Archive pour avril 2009

USA Tour / 10 avril : l’arrivée à Los Angeles

vendredi 10 avril 2009


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Voici la première note relatant le petit voyage de quatre semaines que j’ai eu l’occasion d’effectuer aux USA, à partir du 10 avril dernier. Afin de situer le contexte, je précise que nous avons fait ce voyage à trois, et ce dans un but purement touristique. C’est qu’à force de lire, entendre et voir tant de choses à propos des plages californiennes, des grands parcs nationaux, des villes démesurées et des patelins isolés au bord d’une route toute droite en plein milieu du désert, nous avions chacun une envie de visiter ça par nous-même.

Puisque toutes les bonnes choses ont une fin mais également un début, il est logique de commencer par le premier jour. Celui-ci est entièrement consacré au voyage aller et à une rapide visite de notre première étape, Los Angeles. Ou, pour être plus précis, Santa Monica, qui est une petite ville située coincée entre L.A. et l’océan Pacifique, car c’est là que nous passerons les quatre prochaines nuits.

Les photos ci-dessous ne sont pas particulièrement intéressantes, mais c’est pour vous familiariser avec le système de galeries que j’ai mis en place. Pratique, non ? ;)

HADOPI : la claque !

jeudi 9 avril 2009

C’est une énorme surprise que les internautes s’étaient tous résignés à ne plus attendre : la loi anti-piratage de l’UMP, dite “loi HADOPI”, vient d’être rejetée dans son intégralité par l’Assemblée Nationale.

Les annales de la cinquième république semblent indiquer qu’il s’agit d’une situation extrêmement rare, voire carrément unique pour une loi passée en comission mixte paritaire. Mais outre le côté inédit de l’événement, c’est surtout la magistrale baffe adressée à la ministre de la culture, Christine Albanel, et par ricochet à tout le gouvernement et à Nicolas Sarkozy qui a toujours pesé de tout son poids pour  cette loi le plus rapidement possible, n’hésitant pas à déclarer l’urgence de son vote en pleine situation de crise financière, économique et sociale.

Les personnalités de l’UMP, qu’on sent dans un pénible travail de préservation d’image, font tout ce qu’elles peuvent pour n’y voir là que d’un simple contre-temps, Roger Karoutchi venant d’annoncer que la loi serait simplement votée avec quelques semaines de retard, puisque la constitution autorise le Président à demander une seconde lecture. Ceux qui veulent encore croire que le parlement constitue une entité indépendante du gouvernement et des partis politiques apprécieront. L’escalade de la mauvaise foi a d’ores et déjà commencé.

Le secrétaire UMP aux relations avec le parlement a par ailleurs dénoncé “des actes de flibuste” de la gauche, qui consistent à “cacher des parlementaires et à ne les faire entrer dans l’hémicycle qu’une fois le vote appelé pour dénaturer la réalité d’un débat et d’un vote”. Avant d’enrager : “C’est quoi ce jeu ?” Mais dis-moi, Roger, et le jeu qui consiste à faire voter la loi par surprise un soir à 22h quand il n’y a plus que 16 députés dans l’hémicycle (première lecture, jeudi dernier), tout en avançant la date de la comission mixe paritaire et en annulant le vote solennel, c’est quoi ?

De son côté, Jean-François Copé, qui s’est sûrement déjà pris une belle fessée déculottée par Nicolas Sarkozy, a donc annoncé que la nouvelle lecture de la loi HADOPI commencerait le 28 avril prochain. Mais est-il vraiment à même de jouer les grands devins ? La victoire aujourd’hui acquise par l’oppostion ne va faire que redoubler sa promptitude à charger contre cette loi mal ficelée et déjà dépassée technologiquement. Internautes 1, Gouvernement 0, comme on dit.

Sans oublier que le vote du “paquet Télécom”, incluant le fameux “amendement Bono” interdisant à toute entité non-judiciaire de priver un citoyen de l’accès à l’internet, devrait avoir lieu lui aussi fin avril au Parlement Européen… Et du coup, j’ai une pensée (légèrement) compatissante envers une certaine ministre de la culture qui doit commencer à sérieusement se ronger les sangs : celle qui a dû endurer les moqueries de la blogosphère toute entière et soutenir des positions dont la pertinence approchait souvent du zéro absolu pour plaire à son grand (petit) chef risque désormais de sauter pour crime de lèse-majesté parlementaire… Mais qui la regrettera désormais, maintenant qu’elle a perdu sa crédibilité auprès du gouvernement et des majors ?