Archive pour 2005

Brevets logiciels : NON c’est NON !

mercredi 6 juillet 2005

“On ne se fiche pas de nous aussi facilement”, voilà en gros ce qu’a signifié aujourd’hui le Parlement Européen à la Commission Européenne à propos de “la brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur”, c’est à dire les brevets logiciels.

Visiblement toujours remontés contre la commission qui avait déjà ignoré toutes ses corrections et recommandations, le parlement frappe ici un grand coup en rejetant totalement le texte en seconde lecture, et ce par une quasi-unanimité de 648 voix contre 14. Un joli camouflet, donc, qui n’arrangera pas les relations parfois difficiles entre les deux instances, mais qui soulagera au moins les PME du secteur informatique ainsi que les nombreuses personnes qui en ont perçu les risques d’une possibilités de breveter les idées.

Le projet de loi est donc stoppé net. Pour l’instant du moins. En effet, Bruxelles a annoncé hier ne pas compter présenter de nouvelle proposition en cas de rejet. Mais ne nous attendons pas à ce que ceux qui défendaient les brevets logiciels en y voyant un moyen de s’enrichir à peu de frais (je pense aux principaux groupes lobbyistes particulièrement actifs comme Microsoft Alcatel ou Nokia) abandonnent si facilement. L’idée reviendra fatalement sous une forme ou une autre. Cela dit, les manoeuvres peu déonthologiques de la commission ont alerté les esprits et les a sensibilisés aux dangers des brevets, et ça ne sera plus aussi facile de passer en force.

Windows : toujours plus rapide…

mardi 5 juillet 2005

…pour se faire infecter.

La “durée de vie de l’ordinateur avant infection fatale” va-t-elle devenir une mesure reconnue de la sécurité informatique ? L’idée est simple : prenez un ordinateur tout neuf, branchez-le au net via une connexion permanente, et sortez le chronomètre !

Vous vous souvenez des 20 petites minutes de moyenne qui étaient suffisantes à un Windows XP de base (non patché) pour se faire infecter par un virus une fois connecté au net ? L’étude réalisée par Sophos, une compagnie anglaise de sécurité informatique, est sans appel : ce temps est passé à 12 minutes pour que le PC ait 50% de chances de se ramasse un virus sans aucune intervention de l’utilisateur.

En parallèle à cela, l’étude affirme que le nombre de virus a augmenté de 59% en l’espace d’un an, et celui du phishing de 226%.

Que de nouvelles rassurantes pour le monde merveilleux du système que 95% des gens utilisent sans se demander franchement s’il ne faudrait pas penser à en changer un jour !

Spam : “si si, j’ai moins de 13 ans, promis !”

samedi 2 juillet 2005

Une toute récente loi votée dans l’état du Michigan aux USA entend sanctionner lourdement tout spam adressé à un enfant de moins de 13 ans. Enfin pas tout à fait n’importe quel spam : juste celui relatif aux produits qu’un enfant n’a pas le droit de consommer dans cet état (alcool, tabac, pornographie et produits “obscènes”, jeux de casino et lotteries, drogues, feux d’artifice et armes à feu).

Pour cela, les parents peuvent dès à présent inscrire l’adresse e-mail de leur(s) enfant(s) dans une liste spécialement mise en place par le gouvernement. Et à partir du 1er août prochain, ça va barder : les peines prévues en cas d’infraction vont jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 30 000 dollars d’amende (plus 5 000 par message illicite).

Difficile de présager si cette décision va être réellement appliquable et appliquée, mais je vois d’ici la liste se faire remplir par des enfants de largement plus de 13 ans…

Yabon spam ?

vendredi 1 juillet 2005

Le spam, alias pourriel ou encore courrier non-sollicité, qui parmi vous aime ça ? On peut difficilement concevoir comment éprouver autre chose que de l’énervement devant l’inutilité évidente de ce fléau des temps modernes. Et pourtant…

Les chercheurs de l’Université d’Alberta (Canada), ont mis en évidence un phénomène surprenant : les internautes recevant beaucoup de spam ont globalement perdu du poids et mieux pris soin de leur corps que les autres !

L’explication la plus probable est que face à tous ces messages vantant les mérites de tant de produits pour aller mieux, les personnes se sentent plus concernées par les soucis corporels et prennent des initiatives.

Ce que l’étude ne dit pas, c’est quels types de spam ont été utilisés. S’agissait-il de programmes de régime ? Et si oui, que révèlerait la même étude appliquée aux pourriels promettant des prêts bancaires à taux très intéressant ? Et avec des mails de réclame pour du Viagra ou autres produits du genre ?

La refonte des droits d’auteur en France, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

mercredi 29 juin 2005

Les débats parlementaires consacrés aux droits d’auteur en France, jusqu’à aujourd’hui prévus pour le 11 et 12 juillet prochains après déjà plusieurs reports, ont été une fois de plus repoussés, cette fois-ci à la rentrée.

Dans notre pays, on est aujourd’hui à un stade particulièrement flou pour les droits d’auteur et de copie : les textes actuels ne s’appliquent que difficilement aux nouvelles technologies, les tribunaux rendent des jugements et des arrêts contradictoires, et au final personne ne peut décrire la portée réelle de l’exception à la copie privée. Une sorte de “dark ages” pour les fichiers multimédia.

Ce qui est étonnant, dans ce nouveau report, c’est qu’il est motivé par la récente décision de la Cour Suprême américaine, qui responsabilise, dans une certaine mesure, les sites publiant les logiciels P2P. Le Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP), sous le charme, a bien sûr immédiatement demandé une transcription de la décision en France.

Renaud Donnedieu de Vabres, notre ministre de la Culture et de la Communication, a alors demandé une “expertise juridique” de cette décision. Espérons qu’il ne s’agit pas que d’un écran de fumée cachant une décision parlementaire déjà prise.

Brevets logiciels : un exemple concret

mardi 28 juin 2005

Les brevets logiciels, je sais que j’en parle beaucoup sans réellement expliquer pourquoi ils représentent un risque. Aussi, je vous linke cet article traduit en français, qui a pour origine Richard Stallman, initiateur du GNU et du logiciel libre.

    De l’absurdité des brevets

L’exemple choisi par Stallman est très concret, puisqu’il se base sur notre littérature française : l’auteur a choisi de rebondir sur un faux argument de notre ancien ministre de l’industrie.

J’en recommande vivement la lecture à tous ceux qui ne savent pas quoi penser des brevets logiciels.

Pour rappel, le vote du Parlement Européen aura lieu début juillet prochain. Croisons les doigts pour qu’ils aient gardé toute leur fougue contre les décisions autistes du Conseil et ne subissent pas TROP de lobbying…

La Norvège veut soutenir les standards ouverts

mardi 28 juin 2005

La norvège jette un pavé dans la mare de la défense des standards ouverts. Dans le cadre d’une profonde restructuration de l’interface électronique entre l’étate et les citoyens, le ministre de la modernisation a annoncé que d’ici fin2006, seuls les formats ouverts seront acceptables dans les communications avec le gouvernement. Les logiciels Open Source sont également déclarés comme soutenus.

Microsoft n’est pas mentionné texto, mais tout à fait sous-entendu par des phrases comme “le tableur que tout le monde utilise” ou “c’est la dernière fois que je présente un plan sur les technologies de l’information sur le net grâce au format Windows Media”. Le message est donc fort : et si Microsoft ne change rien à sa politique d’ouverture quasi-inexistante, il perdra de lui-même le marché du gouvernement, puis des entreprises qui doivent communiquer avec lui.

Voici un nouveau pas dans la direction des systèmes informatiques publics plus transparents et indépendants. Petit à petit, les consciences évoluent, et les gouvernements commencent à se rendre compte de ce qu’ils risquent à soutenir des technologies fermées et opaques, toutes standards qu’elles soient.

Travail / vie privée : la frontère subsiste

samedi 25 juin 2005

La Cour de Cassation a rendu aujourd’hui un arrêt intéressant : un employé, qui avait stocké des documents personnels sans rapport avec son travail dans le disque dur de son poste de travail a vu son licenciement désavoué.

L’argument de “faute grave” a été refusé par notre plus haute instance juridique, qui estime ainsi que l’employeur n’aurait pas dû procéder à la fouille du disque, et notamment du dossier nommé “perso” contenant les éléments litigieux, de manière aussi légère. En effet :

“Sauf risque ou événement particulier, l’employeur ne peut ouvrir les fichiers identifiés par le salarié comme personnels contenus sur le disque dur de l’ordinateur mis à sa disposition qu’en présence de ce dernier ou celui-ci dûment appelé”

La distinction entre le travail et la vie privé continue donc d’être d’actualité en France. Rappelons que des affaires similaires ont déjà plusieurs fois opposé patrons et employés, notamment à propos de surveillance de leurs appels téléphoniques, de leur messagerie ou de leur activité par le biais de caméras, presque toujours au bénéfice de ces derniers.

La règle qui prévaut globalement est que l’employeur n’a pas le droit de surveiller un salarié sans au minimum le prévenir avant de ce qui sera observé et comment. Mais n’allons pas pour autant nous mettre à joyeusement flemmarder devant notre ordinateur de boulot : la tolérance des activités et documents à caractère personnel suppose bien évidemment qu’elles n’empêchent pas la tâche spécifiée dans le contrat de travail d’être menée à bien.

Musique : vers la fin du piratage ?

mercredi 22 juin 2005

Reuters fait part d’une étude intéressante : il semblerait que l’écart entre la musique téléchargée légalement et la musique piratée s’amenuise significativement ces derniers mois. Les 35% des consommateurs de musique utilisent un magasin en ligne dépasseront-ils bientôt les 40% qui utilisent le piratage ?

Les raisons mises en évidence sont celles qu’on pouvait attendre, notamment la peur grandissante de la répression, la faible qualité des morceaux piratés et un certain cas de conscience envers les artistes.

Mentionnons toutefois que l’étude ne dit pas dans quelle catégorie sont rangés ceux qui utilisent les deux méthodes et qui sont sans doute loin d’être rares, puisque les magasins en ligne demeurent relativement incomplets comparés aux disques et aux morceaux partagés. Et puis, la conscience a toujours ses limites.

Chaud, moi ? Jamais, grâce à l’USB !

lundi 20 juin 2005

Depuis le reportage de France 2 sur les geeks vendredi dernier, vous avez envie de goûter à la tendance de façon (pas trop) inutile ?

Alors voilà un accessoire qui pourrait vous intéresser, surtout par ces temps de chaleur qui ne font rien présager de frais pour l’été qui commence :

FlyFan

Tout technophile digne de ce nom doit absolument connaître ThinkGeek, la boutique en ligne pleine de gadgets très tendance geek la plus célèbre du net. Même si on n’y achète rien, on y trouve toujours au moins de quoi rire :)