Archive pour la catégorie ‘Evolutions’

Musique en ligne : Microsoft serre les dents

mercredi 12 octobre 2005

Fallait-il que Microsoft soit à ce point désespéré de battre Apple sur le terrain de la musique en ligne pour que la société de M. Bill passe un accord avec un de ses plus grands concurrents : Real.

Microsoft s’est ainsi engagée à verser quelque 761 millions de dollars à Real Networks, dont 460 en cash et 301 sous forme de participation au développement du service de musique en ligne Rhapsody (celui de Real, donc). En échange de quoi, Real renonce définitivement à ses poursuites judiciaires à l’encontre de de Microsoft à propos d’abus de monopole. M. Bill en profite donc pour acheter le silence des mécontents.

“Nos lecteurs multimédia restent concurrents”, précisent les intéressés. Comprendre : “nous nous allions à contre-coeur pour rattrapper Apple”. Microsoft n’aime pas partager, et encore moins soutenir un produit concurrent… sauf si c’est pour le racheter ensuite.

Toujours est-il qu’on a ici une preuve supplémentaire de l’écrasante domination d’Apple sur ce marché, qu’on sait désormais particulièrement juteux puisqu’il a été multiplié par 3 en l’espace d’un an seulement.

Apple contre les majors : pas assez cher, mon fils !

samedi 1 octobre 2005

Depuis son ouverture, iTunes Music Store, le magasin de musique en ligne d’Apple a su conserver ses préceptes qui en ont fait le succès mondial qu’il est devenu : un choix large, une intégration exemplaire avec iTunes et l’iPod, une simplicité d’utilisation déconcertante, une politique de droits d’utilisation et de copie claire, et surtout un prix constant de 0,99 dollar/euro par morceau.

Ce dernier point a plusieurs fois été remis en cause par les éditeurs de musique, qui aimeraient bien pouvoir empocher des marges plus généreuses sur leurs valeurs fortes, tandis qu’Apple soutient l’idée d’une constance de prix synonyme d’achats plus nombreux. La bataille commençait à doucement sortir de l’ombre quand Steve Jobs, patron d’Apple, a profité de sa conférence de presse parisienne à l’occasion de l’Apple Expo pour réaffirmer avec énergie sa stratégie : “ce serait une grave erreur qui reviendrait à dire aux gens: retournez au piratage de musique“.

Aujourd’hui, un chef de Warner Music a menacé Apple de lui supprimer l’accès à son catalogue s’il s’obstinait à suivre cette direction. Pour étayer son point de vue, il fait remarquer que tous les albums ne sont pas produits aux mêmes coûts et invoque l’argument selon lequel sa musique contribue à la vente d’iPod, alors que tout indique que c’est l’inverse.

Il y a encore quelques mois, les majors comptaient sur les offres de musique sur téléphone mobile pour secouer le quasi-monopole d’Apple sur la musique en ligne, mais il semble que les gens préfèrent encore posséder un iPod et télécharger leurs morceaux sur ordinateur pour 1 dollar plutôt sur leur téléphone pour 2 ou 3 fois plus. Dans ces conditions, fermer ses portes à Apple ressemblerait nettement plus à un suicide qu’à une stratégie viable de la part de ces éditeurs ui commencent enfin à payer le prix de leur immobilisme à l’époque où est née la musique en ligne.

L’âne est mort… morts aux ânes ?

vendredi 30 septembre 2005

En juin dernier, la Cour Suprême des Etats-Unis décidait que les éditeurs de logiciels d’échange de fichiers en P2P pouvaient être responsables des contenus échangés par leurs utilisateurs, et donc être coupables de viol de copyright dans le cas d’échange de fichiers protégés. Devant cette décision inespérée, la RIAA a sauté sur l’occasion de menacer les entreprises à l’origine des 7 principaux logiciels de P2P en leur sommant de filtrer les éléments litigieux de leur réseau. Et aujourd’hui, c’est eDonkey, un des plus célèbres de ces réseaux, qui jette l’éponge.

En effet, Sam Yagan, le fondateur et président de MetaMachine, à l’origine du logiciel et du protocole d’échange de fichiers, a déclaré officiellement mettre fin à la plate-forme. Mais il ne se contente pas de ça…

Selon lui, les association américaines d’éditeurs (de musique et de films notamment) ne se rendent pas compte (ou feignent d’ignorer) que ce ne sont pas de telles méthodes qui tueront le P2P. Et de mentionner que malgré leurs récentes actions légales fort cavalières, le mouvement n’a pas diminué d’amplitude et que les cas de Napster, AudioGalaxy et autres Grokster mettent en évidence que les utilisateurs savent changer de logiciel quand l’un d’eux est menacé.

Tuer les sociétés éditrices de ces logiciels ne fera qu’émerger d’autres logiciels qui, eux, seront développés un peu partout dans le monde, de manière non-officielle, et qui sauront se protéger de telles menaces en cryptant les données d’échange entre les utilisateurs. D’où son inquiétude par rapport à la capacité d’innovation de son pays, qui semble – elle aussi – se délocaliser vers les pays de l’est…

Le dernier paragraphe de l’article de Richard Menta est particulièrement saisissant : “Nous produisons déjà moins d’ingénieurs. Nous provoquons nous-mêmes notre défaite. Le plus triste est que l’industrie américaine mérite probablement ce qui lui arrive.

Podcast from space

lundi 8 août 2005

Presque 20 ans après l’échec de l’enregistrement de la première musique dans l’espace (Ron McNair, saxophoniste émérite, était membre de l’équipage malheureux de Challenger en 1986), voici que Steve Robinson est devenu le premier podcaster depuis l’espace. Il a en effet enregistré un discours relatant le but de sa mission et comment elle se déroule, que la NASA a ensuite transformé en podcast, lui ouvrant ainsi les oreilles de nombreuses personnes.

Pour les non-connaisseurs, un podcast est une sorte de chaîne de radio en différé que les possesseurs d’iPod peuvent écouter quand ils le souhaitent après s’être “abonnés” : le flux audio est enregistré sur l’appareil lorsqu’une connexion au net est établie. Une émission peut ainsi être relayée par une infinité de diffuseurs voulant offrir ce contenu à gens sans qu’ils aient à venir le chercher par eux-mêmes.

Initialement bidouillage d’amateur, le podcast est devenu en l’espace de quelque mois un véritable phénomène de société, notamment aux Etats-Unis, berceau du joujou d’Apple. A tel point d’ailleurs qu’Apple a officiellement adoubé la technique il y a un mois, et le promeut maintenant comme un nouveau média d’information.

Que ceux qui n’ont pas succombé au hype autour de l’iPod se rassurent, l’extrait audio est également disponible en MP3.

Musique : vers la fin du piratage ?

mercredi 22 juin 2005

Reuters fait part d’une étude intéressante : il semblerait que l’écart entre la musique téléchargée légalement et la musique piratée s’amenuise significativement ces derniers mois. Les 35% des consommateurs de musique utilisent un magasin en ligne dépasseront-ils bientôt les 40% qui utilisent le piratage ?

Les raisons mises en évidence sont celles qu’on pouvait attendre, notamment la peur grandissante de la répression, la faible qualité des morceaux piratés et un certain cas de conscience envers les artistes.

Mentionnons toutefois que l’étude ne dit pas dans quelle catégorie sont rangés ceux qui utilisent les deux méthodes et qui sont sans doute loin d’être rares, puisque les magasins en ligne demeurent relativement incomplets comparés aux disques et aux morceaux partagés. Et puis, la conscience a toujours ses limites.

Apple : changement de cap

mardi 7 juin 2005

La rumeur était tellement grosse… mais était soutenue par des articles dans Wall Street Journal, Cnet et Associated Press… et elle ne s’était pas trompée : Apple compte faire progressivement passer sa gamme Macintosh de processeurs de type “PowerPC” à ceux des PC, et plus précisément les Pentium d’Intel.

Non, le Mac ne va pas devenir un PC. Extérieurement, pour l’utilisateur classique, ça ne changera pratiquement rien : c’est comme lorsqu’un constructeur automobile décide d’acheter un moteur chez un autre fabricant. Apple continuera de faire des ordinateurs bien à lui et basés sur Mac OS.

Le profane en retiendra un simple choix de stratégie, certes important mais suffisamment justifié par des impératifs économiques : le représentant actuel du PowerPC, IBM, n’offrait plus la visibilité nécessaire à Apple pour la pérennité à long terme de sa gamme d’ordinateurs.

Mais pour celui qui est un tant soit peu au fait de ce domaine, il s’agit d’un bouleversement énorme qui aura d’inévitables retombées sur l’évolution du système d’exploitation Mac OS X et qui déchaînera les passions, cassera des mythes et provoquera des désillusions.

Je ne tenterai pas une analyse de l’événement dans ce blog : ce serait trop long et je suis loin d’en avoir une idée précise à l’heure actuelle. C’est pourquoi je prévois d’en faire l’objet de ma prochaine chronique.

Haut débit : le leadership n’est plus ce qu’il était

jeudi 5 mai 2005

Une étude de marché réalisée par iSuppli affirme que d’ici deux ans, la domination américain du nombre d’abonnés au net à haut débit pourraît tomber et revenir à la Chine.

En nombre brut d’accès au net à haut débit, les USA sont toujours à l’heure actuelle les mieux dotés, avec 39 millions de foyers équippés. Mais l’augmentation de ce chiffre est faible comparée à celle de pays comme la Chine, qui en est déjà 34 millions malgré son retard de plusieurs années.

Gardons à l’esprit qu’il ne s’agit là que de nombre d’accès brut, sans tenir compte de la population. Car en pourcentage, les USA sont déjà largement dépassés, pointant à la 11ème place. Et la descente ne fait que se poursuivre chaque année.

Avec plus de 6,5 millions d’accès à haut débit (dont 6,1 rien que pour l’ADSL) soit 66,9% des accès, par exemple, la France est dans la tête du peloton européen et même mondial.

Les Etats Unis d’Amérique subissent aujourd’hui le revers du déploiement précoce de leur réseau téléphonique. Bon nombre de lignes sont de si mauvaise qualité que jamais elles ne pourront accueillir l’ADSL, et l’accès par câble reste l’apanage des grandes villes.

Il est dommage de voir le pays par lequel tout a commencé éprouver tant de mal à rester dans la course qu’il a lui-même lancée. Aujourd’hui, ce sont toujours les universités américaines qui atteignent les débits expérimentaux les plus élevés. Mais c’est pourtant Hong-Kong qui atteint le record de l’offre publique avec 1 Gbit/s.

En cas de plantage, tu enrages ?

mercredi 30 mars 2005

Une étude américaine, réalisée par Ontrack Data Recovery, a examiné les différents comportements des utilisateurs lorsque leur ordinateur plante et qu’ils perdent des données.

Qu’on se rassure, la violence n’est pas la grande gagnante. En effet, la réaction la plus courante est au final la résignation face à un problème décidément bien ancré. La franche engueulade de la machine, pour sa part, côtoie la tentative d’amadouement avec 13% des personnes observées.
Une fois cette première réaction passée, certains abandonnent, d’autres essayent de bricoler, d’autres encore appellent la hotline… mais le plus courant reste de redémarrer l’ordinateur. Ca me fait penser à un dicton qui circule sur mon lieu de travail : “en cas de doute, tu rebootes”.

A noter tout de même que 7% du total avoue avoir le réflexe de frapper l’écran ou l’unité centrale, chiffre que le rapporteur de l’étude pour MSNBC met en parallèle avec une autre étude, récemment menée par l’Université du Maryland, qui révélait que 10% des utilisateurs avaient déjà commis un réel acte de violence envers leur machine.
Et de citer l’exemple d’un manager de restaurant qui, suite à un plantage, avait jeté son PC portable dans le four… rendant hors-service l’un comme l’autre.

“Mais honnêtement, ajoute-t-il, qui n’a jamais rêvé un jour de payer un aller simple par la fenêtre à son ordinateur ?”

Mac OS, nouvelle star des pirates ?

jeudi 24 mars 2005

Symantec, éditeur bien connu de logiciels de sécurité (pare-feu, anti-virus, anti-spam…) a annoncé hier que Mac OS X étaient une cible de plus en plus cotée auprès des spécialistes des attaques via le net.

Il est vrai qu’avec le regain d’intérêt dont bénéficie la plate-forme actuellement, notamment grâce à l’effet iPod, un tel changement est logique. Mais de là à en faire une nouvelle cible privilégiée, pour une plate-forme qui ne représente que 2% du marché mondiale, il y a un grand pas.

N’oublions pas que Symantec est actuellement en pleine crise d’inquiétude par rapport à ses logiciels sous Windows, étant donné que Microsoft a déjà lancé son firewall avec le SP2, un anti-spyware en bêta, et que de nombreuses rumeurs annoncent un anti-virus.

Et devinez qui a le quasi-monopole des logiciels de sécurité sous Mac OS X ?

Petit à petit, le panda fait son nid

vendredi 18 mars 2005

Encore mal connu il y a à peine un an, le butineur web Firefox se fait tranquillement sa place sur le net. Plus complet, plus modulaire, plus respectueux des standards ouverts et plus sécurisé que son principal concurrent Internet Explorer, le panda rouge a été téléchargé plus de 26 millions de fois selon SpreadFirefox, son site promotionnel officiel.

Selon le spécialiste des statistiques Internet Xiti, en europe occidentale, le taux d’utilisation de Firefox ressemble à ceci :

Firefox en Europe

Certains sites d’actualité informatique affirment même qu’il devient majoritaire dans les milieux “bien informés” de la technologie, comprenez les geeks et autres passionnés d’ordinateurs.

On attend maintenant de voir ce que va donner IE 7, dont la sortie a été avancée, probablement pour tenter d’enrayer le phénomène rougeoyant.