qui ont fait de la traduction, du sous-titrage et de la mise en ligne de séries marginales leur spécialité.

Comme d’habitude, on trouvera sûrement, et notamment parmi les éditeurs et autres ayant droits, des gens pour se plaindre d’un honteux pillage des oeuvres d’artistes par des voleurs sans la moindre vergogne. Et comme toujours, ils auront en effet la loi avec eux. Mais il est des cas où invoquer les dispositions légales des copyrights frise l’indécence. Lorsque par la discrimination géographique ou linguistique on prive une certaine population de l’accès à un produit culturel, on ne peut pas lui reprocher de vouloir y accéder autrement que par les canaux normaux.

En suivant les débats sur les droits d’auteur qui se multiplient ces dernières années sur la scène internationale, j’en arrive progressivement à penser qu’aucune loi ne saurait être juste si elle ne borne pas son application aux pays où les produits culturels sont diffusés de manière officielle et non-discriminatoire. Il est certes vrai qu’une telle tolérance existe déjà plus ou moins, mais elle demeure vaporeuse et précaire, notamment au vu des dispositifs de filtrage prévus par les récentes initiatives parlementaires de multiples pays.

Bref, The IT Crowd est une série à voir. Et par tous les moyens.

Comment lire un disque vinyle sans platine

vendredi 11 janvier 2008

Les sites de social bookmarking sont l’objet de nombreuses critiques. On les accuse notamment de contribuer à l’uniformisation des goûts et de la culture, de regorger d’utilisateurs activistes qui cherchent à défendre des dogmes (technologiques, politiques, morales et religieuses, notamment) plus que la pertinence de l’information, ainsi que de permettre à certains petits malins de mettre en avant leur propre site web pour augmenter leur trafic et donc leurs revenus. Tout ceci est loin d’être faux, comme on finit par le constater avec un peu d’habitude.

Cela dit, ces sites présentent tout de même des intérêts non négligeables, à commencer par le pouvoir d’exhumer des sites qu’on avait déjà visité et apprécié, mais dont on a fini par perdre la trace. Et aujourd’hui c’est à Digg que je dois d’avoir retrouvé la page d’un internaute aux tendances un (gros) poil geek, que l’autre site communautaire Slashdot avait déjà linké dès sa parution en 2002. N’ayant pas de blog à l’époque, je n’avais rien écrit à se sujet, ce que sa résurgence m’invite à faire aujourd’hui.

Alors, qu’avons-nous donc sur cette page ? Figurez-vous qu’un brave bidouilleur qui ne savait pas quoi faire d’autre de ses vieux disques vinyle et de son temps libre avait imaginé un moyen plutôt original d’extraire la musique sans platine adéquate : utiliser son scanner à résolution maximale pour numériser les microsillons et en interpréter grahiquement le contenu sonore. C’est un peu le même concept que la lecture sur les lèvres appliquée au disque, pour vous donner un image.

Sillons numérisés

Les détails techniques sur le procédé utilisé pour la conversion sont plutôt chiches, et c’est bien dommage. Mais heureusement, on trouve en fin de page des extraits sonores qui présentent les résultats obtenus. La plupart ne sont guère convaincants, à l’exception de quelques-uns tout de même encourageants, jugez plutôt :

Ecoutez bien cet extrait, faites marcher votre mémoire auditive et je suis sûr que vous reconnaîtrez de quelle oeuvre il provient. Si vous donnez votre langue au chat, sélectionnez cette parenthèse avec votre souris : (Les Quatre Saisons de Vivaldi – l’Été, pourtant facile non ?)

Bon, d’accord, ce n’est définitivement pas une méthode très satisfaisante pour récupérer ses vieux disques, et il vaut nettement mieux faire l’investissement d’une petite de ces platines USB qui commencent à innonder le marché. Reste le côté futé et original de la manoeuvre, qui cumule deux des caractéristiques du geek bidouilleur : l’art de se débrouiller malgré le manque d’un équipement nécessaire et celui de pousser l’utilisation d’un appareil très au-delà de son usage initialement prévu.

Plans

Petit test rapide et gratuit pour tous les lecteurs de cette note : si vous trouvez cette idée stupide, c’est que vous n’êtes pas un geek. Si vous la trouvez géniale… lisez SlashDot !

Les aimants à frigo idéaux pour un geek

samedi 9 juin 2007

Aaargh, il m’en faut des comme ça !!

Aimants Tetris

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Comment pousser un geek à mettre une cravate

dimanche 26 février 2006

C’est bien connu, si ça ne tenait qu’à lui, le geek irait au bureau habillé de la même façon qu’il habite chez lui, à savoir en vieux t-shirt, jean usé et baskets trouées. Et même si (hors cas extrêmes) il arrivent globalement à s’habiller de façon correcte pour aller travailler, il reste bien difficile de l’inciter à porter la cravate.

Cette cravate-là a-t-elle été créée pour inverser la tendance ?

Cravate MP3 !

Eh oui, comme le montre la photo, cette cravate est équipée d’une petite poche à l’arrière destinée à accueillir un lecteur MP3, du gabarit de l’iPod Nano d’Apple. Le geek étant souvent du genre à aimer écouter de la musique en travaillant (c’est moins rébarbatif que les collègues discutant toute la journée de boulot, de RTT, de bagnoles et de gosses), voilà peut-être une bonne façon de les habituer à cet ornement absolument indispensable (!) qu’est la cravate.

A noter que, comme tout accessoire de geek qui se respecte, son prix est assez élévé : 95$ environ. Mais si c’est le patron qui exige le port de cravate, elle peut peut-être passer sur note de frais ?

Scanner musical

jeudi 12 janvier 2006

Certains geeks ne se contentent pas de pratiquer à outrance l’informatique ou collectionner les gadgets high-tech mais aiment détourner leurs appareils de leurs utilisations classiques. Et quel bel exemple que celui de GanjaTron, qui a réussi à utiliser son vieux scanner comme… un instrument de musique !

HP ScanJet

Explications : les modèles HP ScanJet 4c et 4p intègrent, dans leur langage de pilotage, une instruction non-officielle appelée “PLAYTUNE”. Celle-ci ingère une suite de notes de hauteur et de durée variables et modifie la vitesse de déplacement de la tête du scanner afin de produire les notes demandées. Bref, le scanner devient un vrai petit synthétiseur (production d’un son) et son pilote un véritable petit séquenceur (pilotage de l’instrument) numérique.

L’auteur du site propose un petit exemple en démonstration : la fameuse “lettre à Elise” de Beethoven, sous forme de programme prêt à lancer (pour ceux possédant le scanner, bien évidemment), et, pour les autres, une vidéo MPEG.

Bien sûr, la qualité du son obtenue n’est pas digne des vrais synthés, et la façon d’écrire ses morceaux est *un poil* plus complexe que les logiciels de séquençage modernes, mais la bidouille a le mérite d’être originale et amusante. Après tout, la création sonore n’a de limite que celle des harmoniques audibles et de toutes leurs combinaisons.