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Eh oui, Bill Gates fut un débutant

samedi 17 novembre 2007

“Votre potentiel, notre passion”, dit le slogan de Microsoft depuis quelques années déjà. Mais récemment, le site officiel de l’entreprise s’est mis à montrer une étrange affiche, que voici :

Bill le débutant

Eh oui, nous avons tous débuté un jour, et notamment en programmation, pour ceux d’entre vous qui ont déjà eu l’occasion de pratiquer cette activité. Sauf que, le saviez-vous, Monsieur Bill, ici présent, n’a jamais vraiment dépassé le stade de débutant…

A l’époque où les médias cherchaient encore à savoir exactement ce que Bill avait déjà codé, lorsqu’on lui posait la question de savoir quel était son plus beau fait d’armes numériques, il répondait du tac au tac : “le basic pour l’Altair !” Hmouais. Sauf que l’histoire est à nuancer, dans la mesure où c’est son ami et associé, Paul Allen (un vrai programmeur, lui par contre), qui l’a réalisé presque entièrement dans l’avion qui les conduisait chez MITS, en Arizona, où ils étaient justement censés en faire la démonstration du bon fonctionnement.

Soit dit en passant, si Bill Gates n’a pas créé le Basic pour l’Altair cette fois-là, il a en revanche inventé le vaporware, terme désignant depuis la pratique consistant à annoncer la disponibilité d’un produit même lorsqu’on sait qu’il n’existe pas et n’est même pas à l’état d’ébauche, simplement pour influencer les décisions des divers acteurs du marché.

Que tous les fans de MicroMou se rassurent, je ne cherche pas à jeter l’opprobre sur mon ami Bill dans cette note. Il n’a jamais été un vrai programmeur mais s’est révélé être un excellent marchand de galettes en plastique et de boîtes cartonnées.

Nous dirons donc que la photo de cette campagne a juste été mal choisie. En même temps, il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’autres têtes connues chez Microsoft. Ah si, une. Mais vous imaginez ce que ça aurait donné avec celle-ci ?

Steve le débutant

Chopper la grève en allant à Paris

mercredi 14 novembre 2007

Dites, dites, vous étiez au courant, vous, qu’aujourd’hui c’était la grève dans les transports ? … ah ouais, c’était prévu ? Vous êtes sûr ? … en même temps, moi je n’ai plus de connexion internet chez moi depuis hier matin, donc je n’ai pas pu lire les infos hier soir, voilà. Bon, d’accord, ça en parlait un peu ça et là, de ces histoires de régimes spéciaux qu’il faut faire plier le gouvernement sinon ça y est on va perdre nos privi… euh les acquis sociaux. Mais pas au point de prévoir des gros blocages, si ?

Allez, trève de naïveté, aujourd’hui, c’était jour de prise en otage des voyageurs. Et comme votre serviteur travaille en ce moment en une banlieue particulièrement mal desservie, l’annonce du trafic nul sur le RER B lui a donné une raison de ne pas y aller. On pourrait donc croire qu’il allait rester tranquillement chez lui comme un légume. Que nenni ! La journée étant belle et l’envie de se promener se faisant pressante, il décida d’aller à Paris après un détour par le parc de Saint Cloud.

“On tombera bien sur un bus sur la route, ou au pire on ira jusqu’au métro”, se disait-il. Mais même devant l’absence totale de bus 171 et de métro 9 à rapporter, il ne se laissa pas abattre. C’est à ce moment qu’il élucubra sa devise de la journée : “on emmerde les grévistes !” et prit pour objectif d’atteindre Champ de Mars. Pourquoi cet endroit ? Parce qu’il est assez facile de ne pas le perdre de vue : il suffit de suivre la grande antenne métallique triangulaire posée dessus.

Arrivé là, il pensa qu’il était peut-être temps de prendre le chemin du retour. Mais comme il est d’une nature assez paresseuse et réchignait à faire le même trajet en sens inverse, il opta pour prendre un hypothétique train à Montparnasse, lequel lui fut apparemment accordé bien volontiers par le destin, sans doute séduit par l’effort fourni pour en arriver là.

Voici donc l’itinéraire suivi par le légume le plus vagabond de tous les temps (ne prêtez pas attention aux points blancs) :

Comment ça marche, un celeri ?

Pour ceux qui se posent la question, d’après Google Maps, ce trajet représente un peu plus de 18 km et m’a demandé en tout environ 4 heures, avec 3 courtes pauses d’une dizaine de minutes chacune. Ce n’est pas la première fois que je m’étonne de la vitesse à laquelle je marche quand je me promène tout seul.

Pour finir, quelques remarques sur cette sympathique journée :

– rubrique “trouvons des effets bénéfiques à la grève” : par rapport à un jour normal, étrangement peu de voitures dans la capitale, mais un nombre très élevé de vélos. Ca fait plaisir à voir.

– rubrique “maintien de la propreté de la Seine” : j’ai transmis aux autorités municipales le signalement du touriste à casquette rouge qui a balancé un sac plastique au-dessus de la rembarde du bâteau-mouche qui est passé devant la Maison de la Radio à 15h41 précises. Faut pas déconner, quand même.

– rubrique “insécurité en ville” : faisez gaffe aux pigeons du Champ de Mars. Si vous avez le malheur de vous balader avec quelque chose à manger, ils n’hésiteront pas à vous sauter dessus pour vous racketter !

– rubrique “je le savais bien” : les restos japonais ont poussé comme des champignons en quelques années… tout au long de mon chemin, j’en ai repéré une bonne quinzaine !

– rubrique “le bon sens, tu connais ?” : quand on marche trop et trop vite, ça fait mal aux jambes.

– rubrique “oui, je connais, merci” : quand on dort, on se repose.

Le tiers-monde pourra jouer à Sim City

samedi 10 novembre 2007

Etrange initiative que celle d’Electronic Arts : l’éditeur de jeux vidéo vient d’annoncer qu’il comptait offrir le jeu Sim City au programme “One Laptop Per Child”, autrement connu sous le nom de “PC à 100 dollars”, afin que tous les utilisateurs puissent en bénéficier gratuitement.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’initiative OLPC, rappelons qu’il s’agit d’une association américaine qui entend fournir des petits PC portables pas chers aux enfants des pays du tiers-monde afin de leur permettre d’accéder aux ressources éducatives de l’internet (Wikipédia, par exemple, est particulièrement mise en avant).

La version du jeu ainsi promise est l’originale de 1989, qui avait en son temps séduit de nombreux joueurs.

SimCity

On peut supposer que cette initiative “philantrope” soit surtout un moyen de se faire un bon coup de pub. Quoi de mieux, en effet, pour captiver l’attention des jeunes enfants, qu’un jeu vidéo dont le recyclage ne coûtera presque rien ? Et puis si c’est pour éduquer les nouvelles générations à l’architecture urbaine telle qu’on l’envisageait à la fin des années 80, l’intérêt pédagogique semble assez limité.

SimCity a été un hit instantané et est longtemps resté une référence en matière de jeux de gestion. En fait, il n’a été supplanté que par son successeur direct en 1993, SimCity 2000. Beaucoup plus abouti à tous les niveaux, on se demande d’ailleurs pourquoi ce n’est pas cette version-ci qui a ainsi été “donnée”, puisqu’elle a cessé d’être commercialisée il y a longtemps aussi… peut-être parce qu’on peut y créer de l’eau à volonté, et que ça serait perçu comme trop cynique ?

Formationnez-vous, il en restera toujours quelque chose !

jeudi 8 novembre 2007

A mes (rares zé éventuels) lecteurs qui se demanderaient pourquoi je n’ai plus posté depuis deux semaines alors que j’étais sur une lancée qui pouvait laisser croire que je faisais enfin de mon blog un vrai blog…

Rassurez-vous, le Celeri-râleur-chronique n’est ni mort, ni boudeur, ni en panne d’ordinateur. Et il n’est pas en vacances non plus. En fait, il n’est PLUS en vacances. Nuance. Mais en fait, ce n’étaient même pas vraiment des vacances, puisque j’étais à un endroit, certes un peu cambroussard, mais avec quand même l’ADSL, un routeur WiFi, et quatre ordinateurs. Bref, pas vraiment d’excuses, mais ce n’est pas grave, hein ?

Venons-en à ce que je fais en ce moment. Car même si je suis de retour, je travaille sans être productif : je suis en formation pour devenir “senior engineer” d’une certaine marque d’équipements réseau. Les connaisseurs savent que ce genre de cursus réserve toujours des surprises. Que ce soit le sujet du cours qui est traité d’une façon inattendue (commerciale pour un ingénieur, par exemple), le niveau qui diffère de celui qu’on veut préparer, le formateur qui ne parle que l’indo-sino-japonanglais, les supports de cours qui ont l’air de parler du cours de la salle d’à côté, on est toujours étonné. La surprise fait partie de la routine, en quelque sorte.

Mais là, je dois avouer que cette semaine, j’ai été saisi par le côté… hum… vraiment original de la formation que j’ai reçue. Par exemple, je suis sûr que quand on vous parle de “salle de formation informatique”, vous pensez à quelque chose comme ça :

Salle de formation (théorique)

Eh bien voilà une photo de ce à quoi votre serviteur a eu droit :

Salle de formation (pratique)

Avouez que la nuance a de quoi saisir. Admirez la disposition des équipements à interconnecter et configurer… et l’agencement des outils de travail des pauvres habitués au luxe que nous sommes, nous les occidentaux. Mais le pire n’était pas tant la place qui manquait, mais les câbles réseau qui étaient prévus en quantité ridicule. Dès le premier TP, il s’est révélé indispensable d’aller piller l’armoire de brassage du bureau (car c’en était un, vous l’aurez deviné). Et le lendemain, un participant, habitant non loin de son bureau, avait eu l’idée salvatrice d’aller y en chercher une bonne vingtaine.

Concernant le formateur, qui est chinois et parle anglais avec un accent assez difficile, il s’avère être quelqu’un de très compétent et de patient. Et c’est heureux car, autre curiosité, la formation en question, en Chine, dure 12 jours (10 de formation, 2 d’examens). Pour nous français, elle a été ramenée à… 5 jours (4+1) ! Inutile de vous dire qu’avec un tel timing, les slides défilent à la vitesse grand V, quand ce ne sont pas des chapitres entiers qui sont purement et simplement “oubliés”. Pour vous donner une idée, on doit passer au plus 1 ou 2 minutes sur des trucs comme ça :

Schéma réseau 1

Schéma réseau 2

Heureusement, il y a tout de même une bonne nouvelle, dans cette histoire. A ce que j’ai pu comprendre, dans un souci d’égalité des chances (et aussi une apparente nécessité de disposer d’ingénieurs certifiés en France malgré une pénurie évidente de moyens), les examens de certification de demain seront à la hauteur de la formation. Je n’ai pas pu obtenir de détails malgré mes questions, mais j’en ai retenu un assez évocateur “don’t worry, don’t worry”.

Je vous tiendrai au courant des résultats en commentaire si ça vous intéresse. En attendant, j’hésite entre réviser et aller au dodo.

Sony manque d’inspiration

jeudi 25 octobre 2007

Alors là, c’est énorme. On reproche souvent à des constructeur de plagier Apple, ce qui est plus ou moins vrai selon le cas, mais cette fois-ci, il faut bien reconnaître que les marketeux de Sony ont sans la moindre vergogne pompé les idées de leurs homologues chez Apple :

apple-sony.jpg

A gauche, vous avez tous reconnu des iPod nano de seconde génération, qui ont été remplacés il y a un mois par un nouveau modèle de forme patatoïdale. Cette affiche a donc plus d’un an. A droite, vous pouvez voir celle de l’appareil photo numérique de Sony, le CyberShot DSC-T2, qui sera disponible au mois de novembre.

Certes, il ne s’agit pas du même produit ni de la même génération, mais il n’empêche. Quand on a pour slogan “like.no.other”, on essaye de faire au moins un peu original…

10 jeux auxquels je ne jouerai sûrement pas

mardi 23 octobre 2007

Tout à l’heure, je suis tombé sur un article comme ceux qui pullulent sur Digg : “les 10 jeux vidéo pour PC les plus attendus à sortir dans le mois à venir”. Moyennement intéressé, je clique quand même. Grand bien m’en a pris, j’ai trouvé du grain à moudre pour mon blog de technophobe râleur.

Je vous fais une version courte de l’article, avec juste le titre de chaque jeu, un synopsis d’une phrase, et une capture d’écran.

Crysis : nous sommes en 2019, un astéroïde s’écrase sur terre et les grandes puissances du mondent veulent mettre la main dessus à tout prix.

Crysis

Assassin’s Creed : Terre Sainte, en l’an de grâce 1191, un personnage mystérieux du nom d’Altair joue les hommes de ménage parmi les personnalités politiques pour permettre à sa confrérie de bouleverser l’ordre politique de la région.

Assassin's Creed

Ages Of Empires III – The Asian Dynasties : devenez le chef des peuplades japonaise, chinoise et indienne et aidez-les à étendre leur empire !

Ages Of Empires III

Hellgate : London dans un monde dévasté par l’invasion d’un démon semant la désolation de par ses flammes infernales, l’humanité a dû se réfugier dans les sous-sols pour survivre.

Hellgate

Call Of Duty 4 : équipez-vous d’armes plus sophistiquées les unes que les autres pour aller tuer des méchants terroristes aux quatre coins du monde !

Call Of Duty 4

Empire Earth III : entrez dans la peau d’un dieu sanguinaire, bourrez le mou de vos adeptes et lancez-vous à la conquête de la Terre !

Empire Earth III

Gears of War : un jeu d’action-survie-tactique-horreur où l’humanité a pris les armes pour se battre contre la horde des Locustes, une race de créatures cauchemardesques provenant des tréfonds de la Terre.

Gears of War

Guitar Hero III : faites hurler les fans et péter les ventes de disques en jouant comme un dieu de votre guitare au cours du plus grand concert de rock de tous les temps !

Guitar Hero III

BlackSite Area 51 : des ennemis de race non-identifiées envahissent le Nevada et c’est à un vétéran de l’armée américaine que le gouvernement confie un escadron de soldats spécialement entraînés pour résoudre le problème.

BlackSite Area 51

Unreal Tournament III : Des arènes, des joueurs, des armes et un moteur 3D que tout le monde piaffe d’impatience de voir à l’oeuvre.

Unreal Tournament III

Pouf, pouf.

Sérieusement, à une exception près dans cette liste (facile à trouver, hein !), on ne peut qu’être atterré devant une telle liste. Et ce n’est pas de violence graphique que je veux parler ici, mais de violence morale, c’est-à-dire du fait que tous ces jeux ne soient que des invitations à détruire et tuer.

Quelque part, je me demande si le jeu vidéo n’est pas le “dark side” de l’informatique. Alors que les ordinateurs et leurs logiciels mettent le processus de création toujours plus à la portée de l’utilisateur moyen, les jeux vidéo, pour leur part, s’orientent de plus en plus massivement vers la guerre et la destruction. Et compte tenu du réalisme des situations, j’ai du mal à croire que les personnes comme celle qui a dressé cette liste soient vraiment à même de prendre du recul devant ce à quoi ils jouent.

Aujourd’hui, le jeu vidéo tend à ne former plus que deux camps : d’un côté les jeux “matures” comme ceux présentés ici ainsi que les éternels jeux de course, que Microsoft et Sony cherchent à tout prix à incarner. De l’autre, on trouve les jeux “gamins”, avec des ciels bleus, des personnages rigolos et des musiques débiles, qu’on associe souvent à Nintendo. Et les jeux fins et créatifs, où sont-ils donc passés ?

Monde de merde.

Blue Letter Of Death

lundi 22 octobre 2007

Tout à l’heure, alors que le journal télévisé – que personne ne regardait – parlait de l’actualité en France, mon PC a fait un drôle de bruit et a figé l’écran sur un étange message, dont je vous fait part ci-dessous d’une capture idoine :

Blue Letter Of Death

Ah, quels farceurs, ces petits tas d’octets, tout de même…

Inter(s)pol(li)ation

dimanche 21 octobre 2007

Parfois, certaines personnes sont surprises lorsqu’on leur dit qu’un ordinateur n’est pas intelligent, qu’il ne sait ni analyser, ni interpréter des données. Il ne peut que PRODUIRE des analyses, ce qui est très différents, car ces dernières ne font que suivre un schéma déjà envisagé par les concepteurs du logiciel. Mais fondamentalement, un ordinateur ne réfléchit pas.

Et même quand on essaye de lui faire faire une simple opération abstraite comme de l’interpolation de données (évaluation de valeurs intermédiaires à partir de valeurs échantillonnées, en l’occurence tracer une courbe à partir de points), on peut arriver à des choses très étranges. En voici un exemple, qui tente de montrer l’utilisation des ressouces d’un serveur en fonction de mesures (les petits carrés) effectués à certains moments :

WhatsUp Gold - CPUmon

Une chose à ne jamais oublier à propos de l’informatique applicative : il s’agit toujours de mettre des données en entrée, et de les recevoir sous forme transformée à l’arrivée. Un ordinateur ne sait pas leur donner du sens. Au mieux, donc, il y a une transformation tout juste fidèle. Mais souvent, il y a des cas non prévus (ou des bugs) qui gâchent le résultat.

Restez toujours critique face à votre écran !

Labels musicaux : l’hémorragie commence

jeudi 11 octobre 2007

En une seule semaine…

Après Radiohead, Nine Inch Nail, Oasis et Jamiroquai, voilà que la mégastar de la pop Madonna vient de larguer sa maison de disque, Warner Bros. Là, ça doit faire vraiment mal, et le stress va commencer à se faire sentir chez les majors.

Il y a certes une différence de taille entre la démarche de Madonna et celle des autres : elle sera toujours sous contrat. Eux ont choisi de publier leurs prochains albums sur un mode direct de l’artiste au public, c’est à dire en mettant leurs fichiers en téléchargement anonyme assorti d’un don laissé à la discrétion de l’internaute. Leur motivation ? En lisant un peu entre les lignes, on comprend en gros : “même si on ne gagne qu’un ou deux euros par album, ça sera à peu près équivalent à la situation actuelle ; et tant qu’à faire, on préfère autant que ce soit sans l’intermédiaire d’un éditeur qui cherche à nous apprendre notre métier”.

Le symbole envoyé par Madonna demeure extrêmement fort, dans la mesure où Live Nations, société à laquelle elle a confié ses droits d’exploitation, n’est pas un label, mais un producteur de concerts.

Who’s next ?

IE7 disponible sans authentification !

samedi 6 octobre 2007

Microsoft a fait une manoeuvre qui ne ressemble guère à ses habitudes, hier : désactiver la proctection anti-pirate (Windows Genuine Advantage) pour l’installation d’un de ses produits, Internet Explorer 7. Bon, d’accord, c’est un logiciel gratuit, donc a priori ils n’y perdent pas trop au change.

Sauf que IE7 est une des pierres angulaires de la stratégie Microsoft, car très lié à Windows d’une manière générale, et à Windows Vista en particulier. Empêcher IE7 de s’installer sur un Windows piraté pouvait laisser croire qu’un certain nombre d’entre ces vilains copieurs seraient convaincus qu’ils feraient mieux d’acheter une licence.

Mais pas de chance pour le géant du logiciel : les pirates ont ou bien installé des patchs officieux pour zapper WGA, ou bien téléchargé des versions d’IE7 dites “portables”, c’est à dire qui se lancent sans aucune installation (sisi, ça existe, même que c’est très pratique sur une clé USB), ou encore… ils se sont mis à Firefox.

Aujourd’hui, IE7 reste à la traine dans les statistiques d’utilisation de la plupart des sites web (entre 20 et 25%, à comparer aux 55-60% de IE6 et aux 90-95% de Windows). Il fallait donc faire quelque chose pour lui donner un coup de pouce.

Cela dit, je suis assez d’accord avec l’avis de Tristant Nitot, plein de positivisme : IE6 était une calamité pour les standards du web, donc si cette nouvelle pouvait signer son arrêt de mort, c’en serait une bonne.