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Une blague contre un spam !

vendredi 6 mai 2005

Décidément, tous les moyens sont bons pour qu’un spam soit efficace : aujourd’hui c’est la blague sur les blondes qui sert d’attrappe-gogo.

Le spam, habilement déguisé en blague comme tout le monde en diffuse un peu partout dans les boîtes aux lettres des amis et des collègues, affiche ses véritables intentions après la lecture de la petite histoire… à savoir offrir au lecteur de quoi augmenter ses performances au lit.

Inutile de dire que celui qui se laissera convaincre par un tel stratagème sera bien malvenu de rire de la blague…

Pour les intéressés, voilà la blague en question :

“C’est l’histoire d’une blonde qui en avait assez d’être victime de blagues. Elle eut un jour une idée lumineuse : elle se rend chez son coiffeur dans le but de se faire teindre ses cheveux en brun.

Tout heureuse du stratagème, quelques jours plus tard, elle décide de se promener en pleine campagne en voiture. Soudain, elle immobilise son véhicule devant troupeau de moutons dont elle admirait la belle laine. Elle aborde le berger pour lui proposer un marché. :
– Si je devine le nombre exact de moutons dans ton troupeau, tu devras m’en donner un !
Le berger, aussi gentleman que joueur, accepte le marché.
Le blonde réfléchit un moment et s’écrie soudainement “352 !”
Le berger stupéfait, abasourdi de cette bonne réponse ne peut que s’exclamer : ” vous avez raison, c’est le bon chiffre !!! Conformément à notre pari, prenez votre mouton dans mon troupeau !”.
La dame tout heureuse, examine tout le troupeau, hésite puis finalement prend celui qu’elle juge le plus beau de tous. Comme elle regagnait son auto, le berger lance :
-Je vous propose un marché à mon tour ! Si je vous dis la couleur naturelle de vos cheveux, vous allez me rendre mon chien ? “

Finalement, il n’y a pas qu’en France…

vendredi 6 mai 2005

Pour faire écho à ma note d’hier, je vous invite à suivre ce lien :

Le mot du Maire de Montréal

Comme l’indique l’avertissement en haut des pages “Se sit s’adrês o pêrsone ki on dê z’inkapasité intélêktuêl .”

Je n’ai bien sûr rien contre les moyens mis en oeuvre d’une manière générale pour aider les gens handicapés ou en difficulté. Mais là, on tombe dans l’insultant en plus du ridicule.

Je conçois qu’on puisse avoir du mal à lire l’orthographe d’une langue. Mais je suis convaincu que faire un tel massacre à la gloire de la seule phonétique est une insulte à l’esprit des lecteurs, car ça revient à assumer leur impossibilité de communiquer autrement qu’en parlant.

Autant la partie “texte simplifié” est une bonne initiative, autant celle de “l’ortograf altêrnativ” est proche de l’abject. On n’aidera sûrement pas les gens en difficulté en rabaissant la langue à un tel niveau. Le bon principe, pour rendre une langue plus accessible, est celui d’amener à elle ceux qui ne peuvent la parler, et non de la tirer vers le bas.

Prochaine étape, le langage SMS ?

Nouvel exemple de connerie française

jeudi 5 mai 2005

Depuis le temps qu’on parle du WiFi, voilà que la commission générale de terminologie et de néologie a décidé de bannir ce terme du répertoire français.

Maintenant, il faudra utiliser l’acronyme de “ASFI”, pour “Accès Sans Fil à Internet” (notez l’erreur classique d’utiliser le mot “Internet” sans article, comme s’il s’agissait d’une marque). Ou comment tuer d’un seul coup l’intérêt, la définition et le charme d’un mot.

L’intérêt, parce que “WiFi”, signifiant “Wireless Fidelity”, n’est pas un mot anglais mais le nom d’un standard qui a pour but d’harmoniser la vente de produits compatibles entre eux, afin que le consommateur sache ce qu’il peut attendre du produit acheté.

La définition, parce que “WiFi” définit un protocole de transmission de données sans fil ne se bornant absolument pas à de l’accès internet. Il est tout à fait possible de créer des réseaux informatiques sans fil sans accès au net. Et même des équipements non-informatiques peuvent l’utiliser, comme par exemple des téléphones ou des consoles de jeux.

Le charme, enfin, parce que WiFi, c’est bien plus sympa que le nom officiel du protocole, (“IEEE 802.11b”). Et plus joli que “ASFI” aussi, d’ailleurs.

Une fois de plus, notre commission d’anglophobie nous démontre avec brio que ses membres n’ont décidément rien compris en matière de technologie. Notez que cette initiative fait partie de tout un bundle (ha !) d’autres avancées foudroyantes du même accabit, comme par exemple le remplaçant de “spammer” par “arroseur”. On croit dreamer.

Haut débit : le leadership n’est plus ce qu’il était

jeudi 5 mai 2005

Une étude de marché réalisée par iSuppli affirme que d’ici deux ans, la domination américain du nombre d’abonnés au net à haut débit pourraît tomber et revenir à la Chine.

En nombre brut d’accès au net à haut débit, les USA sont toujours à l’heure actuelle les mieux dotés, avec 39 millions de foyers équippés. Mais l’augmentation de ce chiffre est faible comparée à celle de pays comme la Chine, qui en est déjà 34 millions malgré son retard de plusieurs années.

Gardons à l’esprit qu’il ne s’agit là que de nombre d’accès brut, sans tenir compte de la population. Car en pourcentage, les USA sont déjà largement dépassés, pointant à la 11ème place. Et la descente ne fait que se poursuivre chaque année.

Avec plus de 6,5 millions d’accès à haut débit (dont 6,1 rien que pour l’ADSL) soit 66,9% des accès, par exemple, la France est dans la tête du peloton européen et même mondial.

Les Etats Unis d’Amérique subissent aujourd’hui le revers du déploiement précoce de leur réseau téléphonique. Bon nombre de lignes sont de si mauvaise qualité que jamais elles ne pourront accueillir l’ADSL, et l’accès par câble reste l’apanage des grandes villes.

Il est dommage de voir le pays par lequel tout a commencé éprouver tant de mal à rester dans la course qu’il a lui-même lancée. Aujourd’hui, ce sont toujours les universités américaines qui atteignent les débits expérimentaux les plus élevés. Mais c’est pourtant Hong-Kong qui atteint le record de l’offre publique avec 1 Gbit/s.

Navigateurs avec vent en poupe

mercredi 4 mai 2005

Dans la série “bottons un peu plus les fesses d’Internet Explorer”, mentionnons les résultats très encourageants de Firefox et d’Opera, deux brouteurs alternatifs.

Le premier, Firefox donc, a dépassé la barre impressionnante de 50 millions de téléchargement en fin de semaine dernière. Il n’aura fallu qu’à peine plus de deux mois pour y arriver.
L’annonce a été suivi par celle de l’étude Xiti qui a révélé que la part de marché moyenne de Firefox en Europe était passée à 13,3%, qui est la même qu’en France. Certains pays comme la Finlande s’approchent même des 30%.
Le succès du navigateur au panda rouge n’est donc ni un feu de paille ni un succès d’estime, mais bien une adoption progressive. Aujourd’hui, la situation est telle que la plupart des webmasters ne peuvent plus ignorer son existence et doivent assurer la compatibilité de leur site pour lui.

Quant à Opera, dont la version 8 a été lancée il y a deux semaines, il a dépassé le million en moins de quatre jours. Plutôt bon chiffre pour un navigateur payant.
Détail croustillant : 4 jours était le délai en-dessous duquel, si le million était atteint, le patron de la marque éponyme avait promis de traverser l’Atlantique à la nage. Fidèle à son engagement, il a commencé l’entraînement le 25 avril dernier. Hélas, deux accidents, heureusement sans gravité, l’ont forcé à y renoncer. Ce qui ne retire rien à la perfomance de son navigateur qui semble ne pas craindre l’eau.

Pays-Bas : MP3 = caca

vendredi 29 avril 2005

Aux Pays-Bas, où on légalise pourtant certaines substances qu’on sait être néfastes, le MP3, on n’aime pas.

Que faire pour lutter contre le piratage de musique ? Trouver de nouveaux débouchés ou mettre les vilains copieurs en prison ?
… Et si on volait les voleurs ?

La fondation néerlandaise Stichting Thuiskopie vient de s’arranger pour faire passer une proposition de taxe musicale au statut de projet de loi nationale, laquelle devrait être votée dans les mois qui viennent.
A moins que la Commission Européenne ne s’interpose, tous les balladeurs MP3 vendus aux Pays-Bas se verront infliger une taxe à raison de 3,28 euro… par giga-octet. Vous avez bien lu : plus de 3 euros par giga. Donc 65,6 euros pour un balladeur avec disque dur de 20 Go, 131,2 euros pour 40, 196,8 pour 60… Doublez le prix de votre joujou, en somme.

Chacun appréciera l’argument selon lequel la taxe ne vise pas directement les disques durs ou les baladeurs, mais bel et bien les baladeurs capables de lire des fichiers MP3. PRESQUE tous, quoi.

A l’heure où la France est obligée de se mettre à genoux devant Bruxelles pour tenter de sauvegarder son indutrie textile, voilà qu’un pays fondateur de l’Union s’apprête à instaurer une barrière rédhibitoire afin de caresser dans le sens du poil l’industrie du disque, donc des multinationales.
La France n’a donc pas le droit de se protéger tandis que les Pays-Bas disposent d’un réel permis de taxer. L’Europe tient tant que ça au “non” français à la Constitution ?

On gagne pas à tous les coups

vendredi 29 avril 2005

Aujourd’hui, George Bush et ses compères ont signé un petit paquet de lois répondant au doux nom de “Family Entertainment and Copyright Act”.

Je ne vais pas vous en faire un résumé complet (j’en serais bien incapable, du reste) mais plutôt vous signaler deux points qui me paraissent importants.

Premièrement, ce texte légitime au niveau fédéral un procédé de filtrage de contenu pour les DVD. Créé par ClearPlay, un des principaux promoteurs de contrôle parental aux USA, ce système peut donc tranquillement continuer de masquer, sur demande des parents, toutes les scènes violentes, suggestives ou vulgaires des films.
La nouvelle n’a pas énormément d’intérêt en soi, mais il est intéressant de noter que pour une fois, ce n’est pas celui qui brandissait l’argument de la propriété intellectuelle (en l’occurence les studios de cinéma hollywoodiens) qui s’est le mieux fait entendre.

Mais rassurez-vous pour cette dernière, elle n’y a pas que perdu, puisque dans cette loi, ceux qui ont confirmé leur constante montée en puissance sont les éditeurs de films. Et pour cause : un des articles a pour but de rendre officiellement hors-la-loi ceux qui partagent illégalement des fichiers sur le net. Et désormais, toute personne rendant disponible en P2P une copie d’un film pas encore sorti officiellement risque 3 ans de prison.
Le président de la MPAA, qui n’a pas pu cacher son émotion, a déclaré vouloir “remercier les sponsors de cette loi au congrès pour leur fidélité à la protection de la propriété intellectuelle”. Tout est dit.

De la supériorité cybernétique des escargots

mercredi 27 avril 2005

Ceux qui lisent ma chronique savent probablement déjà que les pigeons transmettent des données plus rapidement qu’une ligne ADSL standard.

Mais comme on n’arrête pas le progrès, que ce soit en marche ou en vol, aujourd’hui, les pigeons c’est déjà dépassé… par ceci :

SNAP

Ce protocole révolutionnaire, appellé SNAP (SNAil-based data transfer Protocol), a l’avantage d’utiliser une merveille de la nature (l’escargot) et une merveille de l’homme (la roue).
En effet, avec 9 Go transportés par un seul escargot, le taux de transfert de ce dernier pulvérise allègrement tout ce qu’on peut trouver comme accès à l’internet, public ou professionnel. La preuve en chiffres :

modem V.34 = 28.8 kbps
RNIS = 128 kbps
ADSL = 512 kbps
Pigeons = 2270 kbps
SNAP = 37,000 kbps

Etonnant, non ?

Copie privée : CD non, DVD oui

samedi 23 avril 2005

Alors qu’on sentait la France glisser progressivement vers la négation du droit à la copie privée, voilà une bonne nouvelle qui rassure un peu.

Mercredi dernier, la cour d’appel de Versailles confirmait le jugement selon lequel les éditeurs ont le droit de placer des protections sur les CD audio. Non sans reconnaître que de tels procédés nuisent souvent au confort d’écoute, ils ne seraient pas illégaux. Responsables mais pas coupables, les éditeurs ?

Mais hier, la cour d’appel de Paris en a décidé autrement. L’affaire opposait un éditeur à un utilisateur concernant un DVD protégé (Mulholland Drive, pour ceux que ça intéresse) : n’arrivant pas à copier le DVD sur cassette vidéo afin de le faire visionner aux membres de sa famille non équippés d’un lecteur adéquat, il a porté plainte avec l’appui de l’association UFC-Que Choisir.
La justice a donc décidé d’interdire ces bridages volontaires et l’éditeur du film dispose d’un mois pour enlever ces protections et payer 150 et 1500 euros d’amende, au plaignant et à l’association respectivement.

Ce qui est intéressant, au-delà de la simple victoire contre un éditeur, c’est que le tribunal a officiellement invoqué le droit à la copie privée pour interdire la protection des DVD, alors que ce dernier semblait perdre de son applicabilité ces dernières années.

La loi du 3 juillet 1985 regagnera-t-elle de sa superbe grâce à cette jurisprudence potentielle offerte pour ses (presque) 20 ans ?

Achète-mi et achète-moi sont dans un bateau…

vendredi 22 avril 2005

Le magazine anglais Times Online vient de révéler une petite bombe : Peter Mandelson, l’actuel commissaire européen en charge du commerce, a passé le réveillon de nouvel-an 2005 sur le yacht personnel de Paul Allen.

Beaucoup de gens aimeraient pouvoir en faire autant sans en avoir les moyens, mais il est logique qu’un commissaire européen le puisse. Mais est-il sensé le faire lorsque l’organisateur de la petite sauterie est le co-créateur et second actionnaire de Microsoft, cette même compagnie qui est engagée dans un bras de fer avec la Commission Européenne depuis plusieurs années déjà ?
L’article souligne qu’en tant que commissaire chargé du commerce, l’avis de Mandelson est déterminant dans l’affaire.

Ses opposants crient déjà au scandale de conflits d’intérêts. Nombreux, ils ont d’autant plus de poids que l’homme a déjà été forcé à démissioner par deux fois du gouvernement anglais suite à un scandale financier et une affaire de corruption.

A qui dois-je m’adresser pour connaître l’emploi du temps de la présidence luxembourgeoise ?