Archive pour la catégorie ‘Pérégrinations’

USA Tour / 26 avril : Death Valley

dimanche 26 avril 2009


View Larger Map

Quelque part sur la frontière entre la Californie et le Nevada se trouve le plus grand parc national des USA (hors Alaska). Celui-ci se présente sous la forme d’une zone désertique nommée “Death Valley”, c’est à dire la Vallée de la Mort. Derrière ce nom très poétique se cache en réalité l’endroit sec le plus bas des USA : on y atteint les -80m, c’est à dire 80m au-dessous du niveau des océans.

Normalement, des endroits aussi bas sont remplis d’eau (et on parle alors de lacs), mais Death Valley est une cuvette entourée de montagnes qui n’offre aucun contact avec la mer, et dont les conditions sont tellement désertiques que toute l’eau s’évapore avant la pluie suivante. On en retrouve juste un tout petit peu au fond du bassin (cf. photo), qui ne s’évapore pas car… trop salée à cause de l’érosion et du ruissellement.Death Valley est également connue pour détenir le record de la température la plus élevée dans l’hémisphère nord (56,7° en 1913) !

Vous y êtes maintenant habitué, comme pour les autres parcs nationaux américains, ce qui est le plus saisissant est le contraste entre les régions. En l’ocurrence, des collines rocailleuses par-ci, des dunes de sable par-là, des montagnes aux extrémités, des plateaux de sel et de sédiments en plein milieu… Un parc réellement unique qui résume à lui tout seul ce que le mot “désert” peut recouvrir ! Les lieux intéressants sont très nombreux, et nous n’avons pu en visiter réellement que quelques-uns en l’espace d’une journée : Furnace Creek, Zabriskie Point, Golden Canyon, Dante’s View, Badwater, Artist’s Palette, et les Sand Dunes… ce qui est déjà conséquent !

Nous avons choisi de parcourir le trail reliant Zabriskie Point au Golden Canyon en fin de matinée pour ne pas avoir trop chaud, et nous avons clairement bien fait : le soleil tapait déjà plutôt fort et nos réserves d’eau se sont vites révélées indispensables. Le côté pittoresque, les structures d’accueil et l’emplacement géographique de Death Valley ne doivent jamais faire oublier au touriste avisé qu’il se trouve quand même dans un vrai désert et qu’il doit donc s’équiper en conséquence tout en ne surestimant pas ses capacités.

USA Tour / 25 avril : Las Vegas & Death Valley

samedi 25 avril 2009


View Larger Map

Cette journée-ci a été l’occasion de poursuivre notre visite des hôtels-casinos, cette fois-ci en allant plus au nord du Strip, le Stratosphere en étant le point culminant – si vous me passez l’expression. Car pour ceux qui ne le connaissent pas, le Stratosphere est un hôtel-casino un peu différent des autres.

En plus des inévitables chambres et des salles de jeu, il est surtout connu pour la Stratosphere Tower, sa tour de quelque 275 mètres de hauteur. Au dernier étage de celle-ci se trouve une grande salle offrant une vue panoramique sur l’ensemble de la ville. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut observer une ville si vaste d’aussi haut et à 360° !

Tout au sommet de la tour, trois attractions attendent les visiteurs friands de sensations fortes. L’une d’entre elles a pour nom The Big Shot et consiste en une tour de chute libre qui fait monter la hauteur totale de la tour à 350 mètres. Inutile de vous dire que se retrouver propulsé à plusieurs “G” vers le haut et se retrouver en chute libre au-dessus d’une haute tour donne une vision particulière de Las Vegas… Un court mais grand moment !

Après avoir déjeuné dans un restaurant où un couple célébrait justement son mariage du jour (on est à Las Vegas, n’oubliez pas !), nous reprenons la route, cette fois-ci avec comme destination la célèbre Vallée de la Mort, région connue pour être la plus chaude des Etats-Unis et qui s’est aussi révélée comme une zone désertique mais particulièrement variée.

Stratosphere - The Big Shot

USA Tour / 24 avril : Las Vegas

vendredi 24 avril 2009


Agrandir le plan

Ah, Las Vegas… Qui n’en a jamais entendu parler ? Surnommée “Sin City” par bon nombre de citoyens des Etats-Unis, vous avez tous en tête les clichés qu’on entend en permanence à propos de la ville surnommée “Sin City” par bon nombre de citoyens américains, et plus particulièrement ses hôtels-casinos gigantesques où plein de gens jouent soient en espérant devenir riches, soit pour passer le temps, soit pour faire comme tout le monde. Eh bien figurez-vous que tout ça… eh bien c’est vrai, voire pire encore ! Las Vegas est vraiment la ville de l’amusement sans limite et sans gêne, le tout baignant dans une ambiance de fric et de frivololité assez effrayante.

Heureusement, il reste quelques choses intéressantes à y faire, notamment des photos (les hote-casinos sont pour la plupart des chefs d’oeuvre d’architecture et d’ingénierie) et assister aux différents shows dont on voit des pubs partout. Nous avons opté pour le “Tournament Of Kings”, un diner-spectacle présenté par l’hotel “Excalibur” (plutôt cohérent, isn’t it ?), qui s’est révélé être extrêmement bien monté, avec des acteurs-cascadeurs excellents, des effets pirotechniques époustouflifiants… et un très bon repas, de surcroît ! ;)

Autre point important de la vitesse : l’hôtel où nous avons logé est lel Luxor. Situé à l’extrême sud du “Strip”, cette longue avenue autour de laquelle se trouve tous les hôtels-casinos de l’ère moderne, il se présente sous la forme d’une pyramide de 110 mètres comprenant plus de 4400 chambres réparties sur une trentaine d’étages. La chambre que nous avons occupée pendant 2 nuits était spacieuse mais moyennement agencée. Heureusement qu’il y avait le jacuzzi pour donner une touche de ce fameux luxe dont Vegas est l’emblème !

USA Tour / 23 avril : Hoover Dam & Las Vegas

jeudi 23 avril 2009


View Larger Map

Hoover Dam est un site qui tranche radicalement avec les visites précédentes, dans la mesure où il ne s’agit pas d’un monument naturel mais d’une construction humaine. Érigé entre 1931 et 1935, juste après la crise de 29, il constitue une importante clé du développement humain dans le désert du sud-ouest américain. En effet, jusqu’alors, les huits états de cette partie du continent étaient régulièrement soumis aux caprices du fleuve Colorado (eh oui, celui-là même qui a creusé plusieurs des canyons dont j’ai déjà parlé auparavant), à savoir sécheresses redoutables et innondations destructrices. Ils décidèrent donc ensemble de mettre en place une solution de régulation de l’eau qui permettrait à tout un chacun de bénéficier des bienfaits du précieux liquide sans en craindre les dangers, et le projet de multiples barrages le long du fleuve Colorado en était le prinipal outil. Le Boulder Canyon Dam, plus tard nommé Hoover Dam, était le plus grand d’entre eux, et est encore aujourd’hui considéré comme un des plus importants ouvrages d’architecture de l’histoire de l’humanité.

Tout comme le Glen Canyon Dam, le Hoover Dam forme à son côté amont un gigantesque réservoir d’eau, le Lake Mead, lequel s’est très vite transformé en base de loisirs aquatiques. La capacité du réservoir représente l’équivalent d’environ deux ans de la consommation d’eau moyenne des endroits qu’il irrigue, ce qui est réellement gigantesque. Une centrale électrique a été ajoutée au projet de façon à lui permettre d’auto-financer son coût de construction, ce qui fait qu’il est aujourd’hui financièrement rentable en plus des services qu’il rend.

En face du barrage, un pont est en pleine construction : c’est le Hoover Dam Bypass, qui a pour objectif de détourner le trafic routier du barrage. Car oui, actuellement, pour traverser le canyon formé par le fleuve Colorado dans cet endroit, c’est SUR le barrage qu’il faut circuler ! Le détour devrait être achevé en 2010, et vous pouvez voir sur les photos que sa construction avance plutôt bien.

Comme pour la plupart des grands bâtiments américains, il a été conçu dès le départ pour recevoir des visiteurs. Cela permet non seulement de faire entrer quelques revenus, mais surtout de montrer aux gens que leurs impôts sont bien utilisés. C’est pourquoi des visites sont organisées 363 jours par an (sauf Noel et Thanksgiving), avec un semi-matraquage auto-publicitaire aux limites de la propagande… il n’en reste pas moins que c’est un ouvrage vraiment bluffant d’énormité, à l’image de ce qui caractérise le pays : la démesure et la volonté de tout maîtriser, y compris la nature.

En fin d’après-midi, nous avons repris la route vers l’ouest, destination Las Vegas. J’aurai l’occasion de vous en reparler dans les prochaines notes, mais vous pouvez néanmoins en trouver quelques photos dans la gallerie du jour.

USA Tour / 22 avril : Zion National Park

mercredi 22 avril 2009


View Larger Map

Zion National Park est un parc naturel situé près de la frontière entre l’Utah et l’Arizona. Faisant la jonction entre trois région très différentes, le plateau du Colorado, le Grand Bassin et le désert Mojhave. Il en résulte, sur ce site-ci encore, une grande variété des décors et de reliefs. La partie la plus connue du parc est le Zion Canyon (encore un !), long de 24km et creusé par le Virgin River. Autour de cette faille se trouvent plusieurs hauts plateaux et montagnes plus majestueux les uns que les autres et dont les sommets enneigés, en cette fin du mois d’avril, avaient sérieusement entamé leur fonte annuelle.

Cette région a été, tout comme le Bryce Canyon, découverte par les Mormons qui s’y sont installés au milieu du XIXème siècle. En 1909, le gouvernement américain décida d’en faire un parc naturel du nom de Mukuntuweap National Monument, avant de changer ce nom en 1918 en Zion National Park, le précédent étant trop impopulaire. “Zion” est l’écriture anglaise de ce que les francophones appellent “Sion”, qui est le nom hébreu qui signifie refuge ou sanctuaire.

Zion intéresse beaucoup la communauté scientifique, car neuf formations géologiques, représentant 150 millions d’années d’histoire, peuvent y être mises en évidence, grâce à l’érosion causée par la circulation des cours d’eau. En plus de ces derniers, certains chemins permettent de passer juste à côté de mini-cascades qui renforcent l’image paradisiaque de l’endroit, déjà très présente en raison de la grande quantité et diversité de la végétation.

Formations géologiques du Zion National Park

Géographiquement, Zion se trouve à l’ouest du Bryce Canyon et au nord du Grand Canyon. On y accède par l’est ou par le sud, et dans les deux cas on se retrouve à devoir traverser un tunnel étroit à circulation alternée le Mt. Carmel Tunnel. Celui-ci s’étend presque sur 2 kilomètres et n’est éclairé que par quelques ouvertures dans la roche, ce qui rend sa traversée assez stimulante, surtout si on est en début de file.

Vous l’aurez compris, Zion est également un endroit à visiter absolument pour quiconque en a l’occasion. Et comme il se trouve tout près du Grand Canyon et du Bryce Canyon, on aurait vraiment tort de s’en priver !

USA Tour / 21 avril : Bryce Canyon National Park

mardi 21 avril 2009


View Larger Map

Quand on parle de canyons, c’est bien évidemment le Grand Canyon qui vient à l’esprit du quidam. Mais il en est un autre, certes moins populaire, mais qui est fréquemment mentionné comme le plus beau du sol américain : le Bryce Canyon. Et après avoir eu l’opportunité de le visiter, je comprends tout à fait ce point de vue. Pour ce que j’ai pu voir de chacun d’eux, je dirais que si le Grand Canyon est le plus impressionnant de par sa taille et sa majesté, le Bryce Canyon gagne par sa richesse et sa splendeur. À noter qu’il ne s’agit en réalité pas vraiment d’un canyon, mais plus d’un amphithéâtre naturel.

Cette région de fut nommée Bryce Canyon par la petite communauté de Mormons qui y avait élu domicile, à la fin du XIXème siècle, et elle devint le Bryce Canyon National Park en 1928. Il n’est accessible que par une seule route qui le traverse d’est en ouest, mais sa visite s’organise autour d’une route nord-sud qui relie de nombreux trails tous plus intéressants les uns que les autres. Certains longent la falaise de près et offrent une vue spectaculaire sur l’amphithéâtre, d’autres forment des boucles en contrebas, permettant d’approcher un peu les innombrables “hoodoos” qui s’y trouvent et témoignent de l’incessant travail de l’eau sur la pierre.

Les décors sont très variés et très agréables à visiter, surtout qu’à cette période de l’année, on trouve encore un peu de neige par endroits, malgré des conditions météo tout à fait clémentes. En hiver, certains endroits ne peuvent être parcourus que sur raquettes ou sur… ski de fond. Wikipédia offre d’ailleurs une vue panoramique du site en hiver qui parle d’elle-même.

Bryce Canyon est définitivement un site à visiter pour quiconque entreprend un voyage touristique en Californie. La richesse du panorama et la multitude des chemins pédestres praticables en font une expérience hors du commun. Il n’était pas facile d’en repartir avec cette impression de n’en avoir fait guère plus qu’un quart !

USA Tour / 20 avril : Antelope Canyon & Lake Powell

lundi 20 avril 2009


View Larger Map

La nuit de camping fut nettement plus agréable que celle au Joshua Tree National Park : température beaucoup plus clémente, un vent beaucoup plus léger… et un paysage bien plus beau encore. La vue du Lake Powell en sortant de la tente flatte fort agréablement les mirettes ! Vous vous demandez peut-être comment cela se fait que nous nous sommes endormis au Glen Canyon pour nous réveiller au Lake Powell… Eh bien c’est tout simplement parce que c’est le même endroit ! Le Lake Powell est en réalité l’étendue d’eau qui remplit le Glen Canyon sous l’effet du Glen Canyon Dam, un des multiples barrages qui régulent la circulation du fleuve Colorado dans la zone sud-ouest des Etats-Unis. J’aurai l’occasion de vous en reparler prochainement.

À cette période de l’année, après la fonte des neiges, le canyon est rempli d’eau et ne se visite donc pas vraiment à pied. C’est pour ça qu’il existe une compagnie locale qui assure des visites en bateau, ce que nous avons décidé de tester. Nous avons opté pour une balade de 3 heures environ, dans l’après-midi. Ce qui nous laisse le temps pour aller visiter un “slot canyons” (canyon plus profond que large) très populaire situés non loin de là, vers le sud. Antelope Canyon est en réalité composé de deux circuits, un “lower” et un “upper”, creusés par l’eau et dans lesquels certains passages sont si étroits qu’un humain a du mal à se glisser. Encore une fois, nous avons de la chance : la fin de la matinée est le meilleur moment de la journée pour profiter des meilleurs effets de l’éclairage du soleil.

La visite laisse une impression étrange, un peu comme être dans une prison. Les roches sont de forme arrondie et lisses, un peu comme si un musée d’art contemporain faisait une gigantesque exposition de poteries abstraites, avec une couleur allant de du beige au rose en passant par l’oranger, et on pourrait rester des heures à regarder les rayons du soleil glisser sur les anfractuosités. Les visites ne se font qu’accompagné d’un guide (le notre jouait de la guitare pour contribuer à l’ambiance…), notamment pour prévenir les risques liés aux “flash floods”, ces innondations qui peuvent survenir très rapidement et avec peu de signes avant-coureurs. Pour vous donner une idée, sachez que le 12 août 1997, onze touristes (dont 7 français) sont morts noyés dans ce même canyon, suite à une flash flood… Brrr !

L’après-midi, comme prévu, nous avons pris place à bord du bateau de tourisme qui a fait un large tour sur le Lake Powell, en commençant par le bassin principal, juste derrière le barrage. Le Lake Powell est en réalité un immense réservoir d’eau dont le débit est rigoureusement contrôlé afin de permettre aux contrées environnantes de profiter de l’eau du Colorado sans en subir les inconvénients, et notamment les crues destructrices. C’est pour cette raison que le niveau d’eau varie continuellement au cours de l’année, comme en témoignent les marques blanches sur les falaises.

Inutile de vous dire qu’une telle étendue d’eau calme ne pouvait qu’attirer les plaisanciers, et c’est en toute logique qu’on trouve plusieurs marinas, entre autres ports et activités aqueuses… Ce n’est pas pour rien que le Glen Canyon s’appelle aujourd’hui en réalité “Glen Canyon National Recreation Area” !

Une fois la visite en bateau achevée, nous avons repris la route vers le nord jusqu’à Hatch, une petite ville d’assez haute montagne située non loin de Bryce Canyon, notre prochaine étape.

USA Tour / 19 avril : Navajo Reservation & Glen Canyon

dimanche 19 avril 2009


View Larger Map

Vous l’avez probablement compris en lisant la note précédente, nous nous trouvons actuellement dans la réserve des indiens Navajos, une tribu dont vous avez peut-être entendu parler, notamment à propos de leur langage très complexe, car très imagé, et qui a permis aux alliés de crypter leurs communications durant la seconde guerre mondiale sans risquer de les voir interceptées par les allemands. Mais sachez qu’en plein milieu de cette réserve se trouve une autre réserve, beaucoup plus petite : celle des indiens Hadop… pardon les indiens Hopi.

Les indiens Hopi sont un peuple assez marginal et résolument pacifiste. Le nom “hopi” est d’ailleurs une contraction de “Hopituh Shi-nu-mu”, qui signifie “les pacifistes”. Leur population actuelle s’élève à un peu moins de 7000 âmes et ils sont organisés sous forme de clans rendant chacun hommage à un élément naturel, qui peut être un animal, un végétal, un minéra ou encore une saison. Ce peuple tient à rester fidèle à ses traditions et n’accueille les progrès techniques qu’avec beaucoup de circonspection. En effet, si les jeunes indiens Hopi partent généralement vivre en ville pou y travailler, les générations précédentes préfèrent habiter sur leurs “mesas” (hauts plateaux isolés, un peu comme des montagnes qui auraient été décapitées par un sabre géant). Les maisons y sont construites “comme au bon vieux temps”, et certaines zones n’ont ni l’eau courante ni l’électrécité !

Une petite précision : inutile de chercher des photos de villages ou d’habitants dans la gallerie ci-dessous, les indiens Hopi refusent qu’on filme, qu’on photographie ou même qu’on dessine quoi que ce soit chez eux. En tant que pacifistes, ils acceptent la présence de touristes sur leur territoire, mais ils n’ont pas pour objectif de devenir une attraction, et préfèrent rester tranquilles.

En fin de journée, nous avons repris la route vers le nord, afin d’atteindre le Glen Canyon en début de soirée et d’y camper…

USA Tour / 18 avril : Monument Valley & Navajo National Monument

samedi 18 avril 2009


View Larger Map

Monument Valley est un site que vous avez à coup sûr déjà visité sans le savoir, grâce au cinéma notamment : le décor si unique et typique à la fois de ce site lui permettent de donner un ton “western” saisissant. Il était une fois dans l’Ouest, Indiana Jones et la Dernière Croisade, Retour vers le Futur 3 et 2001 l’Odyssée de l’Espace ne sont que quelques-uns des noms sur la liste des films où des scènes y ont été tournées.

Concrètement, il s’agit d’une plaine désertique parsemée de grosses pierres isolées aux formes très anguleuses. Cet endroit fait partie des terres réservées aux indiens Navajos, qui appellent cette région Tsé Bii’ Ndzisgaii (Vallée des Rochers) et qui en ont bien compris l’intérêt touristique et y organisent des visites dans des 4×4 aménagés. Il est également possible de visiter le site soi-même, à condition de disposer d’un véhicule capable de rouler sur des chemins très caillouteux et sablonneux, et ce sur des des côtes ardues. Au passage, vous noterez en regardant la gallerie de photos que notre GPS embarqué “Neverlost” ne portait pas très bien son nom… ;)

Le circuit aménagé forme une grande boucle faisant le tour des principaux monuments, de façon à pouvoir les admirer (et les photographier) sous tous les angles. Géologiquement, il s’agit d’un ancien haut plateau qui a été complètement érodé, à l’exception de ces quelques buttes plus solides que les autres… Mais quand on se retrouve en face de celles-ci, on ne peut s’empêcher de laisser son imagination vagabonder et y voir des constructions divines, voire extra-terrestres. À noter que là aussi, bien qu’on soit en plein milieu du désert, l’horizon laisse entrevoir des montagnes enneigées… Toujours ce contraste de relief qui nous poursuit !

Une fois Monument Valley visité, le chemin du retour vers Tuba City a été l’occasion de visiter un site beaucoup moins connu : le Navajo National Monument. Très petit en surface, cet endroit est centré autour d’une falaise nommée Kiet Siel et dont la forme creusée de l’intérieur a servi d’abri à une tribu d’indiens Navajo qui s’y sont installés dans les années 1250. Les analyses scientifiques indiquent que l’endroit a été abandonné quelques décennies plus tard, probablement à cause d’une période de forte sécheresse qui a débuté en 1286. Les constructions y sont encore en très bon état et très bien visibles du haut de la falaise où amène l’un des “trails” praticables à pied.

USA Tour / 17 avril : Grand Canyon National Park

vendredi 17 avril 2009


View Larger Map

Ah, ça y est, on commence à attaquer les gros morceaux que vous attendiez sûrement tous avec impatience !

Le Grand Canyon est un des monuments naturels les plus connus des Etats-Unis et du monde, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi : ce site est tout simplement bluffant de démesure, de tranquillité et de majesté. On considère que le Grand Canyon s’étend sur 450km, entre le Lac Powell et le Lac Mead (des lacs dont vous entendrez parler dans les prochaines notes, vous verrez). D’une largeur variant entre 5 et 30km et une profondeur allant de 1300m à plus de 2000m, il a été formé par l’érosion du fleuve Colorado et la variété des couches géologiques qu’il montre raconte l’histoire des Etats-Unis jusqu’à des temps très reculés. Certains endroits du canyon sont des des témoignages d’il y a pas moins de 1,7 milliard d’années !

L’essentiel de la visite du Grand Canyon National Park se fait à pied : un chemin goudronné suit une partie de la rive sud du canyon (south rim). À plusieurs endroits de cette route se trouve des chemins qui descendent plus ou moins bas dans le canyon, certains allant jusqu’au fleuve Colorado. Le problème avec ces “trails” est qu’il est recommandé de prendre deux jours entiers pour les parcourir : un pour descendre, et un autre pour remonter. Nous nous sommes donc contentés de descendre un peu, mais pas trop, histoire d’en voir le plus possible et de pouvoir repartir avant la nuit. Ce fut donc une visite un peu rapide, vu la taille du site, mais néanmoins très profitable. D’autant plus que nous avons eu de la chance : malgré le temps couvert (et neigeux) de la veille, nous avons bénéficié d’une visibilité parfaite qui rendait vraiment bien le gigantisme de la structure.

Le Grand Canyon accueille plus de 4 millions de touristes par an, et on comprend pourquoi : cet endroit est tout simpelement bluffant. Si vous passez dans le sud-ouest des Etats-Unis, il ne faut manquer ce parc sous aucun prétexte !