Archive pour la catégorie ‘Pérégrinations’

Tourisme professionnel

samedi 10 avril 2010

– Dis-moi, cher collègue, tu te souviens que ce week-end on est d’intervention au centre logistique du Nord ?
– Bien sûr ! D’ailleurs j’étais en train de me dire que si on s’arrange pour arriver vendredi après-midi, on pourra tout bien préparer le soir-même afin de commencer sans tarder le samedi matin.
– Ouaip. Comme ça on devrait avoir fini avant la fin de la soirée.
– C’est l’idée, en effet. Mais comme on est obligé d’être sur place le lundi matin pour s’assurer que tout fonctionne bien pour le redémarrage de la production, il faudra trouver quelque chose à faire le dimanche…
– C’est justement à ça que je pensais : je crois que j’ai trouvé une idée sympa pour occuper un dimanche annoncé comme pluvieux ailleurs que dans le ch’nord.
– Ah oui ?

Et voilà comment, avec un collègue, je me suis retrouvé à visiter Bruxelles un dimanche de mars dernier, entre deux jours d’intervention professionnelle dans le nord de la France. Une bonne occasion de faire un peu de tourisme pour se changer les idées, assurément. Bruxelles est une ville fort sympathique, bien qu’assez petite pour sa partie centrale, et avec assez peu de monuments en dehors de la zone de la Grand-Place.

Notre visite a commencé par celle de l’Atomium, cette prouesse architecturale datant de 1958, année de l’exposition universelle qui eut lieu à Bruxelles. Le contenu des sphères accessibles n’est pas transcendant (principalement des expositions sur le modernisme du XXème siècle), mais explorer cette structure alambiquée en sachant se repérer par rapport à son aspect extérieur est réellement captivant.

Puis nous nous sommes garés du côté de la gare centrale, afin d’explorer le centre-ville à pied. Nous avons donc parcouru la plupart des rues entourant la Grand-Place avant de nous arrêter un peu sur cette dernière pour y faire la photo panoramique que vous pouvez voir dans la gallerie ci-dessous.

Troisième étape : le musée de la bande dessinée belge, situé au nord-est du centre-ville. Pas très facile à trouver car étonnament discret par rapport à l’importance de la BD en Belgique (bon nombre de rues du centre de Bruxelles portent un second nom de héros de BD en remerciement aux aides financières pour ravaler les façades). Hélas, nous n’avons pas pu y rester très longtemps, ce musée fermant à 18h..

Il nous restait alors tout juste le temps d’essayer un des nombreux bars à bière de la capitale belge, et c’est la “Mort Subite” où nous avons été introduits par un de mes amis qui habite sur place depuis près de deux ans. Un bon restaurant de spécialités de la mer avant de retrouver notre chambre d’hôtel français, l’embauche commençant à 6h30 le lendemain matin.

En résumé, un dimanche qui est passé très vite faisant suite à une idée (un poil) opportuniste mais que je n’ai pas regretté une seule seconde d’avoir eue ! ;)

Where is was Celeri ?

mercredi 27 mai 2009

[MàJ] Ça y est ! Je suis enfin en mesure de publier mes découvertes et mes impressions du voyage dont vous avez eu un petit teasing ci-dessous, il y a de cela quelques semaines… J’ai prévu de faire cela sous forme d’une note journalière antidatée au jour où l’action s’est située, comme si c’eût été en direct live. Bonne lecture !

    10 avril : L’arrivée à Los Angeles
    11 avril : Universal Studios Hollywood
    12 avril : Downtown L.A. & Hollywood
    13 avril : UCLA & Uptown
    14 avril : Palm Springs & Mount San Jacinto
    15 avril : Joshua Tree National Park
    16 avril : Route 66 & Grand Canyon Caverns
    17 avril : Grand Canyon National Park
    18 avril : Monument Valley & Navajo National Monument
    19 avril : Navajo Reservation & Glen Canyon
    20 avril : Antelope Canyon & Lake Powell
    21 avril : Bryce Canyon National Park
    22 avril : Zion National Park
    23 avril : Hoover Dam & Las Vegas
    24 avril : Las Vegas
    25 avril : Las Vegas & Death Valley
    26 avril : Death Valley
    27 avril : La route du séquoïa
    28 avril : Sequoia National Park
    29 avril : Yosemite National Park
    30 avril : Muir Woods & San Francisco Bay
    1er mai : San Francisco & Alcatraz
    2 mai : Downtown San Francisco
    3 et 4 mai : Pacific Highway & Hearst Castle
    5 et 6 mai : Santa Barbara & Los Angeles

Cette note s’adresse aux éventuels lecteurs qui se demanderaient ce qui  fait que je suis plutôt absent ces dernières semaines. C’est très simple : une fois n’est pas coutume, j’ai été piqué de bougeotte. Et je ne parle pas d’un week-end par-ci ou une semaine de vacances par-là, hein, il s’agit d’une villégiature d’assez longue durée, et ce dans un endroit assez éloigné.

Je tiens encore secrète ma destination à l’heure actuelle, pour des raisons évidentes de sécurité, mais je consens à vous donner un tout petit indice qui ne me mouille pas trop :

La suggestion m’ayant été faite à plusieurs reprises, j’ai décidé d’intégrer à ce blog le petit journal que je tiens de mon séjour loin des fromages qui puent. Mais si je veux que ce soit bien fait, je n’ai pas d’autre choix que d’attendre mon retour, qui ne devrait pas tarder. Non non, pas de date officielle, vu que je me sens actuellement un peu fiévreux, avec des migraines et des courbatures un peu difficiles à expliquer, et qu’il est donc probable que certaines autorités compétentes me retiennent un temps indéfini… ;)

USA Tour / 5 et 6 mai : Santa Barbara & Los Angeles

mercredi 6 mai 2009


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Après une nuit passée en périphérie de Santa Barbara, nous avons passé la fin de la matinée et le début de l’après-midi dans la ville, avec une petite visite de Mission Santa Barbara. Surnommée “la reine des missions”, elle a été fondée en 1786, quatre ans quatre ans après la fondation de la forteresse qui fut à l’origine de la ville de la ville de Santa Barbara.

Peu avant d’arriver à Santa Monica, quittée trois semaines et demie plus tôt, nous avons fait un petit arrêt-buvette à Malibu, pour y constater avec dépit que les plages sont beaucoup moins belles qu’on peut l’entendre dire ou le voir dans certaines séries américaines. En toute franchise, malgré la chaleur, elles n’étaient guère peuplées… et inutile d’y chercher des maître-nageuses en maillot rouge !

Et nous voici arrivés à la fin de ce périple en Californie et alentours ! Les plus perspicaces d’entre avaient sûrement pressenti que le retour vers Los Angeles était le signe que la boucle allait bientôt être bouclée…

La dernière journée à Los Angeles a été essentiellement consacrée au shopping et aux préparatifs du départ, vu que nous devons décoller demain à 5 heures du matin… pour arriver à Paris après-demain vers midi. Voilà ce que c’est de voyager à contresens du soleil ! ;)

USA Tour / 3 et 4 mai : Pacific Highway & Hearst Castle

lundi 4 mai 2009


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Nous quittons San Francisco vers midi, après une visite plus qu’expéditive des zones ouest et sud pour cause de brouillard et reprenons la route 1, connue aussi sous le nom de “Pacific Highway”. Direction : le sud, pour un périple routier de trois jours qui nous ramènera à Los Angeles en longeant la côte ouest du Pacifique. Hélas, de cet océan qu’on dit si bleu, nous ne verrons guère plus que quelques plages envahies par un épais brouillard rendant la visite un poil déprimante – en plus de la conduite difficile.

La première nuit a été passée dans un motel à Big Sur, petite ville à l’entrée de la forêt de Los Padres profitant allègrement du fait qu’aucune autre ville ne se trouve à moins de 50 miles à la ronde pour ne proposer ses chambres qu’à une centaine dollars… Le visiteur n’a qu’à s’en prendre à lui-même et se renseigner avant d’y séjourner. Et s’il n’a pas assez d’argent, alors il peut toujours camper dans la forêt…

Le lendemain, nous avons trouvé sur notre parcours l’entrée du Hearst Castle, le somptueux domaine du magnat de la presse du même nom. Situé près de l’ancienne communauté de San Simeon, à distance quasiment égale entre San Francisco et Los Angeles, il se tient en haut d’une colline d’où la vue sur l’océan est plutôt impressionnante. Hearst Castle a été construit au milieu d’un ranch de quelque 160 km² et inclut (entre autres) : 56 chambres à coucher, 61 salles de bain (!), 19 salons, cinquante hectares de jardins, piscines intérieures et extérieures, des courts de tennis, une salle de cinéma, une piste d’aviation, et même le plus vaste zoo privé du monde.

Tout y est fait pour inspirer la richesse et la grandiloquence, l’objectif premier de ce domaine ayant toujours été d’y faire séjourner les grands de ce monde le plus souvent et le plus longtemps possible. Chambres et salons sont remplis d’oeuvres d’art issus de régions et d’époques aussi diverses que nombreuses. Cet empilement de richesse et cette salade de culture finit vite par donner mal au coeur à l’esthète délicat. On en ressort avec l’esprit aussi vide que peut le paraître son compte en banque face à tant d’opulance assumée. Hearst Castle est tout à fait représentatif de ce que la démesure étasunienne peut engendrer de plus saisissant… mais ça reste une occasion de faire de bien jolies photos, malgré tout ! ;)

USA Tour / 2 mai : Downtown San Francisco

samedi 2 mai 2009


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Après une première journée à prendre nos marques dans la ville de San Francisco et visiter son site emblématique Alcatraz, nous avons choisi de consacrer celle d’aujourd’hui à la visite de quelques-uns de ses quartiers les plus fameux. San Francisco est un véritable melting pot à elle toute seule, ou plutôt un “melting salad”, comme les américains aiment à dire : on met beaucoup d’ingrédients dans la salade, mais ils ont tendance à rester en groupes plus ou moins homogènes. Chinois, japonais, espagnols, mais également vietnamiens, philippins, russes et français y forment diverses communautés, au même titre que les artistes, les hippies ou les homosexuels.

Nous n’avons évidemment pas pu visiter tous ces quartiers, et avons privilégié la zone nord-ouest, avec notamment le quartier d’affaires, ChinaTown, la Telegraph Hill et sa célèbre Coit Tower, la pittoresquissime Lombard Street et ses lacets en brique rouge… En tout cas, cette journée a confimé un agréable avantage de cette ville : le réseau de transports y est très développé et diversifié. De nombreuses lignes de bus ainsi que des tramways, des métros et même un train sous-terrain (un peu comme notre RER) sont utilisables couramment. Sans oublier bien sûr les fameux “cable cars”, ces mini-tramways tirés par un système unique au monde de câble sous la route et qui sont restés tels quels depuis leur mise en service en 1873 !

Quand on est un touriste, faire un ou deux trajets dans ces wagons mythiques est tout simplement indispensable tellement ça donne un charme unique à la visite de la ville… Un charme assez nostalgique, il est vrai, mais il faut préciser que tout est un peu comme ça, à San Francisco. Même si des maisons très modernes ont été construites depuis quelques décennies et que de très hauts buildings surplombent la ville, on ne peut pas s’empêcher d’avoir l’impression que le temps est un peu suspendu à cet endroit des Etats-Unis… Cette dualité passé-présent se ressent à chaque frontière entre deux quartiers, voire même au sein d’un même quartier. Une ville dont l’âme d’artiste est presque palpable, si je puis dire.

Comme vous vous en doutez, San Francisco est un endroit où je serais volontiers resté quelques jours de plus. Il y a tellement à voir et à vivre dans cette ville qu’on pourrait sans problème y passer une semaine entière sans s’ennuyer une seconde. Mais notre planning de voyage ne nous permet pas de tels écarts. Encore une ligne ajoutée à la to-do-again list… ;)

USA Tour / 1er mai : San Francisco & Alcatraz

vendredi 1 mai 2009


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Ceux qui connaissent un peu la Californie savent que la plupart des villes qui s’y trouvent suivent un schéma d’expansion “sans souci”, grâce notamment aux vastes surfaces planes à disposition des constructions. Mais San Francisco a une configuration assez unique, à savoir qu’elle est presque intégralement encastrée dans la baie du même nom, et donc ne peut pas s’étendre. Les habitants, pour assurer l’augmentation de leur population, ont donc été contraints de tout condenser, ce qui fait de San Francisco une ville à taille beaucoup plus humaine que la plupart des villes californiennes. On peut très bien traverser des quartiers entiers à pied moyennant une heure ou deux sans se presser – en faisant toutefois attention aux montées et aux descentes parfois très raides !

La principale attraction de la journée était de visiter Alcatraz. Cette île mythique, d’abord principalement fréquentée par des pélicans, a été aménagée en 1850 pour héberger successivement une base militaire, une prison militaire, puis enfin une prison fédérale. C’est cette troisième forme qui a le plus entretenu le mythe : le centre de détention d’Alcatraz a accueilli, de 1934 à 1963, quelques-unes des plus célèbres figures du grand banditisme américain. Depuis, il est resté dans la culture occidentale comme le pénitencier le plus mystérieux parmi tous.

Sa situation géographique est particulièrement intéressante : cette petite île a beau être tout près de la rive nord de San Francisco, c’est comme si cette distance était beaucoup plus grande. En effet, à cause des courants très forts et de l’eau glaciale, il semble totalement impossible de faire cette traversée à la nage. Néanmoins, lorsqu’on peut voir la ville depuis l’intérieur des couloirs et des cellules, on imagine tout à fait l’état de frustration dans lequel devaient se trouver les prisonniers !

Aujourd’hui et depuis 1973, Alcatraz est une réserve à fort pouvoir touristique et voit défiler chaque année plus d’un million de visiteurs, ce qui n’est guère étonnant tant ce lieu est pittoresque… À noter que la visite est très bien organisée, avec un parcours à suivre en suivant les indications d’une bande audio qu’on transporte avec soi. Les différentes zones de la prison sont présentées, y compris plusieurs cellules que le touriste peut “essayer” si le coeur lui en dit, et plusieurs histoires rocambolesques sont narrées par d’anciens détenus ou gardiens.

La météo était très pluvieuse durant toute cette journée, comme souvent à San Francisco, mais ça ne nous a pas empêché d’y passer plusieurs heures. C’est une visite à ne manquer sous aucun prétexte !

USA Tour / 30 avril : Muir Woods & San Francisco Bay

jeudi 30 avril 2009


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Après une journée réellement passionnante et une nuit plutôt agréable (aucune agression d’un quelconque ursidé à rapporter) dans la vallée du Yosemite, il était temps de reprendre notre route, car nous avions prévu d’être le soir-même à San Francisco, à environ 350 km vers l’ouest.

Avant d’entrer en ville, nous sommes passés par le Muir Woods National Monument, qui est en fait une forêt de séquoïas difficilement accessible et qui a été préservée des défrichements provoqués par l’expansion urbaine. Véritable petite réserve naturelle de 225 hectares, la végétation y est particulièrement abondante grâce au climat chaud et humide qui y règne. La visite est assez rapide car les chemins empruntables sont peu nombreux, mais le spectacle en vaut la peine. On ne se lasse pas des séquoïas géants !

Nous sommes ensuite montés en haut du Mount Tamalpais, un point de vue incontournable des environs, et notamment de la baie de San Francisco. Coup de chance, le ciel était entièrement dégagé (on ne pourrait pas en dire autant par la suite, comme vous le verrez), et la visibilité parfaite. Quel panorama magnifique !

La ville de San Francisco offre deux portes d’entrée royales à tous ceux qui veulent la visiter: le Oakland Bay Bridge à l’est, et le Golden Gate Bridge au nord. Tous deux sont des ponts gigantesques permettant de franchir la baie de San Francisco sans avoir à faire le tour par le sud. Ils datent de la même époque, à savoir le milieu des années 1930, et sont tous deux reconnus, malgré leurs différences, comme de véritables chefs-d’oeuvre d’ingénierie civile de par le monde.

Commençons par le Golden Gate Bridge, emblème mythique de San Francisco. Il s’agit d’un pont suspendu à deux tours dressé au-dessus du détroit du Golden Gate, passage de la baie vers le Pacifique, et relie ainsi la péninsule à la ville de Sausalito. Long de près de deux kilomètres et reconnaissable à sa couleur rouge-orangé, il est ouvert aussi bien aux véhicules motorisés qu’aux vélos ou qu’aux piétons. À son extrémité nord se trouve une ancienne base militaire de DCA qui avait pour mission de prévenir toute attaque japonaise de la baie durant la seconde guerre. Aujourd’hui désaffectée, elle est néanmoins visitable par tout un chacun.

Le Oakland Bay Bridge, ou plus couramment appelé “Bay Bridge” est situé à l’extrémité nord-est de la ville. Partie intégrante de l’Interstate 80, cette passerelle entre San Francisco et Oakland, une des plus grandes villes de Californie, transporte environ 270 000 véhicule par jour, soit un peu moins de un véhicule par seconde sur chacune de ses 10 voies de circulation. Cet ouvrage long de près de 6 kilomètres est composé de deux ponts suspendus joints au niveau de l’île de Yerba Buena. Autre particularité : il dispose de deux étages, chacun d’eux desservant un sens de traffic. Contrairement au Golden Gate Bridge, le Bay Bridge est un pont purement autoroutier que seuls les véhicules à moteur peuvent emprunter, mais les piétons et les vélos peuvent utiliser un système de navettes.

La ville de San Francico sera développée plus en détail dans la prochaine note… stay tuned !

USA Tour / 29 avril : Yosemite National Park

mercredi 29 avril 2009


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Etape suivante, un autre parc naturel ! Eh oui, ça commence à faire beaucoup, mais là il s’agit du dernier de notre parcours. Et comme disent les anglo-saxons : last but not least !

Celui-ci est appelé Yosemite National Park, et englobe la vallée du même nom (à prononcer “yossémiti”). C’est un des plus anciens et des plus vastes du pays (3 079 km²), situé en haute montagne et avec beaucoup de dénivelées, ainsi une diversité de faune et de flore extrêmement grande. La richesse de la vallée lui a d’ailleurs valu d’être reconnue patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1984.

Le parc à proprement parler se situe en plein milieu de la Sierra Nevada, à cheval sur le comté de Mariposa et le comté de Tuolumne. Plusieurs chemins peuvent être empruntés, notamment autour des très hautes cascades qui tombent du haut des plateaux enneigés chaque hiver, ce qui fait que le printemps est le meilleur moment où s’y rendre. Les Yosemite Falls sont un spectacle qu’on ne se lasse pas de regarder, quitte à s’en approcher de très près et être méchamment trempé par la brume qui s’en dégage.

Nous avons ainsi passé tout l’après-midi à explorer le parc, en privilégiant les chemins offrant une bonne vue sur les hautes falaises et leurs cascades, ainsi que sur le plateau central et ses forêts. En fin de journée, nous avons installé les tentes dans le campground de North Pine, un des sites de camping de la vallée du Yosemite. Et là, un constat s’impose : si dans les autres parcs les campgrounds se résument souvent à des aménagements très basiques, au Yosemite Village tout est rigoureusement prévu pour qu’un maximum de touristes puissent y séjourner. La plupart des emplacements ont même un mini-barbecue ! A noter qu’ils ont tous une sorte de coffre-fort dans lequel on est obligé d’enfermer tout ce qui est comestible ou qui dégage une odeur quelconque. Pourquoi ? Comme les ours vivent en liberté dans les environs, il faut éviter d’attirer leur attention… D’ailleurs juste pour votre culture, le site officiel du parc vous explique ce qu’il faut faire en cas de rencontre avec l’un d’eux ! ;)

Voilà qui clôt la dernière note concernant les parcs naturels du sud-ouest des Etats-Unis. Je vous en ai ici présenté 7, auxquels s’ajoutent plusieurs autres sites qui ne sont pas des parcs nationnaux. Tous sont extrêmements intéressants de par leur majesté, leur diversité et leur tranquillité, et je me garderais bien d’en faire un classement. Le Yosemite, pour sa part, nous a semblé mériter plus qu’une seule journée de visite, et nous aurions volontiers tenté un des trails menant en haut des cascades si nous avions eu plus de temps… Fichu planning ! ;)

USA Tour / 28 avril : Sequoia National Park

mardi 28 avril 2009


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Sequoia National Park est un des plus anciens parcs nationaux des USA. Il partage une frontière avec un autre par naturel plus jeune, le Kings Canyon National Park, et la visite touristique classique inclut une portion de chacun d’eux, mais en pratique, ils sont gérés par l’office des parcs nationaux comme une seule entité, logiquement appelée Sequoia and Kings Canyon National Parks.

Ces deux parcs ont chacun leur arbre-gardien, leur séquoïa-doyen, et pour ainsi dire leur mascotte. Sequoia National Park abrite le General Sherman dans la Giant Forest, tandis que le Kings Canyon National Park accueille le General Grant au sein du Grant Grove. Le second mesure 81,5 mètres et est âgé d’environ 1650 ans, ce qui est déjà impressionnant… Mais le General Sherman va au-delà : sa hauteur est de 83,8 mètres et aurait environ 2500 ans, ce qui fait de lui non seulement l’un des plus vieux organismes vivants au monde, mais également le plus volumineux arbre du monde entier !

La plupart des chemins empruntables à pied sont concentrés dans la Giant Forest, qui est parsemée d’un nombre impressionnant de séquoïas plus grands et majestueux les uns que les autres. Les amateurs de promenades en forêt s’y sentent forcément comme autant de poissons dans l’eau, et les autres ne peuvent que qu’apprendre à apprécier un tel calme et une telle solennité. Plusieurs cours d’eau zèbrent cette forêt et les autres, et notamment près du South Fork, le campground le plus près de l’entrée sud du parc, celui où nous avons posé nos tentes. Un environnement qui régale les yeux et les oreilles, mais qui s’est révélé particulièrement froid dès que le soleil s’est couché et jusqu’à ce qu’il reparaisse.

Fait beaucoup moins connu : les cavernes sont très nombreuses sous le sold du Sequoia National Park. Actuellement plus de 240 ont été répertoriées, et plusieurs sont encore découvertes chaque années. Crystal Cave est la seconde plus vaste d’entre elles (5,5 kilomètres d’envergure) et est la seule à être ouverte au public – hélas pas avant la fin du printemps, ce qui ne nous a pas permis de la visiter, alors qu’elle est réputée pour être réellement magnifique et parfaitement conservée… Une raison d’y retourner une prochaine fois ? ;)

USA Tour / 27 avril : La route du sequoïa

lundi 27 avril 2009


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La prochaine étape de notre voyage se situe au nord-ouest : le fameux Sequoia National Park, qui abrite dans ses forêts certains spécimens parmi les plus âgés du mond arbricole. Mais celui-ci se trouvant assez loin et étant plutôt vaste, nous avons prévu de consacrer cette journée-ci au voyage jusque là-bas, de manière à pouvoir y camper et le visiter dès le lendemain matin.

Pour nous y rendre, nous avions deux possibilités : poursuivre vers l’ouest jusqu’à Bakersfield puis prendre la highway 99 pour pouvoir aller le plus vite possible, ou alors emprunter la route montagneuse partant vers le nord un peu plus tôt. C’est cette dernière pour laquelle nous avons opté, et il s’est révélé bon. Même si nous n’avons pas été très vite (6 heures environ pour un peu plus de 300 km), conduire sur ces petites routes à fortes dénivelées, côtoyant plusieurs étendues d’eau et traversant de multiples forêts, fut particulièrement agréable.

Nous sommes arrivés à Sequoia National Park avant la fin de l’après-midi, ce qui nous a permis d’entamer la visite avant la nuit. C’est ainsi que nous avons pu admirer de forts pittoresques panoramas du haut d’une montagne non loin du Pear Lake, ainsi que voir le fameux “Tunnel Log”, un tunnel creusé dans un séquoïa tombé en travers de la Crescent Meadow Road en 1937, non loin du Lodgepole Visitor Center. Une belle entame de visite pour un parc qui regorge encore de beaucoup de surprises…