Archive pour la catégorie ‘Miscellanées’

Une manette dans l’engrenage

lundi 28 mars 2005

Il n’y a pas que les brevets logiciels qui font des vilaines blessures à l’image.

La branche jeux vidéo (SCE) de Sony vient, selon Japan Today, d’être reconnue coupable d’avoir violé un brevet sur les manettes vibrantes depuis leur introduction sur le marché.
La somme demandée en réparation est plutôt symbolique : 90,7 millions de dollars, ce qui doit revenir à peu près à 1 dollar par manette vibrante vendue.
Mais ce qui fait plus mal, c’est que la cour a exigé que soient (pour l’instant) retirées de la vente la PlayStation ET la PlayStation 2, ainsi que les manettes “DualShock” et la quarantaine de jeux édités par le groupe et utilisant la fonction vibration.

La PSP, fraîchement sortie aux USA, n’est pas concernée. Heureusement pour Sony car la claque eût été ultime si ç’avait été le cas.

Quand on sait que la société qui a développé le procédé incriminé ne pèse même pas 30 millions de dollars, on se rend compte que Sony a fait un bien mauvais calcul sur la durée de vie de ses consoles… ou un oubli particulièrement énorme.

Taxe technologique

mercredi 16 mars 2005

Lundi dernier a été inauguré à Genève le FNS, alias Fonds de Solidarité Numérique.
Qu’est-ce donc ? L’idée est de capter une partie des investissements informatiques des pays riches pour favoriser celui des pays pauvres, entretenant ainsi le “moteur d’une solidarité numérique”.

En pratique, les collectivités publiques (notamment les municipalités) pourront ainsi, sans toutefois y être obligées, reverser 1% de leurs investissements.
Genève et Lyon ont déjà commencé à participer pour donner l’exemple et ont ainsi récolté 5 millions d’euros, répartis entre les pays les moins développés (60%), les pays en voie de développement (30%) et le financement du projet lui-même (10%).
La France a d’ailleurs annoncé aujourd’hui une participation de 300 000 euros.

La tentative est louable, certes, mais j’attends de voir ce qui sera fait de cet argent. Non, je ne parle pas de corruption et autres inévitables (sic) détournements, mais de ce qui sera effectivement acheté.
L’offre en matière de logiciels libre est désormais tout à fait viable pour assumer la charge de tels projets, et il serait donc anormal que cette masse monétaire soit utilisée pour remplir les poches de géants comme Microsoft, qui vendent leurs logiciels au prix fort et en bridant leurs possibilités d’amélioration.
Espérons que les responsables de ce fonds sauront privilégier des solutions libres et honnêtes, puisque des organismes officiels comme l’UNESCO s’y refusent.