Archive pour 5 mai 2005

Nouvel exemple de connerie française

jeudi 5 mai 2005

Depuis le temps qu’on parle du WiFi, voilà que la commission générale de terminologie et de néologie a décidé de bannir ce terme du répertoire français.

Maintenant, il faudra utiliser l’acronyme de “ASFI”, pour “Accès Sans Fil à Internet” (notez l’erreur classique d’utiliser le mot “Internet” sans article, comme s’il s’agissait d’une marque). Ou comment tuer d’un seul coup l’intérêt, la définition et le charme d’un mot.

L’intérêt, parce que “WiFi”, signifiant “Wireless Fidelity”, n’est pas un mot anglais mais le nom d’un standard qui a pour but d’harmoniser la vente de produits compatibles entre eux, afin que le consommateur sache ce qu’il peut attendre du produit acheté.

La définition, parce que “WiFi” définit un protocole de transmission de données sans fil ne se bornant absolument pas à de l’accès internet. Il est tout à fait possible de créer des réseaux informatiques sans fil sans accès au net. Et même des équipements non-informatiques peuvent l’utiliser, comme par exemple des téléphones ou des consoles de jeux.

Le charme, enfin, parce que WiFi, c’est bien plus sympa que le nom officiel du protocole, (“IEEE 802.11b”). Et plus joli que “ASFI” aussi, d’ailleurs.

Une fois de plus, notre commission d’anglophobie nous démontre avec brio que ses membres n’ont décidément rien compris en matière de technologie. Notez que cette initiative fait partie de tout un bundle (ha !) d’autres avancées foudroyantes du même accabit, comme par exemple le remplaçant de “spammer” par “arroseur”. On croit dreamer.

Haut débit : le leadership n’est plus ce qu’il était

jeudi 5 mai 2005

Une étude de marché réalisée par iSuppli affirme que d’ici deux ans, la domination américain du nombre d’abonnés au net à haut débit pourraît tomber et revenir à la Chine.

En nombre brut d’accès au net à haut débit, les USA sont toujours à l’heure actuelle les mieux dotés, avec 39 millions de foyers équippés. Mais l’augmentation de ce chiffre est faible comparée à celle de pays comme la Chine, qui en est déjà 34 millions malgré son retard de plusieurs années.

Gardons à l’esprit qu’il ne s’agit là que de nombre d’accès brut, sans tenir compte de la population. Car en pourcentage, les USA sont déjà largement dépassés, pointant à la 11ème place. Et la descente ne fait que se poursuivre chaque année.

Avec plus de 6,5 millions d’accès à haut débit (dont 6,1 rien que pour l’ADSL) soit 66,9% des accès, par exemple, la France est dans la tête du peloton européen et même mondial.

Les Etats Unis d’Amérique subissent aujourd’hui le revers du déploiement précoce de leur réseau téléphonique. Bon nombre de lignes sont de si mauvaise qualité que jamais elles ne pourront accueillir l’ADSL, et l’accès par câble reste l’apanage des grandes villes.

Il est dommage de voir le pays par lequel tout a commencé éprouver tant de mal à rester dans la course qu’il a lui-même lancée. Aujourd’hui, ce sont toujours les universités américaines qui atteignent les débits expérimentaux les plus élevés. Mais c’est pourtant Hong-Kong qui atteint le record de l’offre publique avec 1 Gbit/s.