Archive pour mai 2005

Job à débattre

jeudi 12 mai 2005

Tout le monde connaît le principe des enchères pour les objets à vendre. Mais connaissez-vous celui des enchères pour un emploi ?

L’idée est la même (monayer l’obtention du poste), mais se déroule à l’inverse : si vous êtes la brave personne prête aux plus grosses concessions au niveau du salaire, vous décrochez le job.

Une manifestation particulièrement explicite de ce qu’on commence à appeler couramment “dumping social”, en somme. Le site internet qui a mis en place ce système s’appelle d’ailleurs fort à propos “JobDumping”.

[Nous faisons] une oeuvre de quasi salut public. Tout est bon pour lutter contre le chômage. Mille trois cents personnes ont déjà trouvé un travail grâce à nous. Ce n’est pas si mal.” Le créateur du site n’a pas honte de brader la main d’oeuvre humaine. Les mentalités évoluent, voilà qui laisse présager de belles choses pour l’avenir social dans nos pays développés.

Encore jeune, le site allemand présente encore principalement des petits boulots pour des particuliers. Mais son créateur n’aspire qu’à le voir plus grand et plus sérieux. Il compte d’ailleurs en ouvrir un volet français dès l’été prochain.

PC +/- OS

mardi 10 mai 2005

Voici plus de deux ans que l’UFC-Que Choisir dénonçait la situation complètement anormale de la vente liée des ordinateurs et de leur logiciel système (OS), voici enfin une réaction officielle.

Aujourd’hui encore, à moins d’assembler lui-même son PC ou de faire appel à des magasins centre-parisiens dans lesquels la main de Bill Brother n’arrive pas à exercer son emprise, l’acquéreur d’un nouveau PC achète en même temps que la machine son système d’exploitation.

Et cet OS est loin d’être gratuit, car pouvant atteindre 20% du prix total. Problème : si l’utilisateur décide de ne pas le garder au bénéfice d’un autre, comme par exemple Linux qui est gratuit et libre, il s’agit dès lors d’un achat inutile. Et les injonctions de remboursement tentées par des utilisateurs mécontents n’avaient jusqu’ici pas abouti à mieux qu’une reprise de l’ensemble à son prix de vente.

Selon le gouvernement, la question ne se posait pas réellement il y a quelques années, car il était avant tout demandé à l’ordinateur d’être directement opérationnel. Mais aujourd’hui, les choses ont changé et le consommateur est en droit d’e faure valoir son choix pour tous les logiciels qu’il souhaite installer sur sa machine.

Nul doute cependant que les principaux pourvoyeurs du marché, à savoir Microsoft et, dans une mesure certes moindre mais non négligeable Apple, vont déployer l’arsenal lobbyiste pour transformer ce qui n’est pour l’instant qu’un voeu pieux en rien du tout, mais espérons…

WiFi : do it yourself [better]

lundi 9 mai 2005

Ce qui est amusant avec le WiFi, outre se connecter au net en utilisant le réseau des voisins imprudents ayant omis d’activer les sécurités adéquates, c’est la façon dont on peut le bricoler.

Vous voulez réaliser une antenne directive plutôt qu’isotrope ? Vous avez cassé ou perdu l’antenne qui se connectait à votre carte ? Vous pouvez mettre à profit un peu de matériel et de patience pour éviter de passer par l’onéreuse case “magasin spécialisé”.

Petit exemple : voici une méthode pour en fabriquer une nouvelle avec… une boîte de Ricoré !

Antenne WiFi made in Ricoré

Pour résumer :
– prendre une boîte de Ricoré (vide)
– percer un trou dedans
– souder une tige de cuivre sur un connecteur
– fixer le connecteur à la boîte

Rien de bien sorcier

Une fois ceci fait (15 à 60 minutes selon votre talent de bricoleur), vous voici en possession d’une antenne WiFi plus efficace (signal de meilleure qualité) que la plupart des antennes de base du marché – à condition de correctement l’orienter.

L’intérêt de cette antenne-ci concerne donc surtout ceux qui voudront se relier à un réseau relativement peu mobile, comme par exemple deux PC séparés par un jardin. Mais il reste intéressant de voir le résultat obtenu : des débits conformes au high-tech avec du matériel trouvable au premier coin de rue.

Une blague contre un spam !

vendredi 6 mai 2005

Décidément, tous les moyens sont bons pour qu’un spam soit efficace : aujourd’hui c’est la blague sur les blondes qui sert d’attrappe-gogo.

Le spam, habilement déguisé en blague comme tout le monde en diffuse un peu partout dans les boîtes aux lettres des amis et des collègues, affiche ses véritables intentions après la lecture de la petite histoire… à savoir offrir au lecteur de quoi augmenter ses performances au lit.

Inutile de dire que celui qui se laissera convaincre par un tel stratagème sera bien malvenu de rire de la blague…

Pour les intéressés, voilà la blague en question :

“C’est l’histoire d’une blonde qui en avait assez d’être victime de blagues. Elle eut un jour une idée lumineuse : elle se rend chez son coiffeur dans le but de se faire teindre ses cheveux en brun.

Tout heureuse du stratagème, quelques jours plus tard, elle décide de se promener en pleine campagne en voiture. Soudain, elle immobilise son véhicule devant troupeau de moutons dont elle admirait la belle laine. Elle aborde le berger pour lui proposer un marché. :
– Si je devine le nombre exact de moutons dans ton troupeau, tu devras m’en donner un !
Le berger, aussi gentleman que joueur, accepte le marché.
Le blonde réfléchit un moment et s’écrie soudainement “352 !”
Le berger stupéfait, abasourdi de cette bonne réponse ne peut que s’exclamer : ” vous avez raison, c’est le bon chiffre !!! Conformément à notre pari, prenez votre mouton dans mon troupeau !”.
La dame tout heureuse, examine tout le troupeau, hésite puis finalement prend celui qu’elle juge le plus beau de tous. Comme elle regagnait son auto, le berger lance :
-Je vous propose un marché à mon tour ! Si je vous dis la couleur naturelle de vos cheveux, vous allez me rendre mon chien ? “

Finalement, il n’y a pas qu’en France…

vendredi 6 mai 2005

Pour faire écho à ma note d’hier, je vous invite à suivre ce lien :

Le mot du Maire de Montréal

Comme l’indique l’avertissement en haut des pages “Se sit s’adrês o pêrsone ki on dê z’inkapasité intélêktuêl .”

Je n’ai bien sûr rien contre les moyens mis en oeuvre d’une manière générale pour aider les gens handicapés ou en difficulté. Mais là, on tombe dans l’insultant en plus du ridicule.

Je conçois qu’on puisse avoir du mal à lire l’orthographe d’une langue. Mais je suis convaincu que faire un tel massacre à la gloire de la seule phonétique est une insulte à l’esprit des lecteurs, car ça revient à assumer leur impossibilité de communiquer autrement qu’en parlant.

Autant la partie “texte simplifié” est une bonne initiative, autant celle de “l’ortograf altêrnativ” est proche de l’abject. On n’aidera sûrement pas les gens en difficulté en rabaissant la langue à un tel niveau. Le bon principe, pour rendre une langue plus accessible, est celui d’amener à elle ceux qui ne peuvent la parler, et non de la tirer vers le bas.

Prochaine étape, le langage SMS ?

Nouvel exemple de connerie française

jeudi 5 mai 2005

Depuis le temps qu’on parle du WiFi, voilà que la commission générale de terminologie et de néologie a décidé de bannir ce terme du répertoire français.

Maintenant, il faudra utiliser l’acronyme de “ASFI”, pour “Accès Sans Fil à Internet” (notez l’erreur classique d’utiliser le mot “Internet” sans article, comme s’il s’agissait d’une marque). Ou comment tuer d’un seul coup l’intérêt, la définition et le charme d’un mot.

L’intérêt, parce que “WiFi”, signifiant “Wireless Fidelity”, n’est pas un mot anglais mais le nom d’un standard qui a pour but d’harmoniser la vente de produits compatibles entre eux, afin que le consommateur sache ce qu’il peut attendre du produit acheté.

La définition, parce que “WiFi” définit un protocole de transmission de données sans fil ne se bornant absolument pas à de l’accès internet. Il est tout à fait possible de créer des réseaux informatiques sans fil sans accès au net. Et même des équipements non-informatiques peuvent l’utiliser, comme par exemple des téléphones ou des consoles de jeux.

Le charme, enfin, parce que WiFi, c’est bien plus sympa que le nom officiel du protocole, (“IEEE 802.11b”). Et plus joli que “ASFI” aussi, d’ailleurs.

Une fois de plus, notre commission d’anglophobie nous démontre avec brio que ses membres n’ont décidément rien compris en matière de technologie. Notez que cette initiative fait partie de tout un bundle (ha !) d’autres avancées foudroyantes du même accabit, comme par exemple le remplaçant de “spammer” par “arroseur”. On croit dreamer.

Haut débit : le leadership n’est plus ce qu’il était

jeudi 5 mai 2005

Une étude de marché réalisée par iSuppli affirme que d’ici deux ans, la domination américain du nombre d’abonnés au net à haut débit pourraît tomber et revenir à la Chine.

En nombre brut d’accès au net à haut débit, les USA sont toujours à l’heure actuelle les mieux dotés, avec 39 millions de foyers équippés. Mais l’augmentation de ce chiffre est faible comparée à celle de pays comme la Chine, qui en est déjà 34 millions malgré son retard de plusieurs années.

Gardons à l’esprit qu’il ne s’agit là que de nombre d’accès brut, sans tenir compte de la population. Car en pourcentage, les USA sont déjà largement dépassés, pointant à la 11ème place. Et la descente ne fait que se poursuivre chaque année.

Avec plus de 6,5 millions d’accès à haut débit (dont 6,1 rien que pour l’ADSL) soit 66,9% des accès, par exemple, la France est dans la tête du peloton européen et même mondial.

Les Etats Unis d’Amérique subissent aujourd’hui le revers du déploiement précoce de leur réseau téléphonique. Bon nombre de lignes sont de si mauvaise qualité que jamais elles ne pourront accueillir l’ADSL, et l’accès par câble reste l’apanage des grandes villes.

Il est dommage de voir le pays par lequel tout a commencé éprouver tant de mal à rester dans la course qu’il a lui-même lancée. Aujourd’hui, ce sont toujours les universités américaines qui atteignent les débits expérimentaux les plus élevés. Mais c’est pourtant Hong-Kong qui atteint le record de l’offre publique avec 1 Gbit/s.

Navigateurs avec vent en poupe

mercredi 4 mai 2005

Dans la série “bottons un peu plus les fesses d’Internet Explorer”, mentionnons les résultats très encourageants de Firefox et d’Opera, deux brouteurs alternatifs.

Le premier, Firefox donc, a dépassé la barre impressionnante de 50 millions de téléchargement en fin de semaine dernière. Il n’aura fallu qu’à peine plus de deux mois pour y arriver.
L’annonce a été suivi par celle de l’étude Xiti qui a révélé que la part de marché moyenne de Firefox en Europe était passée à 13,3%, qui est la même qu’en France. Certains pays comme la Finlande s’approchent même des 30%.
Le succès du navigateur au panda rouge n’est donc ni un feu de paille ni un succès d’estime, mais bien une adoption progressive. Aujourd’hui, la situation est telle que la plupart des webmasters ne peuvent plus ignorer son existence et doivent assurer la compatibilité de leur site pour lui.

Quant à Opera, dont la version 8 a été lancée il y a deux semaines, il a dépassé le million en moins de quatre jours. Plutôt bon chiffre pour un navigateur payant.
Détail croustillant : 4 jours était le délai en-dessous duquel, si le million était atteint, le patron de la marque éponyme avait promis de traverser l’Atlantique à la nage. Fidèle à son engagement, il a commencé l’entraînement le 25 avril dernier. Hélas, deux accidents, heureusement sans gravité, l’ont forcé à y renoncer. Ce qui ne retire rien à la perfomance de son navigateur qui semble ne pas craindre l’eau.