Archive pour 2009

Mission accomplie (burp)

lundi 13 juillet 2009

“Et toi, où tu vas pendant le pont du 14 juillet ?”

À cette question, je réponds que j’ai prévu de ne pas bouger spécialement, juste une ou deux sorties normales prévues, deux séances de sport, une demi-journée de lessive-ménage-aspi-rangement, de la musique, du blogging (comme vous avez pu le voir hier), du jeu vidéo, du bouquinage, et de la tambouille. Même que question tambouille, je m’étais fixé un objectif plutôt ambitieux pour inaugurer une acquisition toute récente.

Comme il n’est pas courant que je sois aussi satisfait du résultat obtenu par un tout premier essai, je ne résiste pas à l’envie de vous le présenter en image :

Miam :d

Les connaisseurs ne manqueront pas de saisir la portée gastronomique de ce succès.

Nota : une fois n’est pas coutume, cette fois-ci le pot de Nut’ n’a été que figurant.

USA Tour 2009 : l’heure du bilan

dimanche 12 juillet 2009

And voilà, le USA Tour 2009 de Celeri s’est terminé il y a de cela deux mois, mais j’achève tout juste la publication de quelques photos accompagnées des notes que j’ai prises au fur et à mesure. Ouf !

Si on devait résumer le voyage qui a inauguré la nouvelle rubrique “Pérégrinations” de ce blog en quelques caractéristiques, on pourrait relever :
– un parcours d’un peu plus de 5300 kilomètres en voiture (4300 de voyage, 1000 de déplacements divers) à travers quatre états (Californie, Arizona, Utah et Nevada) ;
– une visite de trois des plus grandes villes américaines (Los Angeles, Las Vegas et San Francisco)
– 7 parcs naturels parcourus : Joshua Tree, Grand Canyon, Bryce Canyon, Zion, Death Valley, Sequoia et Yosemite ;
– plus de 6000 photos prises et une cinquantaine de vidéos enregistrées, pour environ 20 Go de données brutes à trier, organiser avant publication ;
– une bonne dizaine de fast-food inconnus chez nous expérimentés (mais PAS de McDo… étonnant, non ?) ;
– 27 jours, dont 16 consacrés à la visite d’un site, 6 majoritairement passés en voiture, 3 de “in town”… et 2 jours de loisirs ;
– 5 nuits en camping, 9 en auberge de jeunesse, 12 en motel… et 2 en hôtel de luxe à Las Vegas ;
– zéro temps mort !

J’espère que ces quelques billets un peu différents des autres vous auront plu, ils manifestent d’une bonne partie de ce qu’il me reste de ce voyage vraiment très intéressant. Un grand merci à mes amis-organisateurs sur place et à tous ceux qui ont suivi mon parcours ici-même !

Ce blog va pouvoir reprendre son cours normal à partir de maintenant… À bientôt !


Voir la carte en grand format

Where is was Celeri ?

mercredi 27 mai 2009

[MàJ] Ça y est ! Je suis enfin en mesure de publier mes découvertes et mes impressions du voyage dont vous avez eu un petit teasing ci-dessous, il y a de cela quelques semaines… J’ai prévu de faire cela sous forme d’une note journalière antidatée au jour où l’action s’est située, comme si c’eût été en direct live. Bonne lecture !

    10 avril : L’arrivée à Los Angeles
    11 avril : Universal Studios Hollywood
    12 avril : Downtown L.A. & Hollywood
    13 avril : UCLA & Uptown
    14 avril : Palm Springs & Mount San Jacinto
    15 avril : Joshua Tree National Park
    16 avril : Route 66 & Grand Canyon Caverns
    17 avril : Grand Canyon National Park
    18 avril : Monument Valley & Navajo National Monument
    19 avril : Navajo Reservation & Glen Canyon
    20 avril : Antelope Canyon & Lake Powell
    21 avril : Bryce Canyon National Park
    22 avril : Zion National Park
    23 avril : Hoover Dam & Las Vegas
    24 avril : Las Vegas
    25 avril : Las Vegas & Death Valley
    26 avril : Death Valley
    27 avril : La route du séquoïa
    28 avril : Sequoia National Park
    29 avril : Yosemite National Park
    30 avril : Muir Woods & San Francisco Bay
    1er mai : San Francisco & Alcatraz
    2 mai : Downtown San Francisco
    3 et 4 mai : Pacific Highway & Hearst Castle
    5 et 6 mai : Santa Barbara & Los Angeles

Cette note s’adresse aux éventuels lecteurs qui se demanderaient ce qui  fait que je suis plutôt absent ces dernières semaines. C’est très simple : une fois n’est pas coutume, j’ai été piqué de bougeotte. Et je ne parle pas d’un week-end par-ci ou une semaine de vacances par-là, hein, il s’agit d’une villégiature d’assez longue durée, et ce dans un endroit assez éloigné.

Je tiens encore secrète ma destination à l’heure actuelle, pour des raisons évidentes de sécurité, mais je consens à vous donner un tout petit indice qui ne me mouille pas trop :

La suggestion m’ayant été faite à plusieurs reprises, j’ai décidé d’intégrer à ce blog le petit journal que je tiens de mon séjour loin des fromages qui puent. Mais si je veux que ce soit bien fait, je n’ai pas d’autre choix que d’attendre mon retour, qui ne devrait pas tarder. Non non, pas de date officielle, vu que je me sens actuellement un peu fiévreux, avec des migraines et des courbatures un peu difficiles à expliquer, et qu’il est donc probable que certaines autorités compétentes me retiennent un temps indéfini… ;)

De la protection des cartes bleues françaises

mardi 12 mai 2009

Quel est votre avis sur la protection des cartes bleues françaises ? Le GIE Cartes Bancaires, groupement d’intérêt économique responsable de la mise en place et de la sécurisation de ce moyen de paiement, a toujours clâmé haut et fort que les cartes françaises étaient les plus sécurisées au monde. La clé de leur assurance ? La puce et son algorithme de cryptage associé, une exception française censée nous mettre à l’abri de toute inquiétude… quand bien même un simple ingénieur a réussi à faire exploser le système et qu’une floppée de “yes cards” a vu le jour peu après.

Puce-passoire ou fanfaronnade d’un bricoleur délinquant, en quoi croiriez-vous le plus facilement ? Eh bien ça n’a pas beaucoup d’importance, en fait. Oubliez la puce et écoutez cette petite histoire.

Vous venez d’être invité à passer un petit séjour à l’étranger, dans un pays à peu près civilisé et avancé technologiquement, comme par exemple les Etats-Unis. Vous y allez avec un peu de cash sur vous, mais pas trop, parce que vous savez que vous pouvez compter sur votre carte bancaire pour vous permettre de faire les gros achats ou même de retirer des dollars au distributeur, comme tout le monde. Rien de plus normal.

D’ailleurs aujourd’hui, vous êtes dans une ville très commerçante comme Los Angeles ou Las Vegas et vous avez grand besoin de renouveler votre stock de billets verts. Comment cela se passe-t-il ? Vous n’avez qu’à trouver une machine dite “ATM” (Automated Teller Machine), insérer brièvement votre carte à l’intérieur, taper votre code secret, choisir une somme à retirer de votre compte courant, puis récupérer votre argent. Et c’est tout.

Vous n’y voyez pas un petit problème ? Reprenons la séquence au ralenti : vous repérez une machine “ATM”, insérez BRIÈVEMENT votre carte à l’intérieur, vous tapez votre code secret… Non, toujours pas ? Tout est pourtant dans le mot que j’ai mis en valeur. Pourquoi ? C’est très simple. La force de l’algorithme de cryptage utilisé dans la puce de la carte bleue réside dans le fait que votre code secret n’est jamais connu par la machine de retrait que vous utilisez : celui-ci se contente de transmettre votre saisie à la carte, qui va alors répondre “oui, c’est le bon code” ou “non, essayez encore”. C’est pour cette raison qu’en France, votre carte reste dans la machine jusqu’à la fin de la transaction.

Mais aux USA, point de puce sur les cartes : les informations sont contenues sur la bande magnétique au dos de celles-ci. Le code secret de leur propriétaire est donc connu par le terminal après une simple lecture de la bande. Même si ce n’est pas très sécurisé, ce n’est pas forcément un mal en soi. Les américains sont depuis longtemps habitués à se faire voler leur carte de crédit par des gens arrivant à déchiffrer leur code secret. Le problème que je veux illustrer ici est différent : dans la mesure où votre code secret est le même en France ou ailleurs, il est donc stocké sur la puce ET sur la bande magnétique, cette dernière étant par nature beaucoup plus fragile, puisque le terminal prend connaissance du code par simple lecture de celle-ci.

Bref, pour faire simple : les cartes bleues françaises semblent tout aussi falsifiables que les autres… À moins qu’un mécanisme ne m’échappe, la seule présence de la bande magnétique à l’arrière suffirait à rendre la puce, tout aussi robuste soit-elle avec son cryptage RSA à double sens sur 256, 512 ou même 768 bits, totalement inutile. Un peu comme si vous mettiez le verrou le plus solide du monde à votre porte mais que vous en laissiez une clé sous votre paillasson.

Encore un mythe à la bonne franquette qui s’effondre. On ne le dira jamais assez : voyager à l’étranger aide à prendre du recul sur les moeurs de son pays d’origine…

HADOPI : TF1 vire son Bourreau

dimanche 10 mai 2009

Joli lièvre que celui débusqué par Libération : TF1 vient de licencier un de ses principaux cadres, Jérôme Bourreau-Guggenheim, parce que celui-ci a osé faire un acte citoyen, à savoir écrire à son député local pour lui faire part de ses inquiétudes concernant un projet de loi actuellement en cours <del> de ratification</del> d’examen à l’Assemblée Nationale.

Le mail en question a donc été transféré deux fois : la première par la députée Françoise de Panafieu (UMP) vers le cabinet du ministère de la culture de Christine Albanel, la seconde par ce même cabinet à la direction de TF1. Ce cheminement ne fait aujourd’hui plus de doute, puisque la ministre vient de suspendre un de ses collaborateurs.

S’il est difficile d’être catégorique quant à la manoeuvre de la députée (demander un argumentaire au ministère pour répondre à un citoyen est une pratique courante, mais le mail aurait dû, à mon sens, être anonymisé), on peut sans conteste blâmer celle du ministère de la culture. Il est totalement inacceptable, dans une société qui se veut moderne, que les opinions politiques d’une personne soient dévoilées à son employeur, et à plus forte raison par un fonctionnaire gouvernemental.

Pire encore, je suis révolté de voir que Christine Albanel a refusé la démission du fautif et s’est contentée de le suspendre pour un mois, soit juste le temps que la loi Hadopi soit définitivement adopté et que l’affaire se calme. Je n’hésite pas à dire que c’est la ministre elle-même qui devrait démissionné pour avoir laissé un de ses collaborateurs commettre une faute aussi grave.

À présent, c’est avec une curiosité plutôt morbide que je vais guetter les résultats de la plainte aux prudhommes (et probablement aussi au pénal) que ne va sûrement pas manquer de déposer l’ancien cadre de TF1. Quand on sait que toute discrimination politique est interdite dans le milieu de l’entreprise, le motif officiel du licenciement qui reprochent au collaborateur des propos “contraires aux déclarations officielles du groupe TF1, notoirement en faveur de cette loi” est presque hallucinant. Il fallait oser, tout de même !

En tous les cas, cette sinistre histoire achève de dévoiler au grand jour les relations incestueuses entre le gouvernement et les grandes entreprises, notamment médiatiques. Dans beaucoup de pays européens, une telle affaire aurait provoqué la démission séance tenante de l’ensemble du ministère concerné. Mais quel besoin d’autant d’éthique et d’honneur dans un pays où le président de la chaîne de télévision la plus populaire est un des meilleurs amis du président de la république ?

USA Tour / 5 et 6 mai : Santa Barbara & Los Angeles

mercredi 6 mai 2009


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Après une nuit passée en périphérie de Santa Barbara, nous avons passé la fin de la matinée et le début de l’après-midi dans la ville, avec une petite visite de Mission Santa Barbara. Surnommée “la reine des missions”, elle a été fondée en 1786, quatre ans quatre ans après la fondation de la forteresse qui fut à l’origine de la ville de la ville de Santa Barbara.

Peu avant d’arriver à Santa Monica, quittée trois semaines et demie plus tôt, nous avons fait un petit arrêt-buvette à Malibu, pour y constater avec dépit que les plages sont beaucoup moins belles qu’on peut l’entendre dire ou le voir dans certaines séries américaines. En toute franchise, malgré la chaleur, elles n’étaient guère peuplées… et inutile d’y chercher des maître-nageuses en maillot rouge !

Et nous voici arrivés à la fin de ce périple en Californie et alentours ! Les plus perspicaces d’entre avaient sûrement pressenti que le retour vers Los Angeles était le signe que la boucle allait bientôt être bouclée…

La dernière journée à Los Angeles a été essentiellement consacrée au shopping et aux préparatifs du départ, vu que nous devons décoller demain à 5 heures du matin… pour arriver à Paris après-demain vers midi. Voilà ce que c’est de voyager à contresens du soleil ! ;)

USA Tour / 3 et 4 mai : Pacific Highway & Hearst Castle

lundi 4 mai 2009


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Nous quittons San Francisco vers midi, après une visite plus qu’expéditive des zones ouest et sud pour cause de brouillard et reprenons la route 1, connue aussi sous le nom de “Pacific Highway”. Direction : le sud, pour un périple routier de trois jours qui nous ramènera à Los Angeles en longeant la côte ouest du Pacifique. Hélas, de cet océan qu’on dit si bleu, nous ne verrons guère plus que quelques plages envahies par un épais brouillard rendant la visite un poil déprimante – en plus de la conduite difficile.

La première nuit a été passée dans un motel à Big Sur, petite ville à l’entrée de la forêt de Los Padres profitant allègrement du fait qu’aucune autre ville ne se trouve à moins de 50 miles à la ronde pour ne proposer ses chambres qu’à une centaine dollars… Le visiteur n’a qu’à s’en prendre à lui-même et se renseigner avant d’y séjourner. Et s’il n’a pas assez d’argent, alors il peut toujours camper dans la forêt…

Le lendemain, nous avons trouvé sur notre parcours l’entrée du Hearst Castle, le somptueux domaine du magnat de la presse du même nom. Situé près de l’ancienne communauté de San Simeon, à distance quasiment égale entre San Francisco et Los Angeles, il se tient en haut d’une colline d’où la vue sur l’océan est plutôt impressionnante. Hearst Castle a été construit au milieu d’un ranch de quelque 160 km² et inclut (entre autres) : 56 chambres à coucher, 61 salles de bain (!), 19 salons, cinquante hectares de jardins, piscines intérieures et extérieures, des courts de tennis, une salle de cinéma, une piste d’aviation, et même le plus vaste zoo privé du monde.

Tout y est fait pour inspirer la richesse et la grandiloquence, l’objectif premier de ce domaine ayant toujours été d’y faire séjourner les grands de ce monde le plus souvent et le plus longtemps possible. Chambres et salons sont remplis d’oeuvres d’art issus de régions et d’époques aussi diverses que nombreuses. Cet empilement de richesse et cette salade de culture finit vite par donner mal au coeur à l’esthète délicat. On en ressort avec l’esprit aussi vide que peut le paraître son compte en banque face à tant d’opulance assumée. Hearst Castle est tout à fait représentatif de ce que la démesure étasunienne peut engendrer de plus saisissant… mais ça reste une occasion de faire de bien jolies photos, malgré tout ! ;)

USA Tour / 2 mai : Downtown San Francisco

samedi 2 mai 2009


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Après une première journée à prendre nos marques dans la ville de San Francisco et visiter son site emblématique Alcatraz, nous avons choisi de consacrer celle d’aujourd’hui à la visite de quelques-uns de ses quartiers les plus fameux. San Francisco est un véritable melting pot à elle toute seule, ou plutôt un “melting salad”, comme les américains aiment à dire : on met beaucoup d’ingrédients dans la salade, mais ils ont tendance à rester en groupes plus ou moins homogènes. Chinois, japonais, espagnols, mais également vietnamiens, philippins, russes et français y forment diverses communautés, au même titre que les artistes, les hippies ou les homosexuels.

Nous n’avons évidemment pas pu visiter tous ces quartiers, et avons privilégié la zone nord-ouest, avec notamment le quartier d’affaires, ChinaTown, la Telegraph Hill et sa célèbre Coit Tower, la pittoresquissime Lombard Street et ses lacets en brique rouge… En tout cas, cette journée a confimé un agréable avantage de cette ville : le réseau de transports y est très développé et diversifié. De nombreuses lignes de bus ainsi que des tramways, des métros et même un train sous-terrain (un peu comme notre RER) sont utilisables couramment. Sans oublier bien sûr les fameux “cable cars”, ces mini-tramways tirés par un système unique au monde de câble sous la route et qui sont restés tels quels depuis leur mise en service en 1873 !

Quand on est un touriste, faire un ou deux trajets dans ces wagons mythiques est tout simplement indispensable tellement ça donne un charme unique à la visite de la ville… Un charme assez nostalgique, il est vrai, mais il faut préciser que tout est un peu comme ça, à San Francisco. Même si des maisons très modernes ont été construites depuis quelques décennies et que de très hauts buildings surplombent la ville, on ne peut pas s’empêcher d’avoir l’impression que le temps est un peu suspendu à cet endroit des Etats-Unis… Cette dualité passé-présent se ressent à chaque frontière entre deux quartiers, voire même au sein d’un même quartier. Une ville dont l’âme d’artiste est presque palpable, si je puis dire.

Comme vous vous en doutez, San Francisco est un endroit où je serais volontiers resté quelques jours de plus. Il y a tellement à voir et à vivre dans cette ville qu’on pourrait sans problème y passer une semaine entière sans s’ennuyer une seconde. Mais notre planning de voyage ne nous permet pas de tels écarts. Encore une ligne ajoutée à la to-do-again list… ;)

USA Tour / 1er mai : San Francisco & Alcatraz

vendredi 1 mai 2009


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Ceux qui connaissent un peu la Californie savent que la plupart des villes qui s’y trouvent suivent un schéma d’expansion “sans souci”, grâce notamment aux vastes surfaces planes à disposition des constructions. Mais San Francisco a une configuration assez unique, à savoir qu’elle est presque intégralement encastrée dans la baie du même nom, et donc ne peut pas s’étendre. Les habitants, pour assurer l’augmentation de leur population, ont donc été contraints de tout condenser, ce qui fait de San Francisco une ville à taille beaucoup plus humaine que la plupart des villes californiennes. On peut très bien traverser des quartiers entiers à pied moyennant une heure ou deux sans se presser – en faisant toutefois attention aux montées et aux descentes parfois très raides !

La principale attraction de la journée était de visiter Alcatraz. Cette île mythique, d’abord principalement fréquentée par des pélicans, a été aménagée en 1850 pour héberger successivement une base militaire, une prison militaire, puis enfin une prison fédérale. C’est cette troisième forme qui a le plus entretenu le mythe : le centre de détention d’Alcatraz a accueilli, de 1934 à 1963, quelques-unes des plus célèbres figures du grand banditisme américain. Depuis, il est resté dans la culture occidentale comme le pénitencier le plus mystérieux parmi tous.

Sa situation géographique est particulièrement intéressante : cette petite île a beau être tout près de la rive nord de San Francisco, c’est comme si cette distance était beaucoup plus grande. En effet, à cause des courants très forts et de l’eau glaciale, il semble totalement impossible de faire cette traversée à la nage. Néanmoins, lorsqu’on peut voir la ville depuis l’intérieur des couloirs et des cellules, on imagine tout à fait l’état de frustration dans lequel devaient se trouver les prisonniers !

Aujourd’hui et depuis 1973, Alcatraz est une réserve à fort pouvoir touristique et voit défiler chaque année plus d’un million de visiteurs, ce qui n’est guère étonnant tant ce lieu est pittoresque… À noter que la visite est très bien organisée, avec un parcours à suivre en suivant les indications d’une bande audio qu’on transporte avec soi. Les différentes zones de la prison sont présentées, y compris plusieurs cellules que le touriste peut “essayer” si le coeur lui en dit, et plusieurs histoires rocambolesques sont narrées par d’anciens détenus ou gardiens.

La météo était très pluvieuse durant toute cette journée, comme souvent à San Francisco, mais ça ne nous a pas empêché d’y passer plusieurs heures. C’est une visite à ne manquer sous aucun prétexte !

USA Tour / 30 avril : Muir Woods & San Francisco Bay

jeudi 30 avril 2009


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Après une journée réellement passionnante et une nuit plutôt agréable (aucune agression d’un quelconque ursidé à rapporter) dans la vallée du Yosemite, il était temps de reprendre notre route, car nous avions prévu d’être le soir-même à San Francisco, à environ 350 km vers l’ouest.

Avant d’entrer en ville, nous sommes passés par le Muir Woods National Monument, qui est en fait une forêt de séquoïas difficilement accessible et qui a été préservée des défrichements provoqués par l’expansion urbaine. Véritable petite réserve naturelle de 225 hectares, la végétation y est particulièrement abondante grâce au climat chaud et humide qui y règne. La visite est assez rapide car les chemins empruntables sont peu nombreux, mais le spectacle en vaut la peine. On ne se lasse pas des séquoïas géants !

Nous sommes ensuite montés en haut du Mount Tamalpais, un point de vue incontournable des environs, et notamment de la baie de San Francisco. Coup de chance, le ciel était entièrement dégagé (on ne pourrait pas en dire autant par la suite, comme vous le verrez), et la visibilité parfaite. Quel panorama magnifique !

La ville de San Francisco offre deux portes d’entrée royales à tous ceux qui veulent la visiter: le Oakland Bay Bridge à l’est, et le Golden Gate Bridge au nord. Tous deux sont des ponts gigantesques permettant de franchir la baie de San Francisco sans avoir à faire le tour par le sud. Ils datent de la même époque, à savoir le milieu des années 1930, et sont tous deux reconnus, malgré leurs différences, comme de véritables chefs-d’oeuvre d’ingénierie civile de par le monde.

Commençons par le Golden Gate Bridge, emblème mythique de San Francisco. Il s’agit d’un pont suspendu à deux tours dressé au-dessus du détroit du Golden Gate, passage de la baie vers le Pacifique, et relie ainsi la péninsule à la ville de Sausalito. Long de près de deux kilomètres et reconnaissable à sa couleur rouge-orangé, il est ouvert aussi bien aux véhicules motorisés qu’aux vélos ou qu’aux piétons. À son extrémité nord se trouve une ancienne base militaire de DCA qui avait pour mission de prévenir toute attaque japonaise de la baie durant la seconde guerre. Aujourd’hui désaffectée, elle est néanmoins visitable par tout un chacun.

Le Oakland Bay Bridge, ou plus couramment appelé “Bay Bridge” est situé à l’extrémité nord-est de la ville. Partie intégrante de l’Interstate 80, cette passerelle entre San Francisco et Oakland, une des plus grandes villes de Californie, transporte environ 270 000 véhicule par jour, soit un peu moins de un véhicule par seconde sur chacune de ses 10 voies de circulation. Cet ouvrage long de près de 6 kilomètres est composé de deux ponts suspendus joints au niveau de l’île de Yerba Buena. Autre particularité : il dispose de deux étages, chacun d’eux desservant un sens de traffic. Contrairement au Golden Gate Bridge, le Bay Bridge est un pont purement autoroutier que seuls les véhicules à moteur peuvent emprunter, mais les piétons et les vélos peuvent utiliser un système de navettes.

La ville de San Francico sera développée plus en détail dans la prochaine note… stay tuned !