Archive pour la catégorie ‘Curiosités’

L’iPod qui se prenait pour un gilet pare-balles

vendredi 6 avril 2007

Après l’iPod meurtrier, l’iPod sauveur ?

Kevin Garrad est un jeune soldat de la 3ème division d’infanterie américaine en Irak. Au cours d’une opération contre des insurgés à Tikrit, il se retrouve face à face avec l’un d’eux. Chacun a mis l’autre en joue et tire au même moment. Tous deux sont touchés, mais l’américain s’en sort indemne : c’est l’iPod, qui était dans sa poche intérieure, qui a morflé. Bien sûr, il ne l’a pas arrêté à lui tout seul, mais peut-être a-t-il facilité le travail de l’armure que porte le soldat, ce dernier ne s’étant même pas rendu compte qu’il avait été touché.

iPod sauveur

Bilan des courses : un iPod mort et un homme intact. Ca me fait penser à MacGyver : dans un épisode de la série du même nom, la mort par balle lui est épargnée de la même façon par son plus fidèle allié (un canif).

L’histoire, depuis sa popularité via Digg, serait paraît-il remontée jusqu’à chez Apple, qui aurait décidé de remplacer le défunt par un nouveau. Ca tombe bien, comme ça il pourra repartir très vite sur le champ de bataille, puisqu’apparemment c’est un objectif essentiel de cette division.

Paris-New York pour les nuls

vendredi 30 mars 2007

Le blog Totalement Crétins vient de trouver une jolie perle. Selon vous quel est le meilleur moyen de rallier Paris à New York ?

Paris-New York

L’avion ? Trop cher et polluant, voyons ! Le bateau ? Trop monotone et y’a le mal de mer… Les aventuriers fauchés et écolos que nous sommes devraient plutôt faire confiance à moteur d’itinéraires de Google Maps :

Paris-New York

Il n’y a pas à dire, c’est d’une pertinence surpuissante. Mais où donc Google va-t-il chercher tout ça ? Selon sa propre foire aux questions :

Google Maps (beta) en France compile des informations provenant de nombreuses sources afin d’effectuer une recherche locale la plus performante qui soit. Nos fiches contiennent des informations provenant des recherches sur le Web, de données fournies par les dirigeants d’entreprises et de sources telles que les annuaires Infobel accessibles au public.

OK, on ne saura pas facilement d’où vient ce scoop de l’atlantique à la nage recommandé pour tout public… du dirigeant d’Arena, qui vient de délocaliser sa production de maillots de bains en Europe de l’est, peut-être ?

Notez qu’on sait enfin pourquoi le site fait référence à “Google Maps (beta)” et non “Google Maps” tout court, partout dans ses réponses. Mais quand bien même, je conseillerais à Google Maps (beta) d’ajouter une mention légale du type “nous déclinons toute responsabilité quant à la fiabilité et à la sécurité des parcours conseillés”. On n’est jamais trop prudent.

eBay menacé par le troisième homme

mardi 6 mars 2007

Depuis quelques jours, des utilisateurs d’eBay a commencé à être l’objet d’un détournement jusqu’ici peu répandu : l’attaque au proxy piégé. Alors que les attaques dites de “phishing”, très à la mode en ce moment, consistent à extorquer des informations confidentielles grâce à un faux site web, le procédé ici met la victime en relation avec le site authentique, mais en jouant les intermédiaires invisibles et indiscrets. L’utilisateur se connecte bel et bien au site qu’il souhaite consulter mais les informations qu’il saisit peuvent être interceptées et enregistrées.

Le procédé n’est pas nouveau et n’a pas attendu l’internet 2.0 pour exister : un bidouilleur suffisamment au courant de comment fonctionne un réseau IP peut sans trop de difficulté mettre en place ce qu’il faut pour espionner des échanges entre deux machines, à partir du moment où il a physiquement accès à l’une des deux ou, à défaut, au réseau local de l’une d’elles. La partie virale de l’attaque consiste seulement en un programme qui va se diffuser vers de nouvelles machines puis rediriger les requêtes correspondant à eBay vers celle du proxy ainsi piégé.

Le jargon a même consacré une appellation particulière pour ce type de piratage : le “man in the middle”. Littéralement traduit, ça donne “l’homme au milieu”, mais les professionnels francophones préfèrent parler de “troisième homme”. Et le détail ultime, c’est que l’avatar qui nous intéresse aujourd’hui, dédié à eBay, porte le nom de… “Bayrob” ! Comme quoi, même en informatique, un homme du centre peut jouer au troisième homme pour semer le désordre dans une machine qui avait pourtant l’air si bien huilée !

Hahaha

vendredi 22 décembre 2006

Si la valeur obtenue avait été supérieure, je ne l’aurais pas fait… Mais là, je ne résiste pas à la tentation de publier le magnifique résultat du très pertinent test de Business Opportunities :

My blog is worth... 0$

On pourrait, à partir de là, discuter de la vision binaire et mercantile qui caractérise le monde façon yankee, mais ça ne me tente pas vraiment, là tout de suite… Contentons-nous donc d’en rigoler.

Plus fort que le DVD : le papier ?

lundi 27 novembre 2006

Quand on voit des nouvelles parfaitement fantaisistes se répandre sur le net avec aussi peu d’esprit critique, on peut se sentir amusé, irrité ou désabusé, selon les cas et les circonstances. Mais cette fois-ci, j’ai surtout envie de remettre un peu les choses à leur place.

Stockage sur papierDernier spécimen en date : le retour du stockage sur papier. Tout est parti d’un article publié dans Arab News faisant mention d’un brave étudiant de l’université musulmane de Kerala, Sainul Abideen, qui aurait inventé un moyen de stocker 450 giga-octets sur une simple feuille de papier. Transformé en galette de la taille d’un CD, on obtiendrait alors un “Rainbow Versatile Disk” (RVD), moins coûteux et plus respectueux de l’environnement qu’un CD ou qu’un DVD. Wow !

Alors, back to the trees les geeks ? Pas vraiment. Comme on pouvait s’y attendre, la réalité est toute autre et il suffit de peu de chose pour tailler des croupières à ce qui nous est raconté avec ce si charmant style journalo-technocrate anglo-saxon.

Prenez un DVD basique, contenant 4.7 Go de données. Sa surface gravable représentant environ 94 cm², on en déduit que sa densité avoisine les 51 Mo/cm². Un octet couvre donc une surface approximative de 2 µm². Or, les meilleurs scanners optiques d’aujourd’hui n’ont une résolution native que de 1200 points par pouce, soit 474 points par centimètre. En surface, ça donne une résolution de 224376 points par cm². Un point couvre dès lors une surface de 445 µm². Boum.

Pour ceux qui préfèrent les volumes de données, si chaque point code pour une sur 16 millions de nuances, soit trois octets par point (un respectivement pour le bleu, le vert, et le rouge), on obtient dès lors 224376 p/cm² x 94 cm² x 3 o/p = 60,3 méga-octets sur une surface équivalente à celle d’un CD. En ajoutant des codes de correction d’erreurs identiques, on tombe alors en-dessous de 58 Mo. Ouille.

Ces calculs sont bien évidemment faits en envisageant les conditions idéales, à savoir qu’on soit réellement capable de discerner 16 millions de couleurs sur chaque point, en dépit des incertitudes liées à l’alignement des points, les imperfections et le vieillissement du support, la calibration des couleurs, la prise en compte des conditions de luminosité ambiante, etc. Rappelons que la fabrication d’un CD ou d’un DVD résulte de plusieurs procédés d’usinage très complexes visant à obtenir une couche de substrat parfaitement uniforme, protégée par une épaisse couche de plastique.

Quant à l’idée de ne pas se contenter de points mais de figures géométriques, je demande à voir… comment les figures seront-elles dessinées sinon avec des points ? Avec une aiguille d’une finesse de 22 µm ? Et le capteur optique, il saura capter autre chose que des points ? Par ailleurs, l’idée de coder “spatialement” des données n’est pas nouvelle : les techniques qu’on appelle “compression de données” (comme dans un fichier ZIP, par exemple) en sont déjà largement inspirées, avec les taux d’efficacité qu’on connait : limités dans le cas de compression non-destructive.

Pouf, pouf.

Non, sérieusement, ils ont l’air d’avoir de sacrés baratineurs (plaisantins ?) à l’université de Kerala ! Je sais bien qu’avec le succès de l’internet 2.0 (bulle 2.0 pour les intimes), les investisseurs ont tendance à retomber dans leur travers de gogo dès qu’on parle d’une invention technologique, mais il ne faut tout de même pas exagérer.

Sainul, si tu me lis, dépêche-toi de démentir ta paternité du projet. Et promets-moi de ne plus suivre l’UV “science fiction” comme on suit un cours magistral de technologie.

[MàJ] Ca y est, trois jours plus tard, la presse commence enfin à sortir la tête des nuages.

Au nez des robots, les humains sont-ils du cochon ?

samedi 11 novembre 2006

Le robot-goûteurLes japonais sont décidément toujours aussi fans de robotique plus ou moins utile. Les chercheurs de chez Nec et de la Mie University (située non loin de Kyoto) viennent de mettre au point un robot-goûteur dont le rôle est d’identifier la nourriture qu’on lui fourre dans le bec. La chose, dont vous pouvez voir la sympathique bouille ci-contre, serait capable d’identifier différents types de vins, de fromages, de viandes et de hors-d’oeuvre. Et ceci sans avoir à ouvrir les emballages, semble-t-il.

L’article ne fait pas état de l’exactitude des conclusions du robot, mais relate toutefois un test intéressant : un reporter a placé sa main dans la mâchoire métallique de la bête, laquelle a identifié… du bacon ! Un caméraman a ensuite tenté la même expérience, et s’est vu, pour sa part, qualifié de prosciutto (viande de cuisse de porc).

Bilan de l’opération : ce charmant goûteur robotique perçoit les humains comme des cochons. Si les robots savaient user du second degré, on aurait pu dire qu’il n’avait pas forcément tort, certes, mais en l’occurence, l’erreur est avérée : la machine ne sait même pas reconnaître ses créateurs et maîtres. Dommage.

A la lecture de cette histoire, je me dis que l’intuition de Bernard Werber dans Le père de nos pères n’était peut-être pas si débile que ça, après tout…

Xbox 360… degrés celsius ?

vendredi 3 novembre 2006

Nous avons tous déjà entendu parler de la Xbox 360 et de son bloc d’alimentation externe qui chauffe tellement que certains utilisateurs ont dû la suspendre pour qu’elle se refroidisse correctement.

Mais qu’en est-il de la chaleur à l’intérieur de la bête elle-même, se demandent certains ?

Un premier élément de réponse sur ce blog :

Comme on peut le voir, ça chauffe beaucoup à la surface du radiateur. D’accord, c’est toujours le cas avec les processeurs récents, mais vu la vitesse à laquelle l’eau s’évapore et l’oeuf cuit, on atteint des sommets.

Tous mes respects à ceux qui ont dessiné le circuit de refroidissement du boitier… la tâche a dû être ardue !

Ainsi donc, pour quelque 300 euros (400 pour ceux qui voudraient en plus les gadgets comme la télécommande (en forme de manette) sans fil), Microsoft vous propose un excellent dispositif pour faire des économies à la fois d’électricité pour le chauffage et de gaz naturel pour la cuisson ;)

Bully contre les grands sires

jeudi 12 octobre 2006

Surfant sur l’énorme succès de la série GTA depuis son 3ème opus, Take Two Interactive semble bien décidé à suivre son filon de jeux vidéos où le joueur incarne un bad guy. Ainsi, sa dernière réalisation en date, nommée “Bully” vous met dans la peau d’un élève de collège qui devra progressivement passer de l’état de souffre-douleur de sa classe à celui de racaille en chef de l’établissement.

Or, il est un avocat exerçant en Floride qui a décidé, pour sa part, de mener sans relâche une croisade contre ce genre de jeu qui, selon lui, ne font qu’attiser les pulsions délinquantes des enfants sensibles à l’image. Jack Thomson, puisque c’est son nom a ainsi déposé la semaine dernière un recours auprès de la cour de justice de Floride pour faire interdire la sortie dans le commerce de “Bully”, qu’il considère comme un “simulateur de Columbine” (du nom de ce lycée de Littleton où deux adolescents avaient tué 13 personnes et blessé 24 autres avec des armes à feu).

Jusque-là rien de particulièrement palpitant. Sauf qu’aujourd’hui, la réaction du juge est pour le moins originale : au lieu de donner un “oui” ou un “non” après une séance de plaidoiries, il a demandé à pouvoir examiner le jeu lui-même. Non, le juge n’y jouera pas de ses mains (dommage, on aurait bien voulu voir ça), mais il a exigé qu’un employé de Take Two soit détaché à la cour dans les 24 heures pour une démonstration d’environ 100 heures. Une fois ceci fait, il envisagera alors ou non l’interdiction de vendre ce jeu aux mineurs.

Le jeu étant normalement prévu pour sortir mardi prochain, la question qui se pose maintenant est donc de savoir comment cette centaine d’heures de démonstration vont bien pouvoir s’organiser en l’espace de… quatre jours. De la part d’un magistrat, voilà bien une charge de travail volontaire qui pourrait même impressionner un Nicolas Sarkozy.

Des chiens renifleurs à la MPAA

dimanche 24 septembre 2006

Les films piratés sont-ils détectable à la façon des drogues ? C’est ce que la MPAA espère, en tout cas. Elle vient en effet de lancer une grande campagne de promotion autour de ses deux nouvelles mascottes : Lucky et Flo, deux labradors noirs. Après presque un an d’entraînement spécial pour détecter les DVD piratés, la MPAA veut en faire les nouvelles vedettes de la lutte anti-piratage en leur faisant faire une promenade un peu partout aux Etats-Unis et dans une douzaine de villes d’Asie, dont Hong Kong et Singapour, avant de leur faire débuter officiellement une carrière de sniffeurs de DVD.

Lucky & Flo

Les charmants toutous ne sont pourtant pas des inconnus : jusqu’à aujourd’hui, ils s’exerçaient dans l’aéroport britannique de Stansted où ils avaient été mis en bêta-test – si vous me passez l’expression – depuis début mai dernier. Leur maître les avait alors lâché dans un entrepôt contenant des colis FedEx et les labradors avaient réussi à dénicher… des DVD originaux. Ca n’avait pas empêché Raymond Leinster, directeur de la Federation Against Copyright Theft (FACT) de qualifier cet essai de “formidable” car permettant de débusquer des DVD, même bien emballés et cachés au milieu d’autres marchandises.

L’objectif exprimé pour le moment est donc la capacité de déceler les grosses quantités de DVD, plus à même de représenter une fraude que les disques isolés. On peut se demander si la stratégie ainsi mise en avant par la MPAA sera porteuse, mais il est vrai que les quelques milliards de dollars perdus à cause des DVD piratés dans les pays de l’est encouragent à explorer sans cesse de nouvelles pistes… quitte à s’en remettre à la truffe de nos compagnons à quatre pattes !

Le Baron Google

vendredi 11 août 2006

Ce qu’il y a de bien avec les technologies de Google, c’est qu’en plus d’être efficaces, elles sont basées sur des standards ouverts et sont donc faciles à intégrer. En voici un bel exemple qui se base sur Google Maps, plus précisément sur les images-satellite du moteur : le premier simulateur de vol grand public couvrant la terre entière !

L’idée est archi-simple : dessiner un petit avion en 3D pilotable au clavier en-dessous duquel on fait défiler les cartes de Google !

Google FlightSim

Pratique pour aller visiter le château de Versailles !

Comme vous le savez probablement, il est interdit de survoler les villes avec un avion personnel, à cause d’une hauteur minimale assez élevée à respecter. Voici donc l’occasion de vous amuser en toute impunité ! Vous pouvez même tirer des obus explosifs avec la barre d’espacement du clavier (tirez en descente pour qu’ils touchent le sol) et vous écraser si vous souhaitez, même si les dégâts causés par votre avion sont pour ainsi dire nuls… eh oui, il faudra être plus audacieux que ça pour jouer les apprenti-terroristes !