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Impôts : l’avantage cyber

jeudi 21 avril 2005

Avis à tous ceux qui n’ont pas encore rempli leur déclaration en ligne : le fisc consent à un nouvel effort.

Littéralement dépassé par son succès, le service de déclaration de l’IR sur le net connaît des problèmes de saturation quasi-permanents. Et pour cause : avec bientôt plus de 3 millions de télédéclarations, l’objectif initial de 1,5 million pour l’année a été pulvérisé.
Ainsi, ceux qui ont fait le choix de la modernité bénéficient d’un nouveau délai, et sans plus aucune distinction de zone. La seule exigence est de rendre votre copie avant le 15 mai à minuit.

Pour expliquer un tel engouement, nul doute que l’explosion du haut débit en 2004 y est pour beaucoup, mais pas seulement. Les délais supplémentaires et le petit cadeau de 20 euros ont sûrement aussi un rôle.
Ce que je me demande, c’est la déterminance du fait que l’internaute n’a plus besoin d’envoyer ses justificatifs. Il doit bien sûr les conserver pour le cas où on les lui demanderait, mais gageons que la simplification de la procédure ainsi que la fort probable impression d’être plus libre et moins soumis à l’exatitude y sont également pour quelque chose.

En tout les cas, pour les concernés, n’attendez pas les dernières heures : l’encombrement du net se fera plus sentir que celui des boîtes aux lettres et on ne sait pas si le cachet du FAI fera FOI !

Une affiche vaut parfois mieux qu’un long discours

lundi 18 avril 2005

Aujourd’hui, pour mon retour de vacances, une petite affiche à caractère dérisionnel.

Je dois avouer que j’ai longtemps hésité avant de me décider à la mettre en ligne… une bonne minute au moins !

Une loi européenne à moi

Dis, tu partages ton CherryOS ?

samedi 9 avril 2005

Depuis hier, il semble que le feuilleton “Maui X-Stream”, serait sur le chemin de la résolution à l’amiable.

L’objet du litige était CherryOS, un émulateur d’environnement Macintosh, permettant d’installer et de faire tourner Mac OS X sur un PC. Dès le jour de son lancement, ce logiciel avait attiré sur lui de sérieuses suspicions, car ressemblant dans son fonctionnement à s’y méprendre à pearPC, un logiciel Open Source existant depuis mai 2004. Même si son interface utilisateur était fort différente, plusieurs membres de la communauté Open Source, qui sont tout sauf ignorants en matière de programmation, ont trouvé des indices accablants démontrant que CherryOS n’était qu’un toilettage pur et simple de pearPC, vendu à tout de même 6O dollars.

Mais ce n’est pas le prix de vente qui est en cause ici. Le problème est plus grave, car il s’agit d’une violation caractérisée de la licence GPL (GNU Public License), sur laquelle repose pearPC. En effet, cet accord régissant la distribution et l’utilisation du logiciel permet la récupération et même la vente d’un logiciel basé sur les éléments du programme open-source, mais à condition que le développeur partage avec la communauté ses modifications et ses ajouts au code original. De plus, un logiciel basé sur du code protégé par la GPL doit obligatoirement être distribué avec la même licence, ceci afin d’éviter les récupérations “sauvages” comme celle commise ici, puisque Maui a adjoint à CherryOS son propre contrat de licence.

Le ton montait donc de plus en plus ces dernières semaines, entre d’un côté la communauté démontrant de mille et une façon le plagiat, et le directeur de Maui soutenant mordicus que les deux programmes n’avaient rien à voir. Mais depuis hier, le site de Cherry OS, en reconstruction, parle maintenant de “Cherry Open Source Project”. Est-ce le fait que les auteurs de pearPC ont fait appel à des dons en vue d’un procès il y a deux semaines qui a décidé les auteurs de CherryOS ? Ou bien sont-ce les preuves accablantes (mêmes performances et limitations, mêmes lignes de code, même bugs…) alimentant les rumeurs et commençant à sérieusement nuire à l’image du développeur ? Pour l’instant, le silence s’est fait.

Plus qu’un simple litige commercial, cette histoire démontre un des défauts de la GPL : son manque de protections légales. Certes elle a été reconue internationalement et est théoriquement défendable en justice, mais malgré cela, le vol de code-source reste, avec les brevets logiciels, la préoccupation numéro un de la communauté open-source, comme en témoigne l’existence du site GPL Violations.

Espérons que cette histoire sonnera comme un avertissement pour les pillards comptant sur les développeurs bénévoles pour se faire de l’argent.

Première tentative de régulation du blogging

lundi 4 avril 2005

Le Board of Supervisors de San Francisco, comité législatif qui régit la ville et le comté de San Francisco, a annoncé vouloir mettre en place une loi de régulation des blogs créés par les habitants de sa juridiction.
L’idée est de limiter le risque d’abus sur les sites d’opinion, notamment politiques.

Les principales règles qui devraient être votées demain 5 avril sont les suivantes :
– les bloggers devront s’enregistrent auprès de la Commision d’éthique de San Fransisco, avant d’ouvrir leur site.
– ils devront aussi communiquer à cette Commission toute dépense effectuée pour le blog excédant 1000 dollars.
– les blogs à caractère politique (soutien de personnalité ou d’expression d’opinion) qui dépassent 500 visites par jour devront payer une taxe d’enregistrement, et faire suivre les statistiques d’audience de leur blog auprès d’un site spécialisé sur le Net.

Aux US, où la liberté d’expression est un credo aussi bien ancré dans les esprit que l’est le fameux premier ammendent dans la constitution, cette initiative a déjà provoqué une gigantesque levée de boucliers. Plusieurs blogs relayent l’information et encouragent leurs lecteurs à écrire un courriel de protestation à Sophie Maxwell, la rédactrice du projet de loi.

Il faut reconnaître que le courant bloggeur a de quoi inquéter compte tenu de la facilité avec laquelle il permet de tout un chacun de dire tout… et n’importe quoi.
Mais c’est sous-estimer le pouvoir des lecteurs de ces blogs : leur fidélité resprésente la quête sans relâche du rédacteur, et les débats qu’ils peuvent initier à partir de chaque texte compte parfois tout autant que le texte lui-même.

Reconnaissons cependant que le blog, jusqu’ici, bénéficie d’un cadre légal inexistant, et clarifier son statut ne serait pas inutile. Mais difficile de ne pas voir dans cette première opération une intention de se garder un pouvoir de censure sous la main.

De la théorique du Ko plantique

vendredi 1 avril 2005

Petit témoignage perso, pour une fois.
Je vous rassure, une fois n’est pas coutume.

Hier soir, comme par hasard à l’heure de partir du boulot, le serveur de supervision tombe en panne. Paf. Il s’agit tout de même de la machine qui permet de tout savoir sur l’ensemble du système informatique à gérer, bref la machine dont dépend le plus directement mon job. Il faut gérer ça tout de suite.
Alors alors, qu’avons-nous ? Oh un écran tout bleu avec du texte blanc dessus ! Ca dit quoi ? En gros : “STOP”, plein de chiffres hexa, “INACCESSIBLE BOOT DEVICE” et un message à rallonge m’expliquant ce que ferait toute personne ne connaissant pas la théorie du Ko Plantique.
Mais moi je ne goûte pas de ces conseils-là. Je redémarre une fois le serveur. Poum, pareil. Je le redémarre une autre fois en mode sans échec. Poum, pareil. Et là, c’est moi qui démarre. Pour rentrer chez moi. Bah oui, il était déjà 17h22 et j’avais un bus dans 5 minutes.
Le lendemain, ce matin donc, frais et dispos, je rallume la bête… et elle refonctionne. Non sans une certaine auto-satisfaction, je lance quelques tests de diagnostic ainsi que la consultation de rapports d’événements dont je sais à l’avance que je ne tirerai rien de tangible. Puis je retourne vaquer à mes tâches habituelles.

C’est que, une fois que vous vous êtes bien frotté à des machines tournant sous Windows, vous ne pouvez plus ignorer que l’informatique est soumis à un ensemble de manifestations chaotiques, surtout fourrées au PetitMou. Le seul élément informatique qui ne soit pas binaire (1 ou 0) est bien son fonctionnement : ça peut marcher, ne pas marcher, ou marchotter.
En fait si, c’est binaire, mais suivant une loi stochastique : le fonctionnement n’est plus ni constant, ni fonction de ce que l’on fait, mais résultat d’un tirage au hasard de l’ordre de la minute. Allez, de l’ordre de l’heure dans les cas des administrateurs qui gèrent leur matériel de façon particulièrement rigoureuse… ou qui laissent leurs machines éteintes.

La constante de Plante n’existera jamais, je le sais. D’ailleurs c’est dommage, j’aurais bien aimé la découvrir.

En cas de plantage, tu enrages ?

mercredi 30 mars 2005

Une étude américaine, réalisée par Ontrack Data Recovery, a examiné les différents comportements des utilisateurs lorsque leur ordinateur plante et qu’ils perdent des données.

Qu’on se rassure, la violence n’est pas la grande gagnante. En effet, la réaction la plus courante est au final la résignation face à un problème décidément bien ancré. La franche engueulade de la machine, pour sa part, côtoie la tentative d’amadouement avec 13% des personnes observées.
Une fois cette première réaction passée, certains abandonnent, d’autres essayent de bricoler, d’autres encore appellent la hotline… mais le plus courant reste de redémarrer l’ordinateur. Ca me fait penser à un dicton qui circule sur mon lieu de travail : “en cas de doute, tu rebootes”.

A noter tout de même que 7% du total avoue avoir le réflexe de frapper l’écran ou l’unité centrale, chiffre que le rapporteur de l’étude pour MSNBC met en parallèle avec une autre étude, récemment menée par l’Université du Maryland, qui révélait que 10% des utilisateurs avaient déjà commis un réel acte de violence envers leur machine.
Et de citer l’exemple d’un manager de restaurant qui, suite à un plantage, avait jeté son PC portable dans le four… rendant hors-service l’un comme l’autre.

“Mais honnêtement, ajoute-t-il, qui n’a jamais rêvé un jour de payer un aller simple par la fenêtre à son ordinateur ?”

Wanabroote

mardi 29 mars 2005

Attention, attention : Wanadoo vient de sortir un brouteur web.

Le Navigateur Wanadoo, puisque c’est comme ça qu’il s’appelle officiellement (si si), vous propose de « passer à une nouvelle génération de navigateur. »
Au programme de cette révolution, un anti-popup, un gestionnaire de téléchargement, et une navigation par onglets… Rien de bien nouveau, certes, mais attendez, il y a quand même un système qui vous prévient lorsque vous recevez du mail (sur votre compte Wanadoo uniquement) !

Notez que le train pour le futur est soumis à certaines conditions d’embarquement.

D’abord, il faut être abonné à Wanadoo. Wanadoo aurait-il peur que les utilisateurs mécontents de Free appellent leur hotline ?
Ensuite, faut être abonné à l’offre de base de Wanadoo, tout ce qui est forfait LiveBox et autres offres professionnelles sont exclus. Peur pour la qualité de service promise pour ces offres ?

Enfin, il faut tourner sous Windows 2000 ou XP, et rien d’autre. Pourquoi ? La réponse se découvre au fil de la présentation : « si vous êtes un utilisateur de Windows 2000, vous devez disposer de Microsoft Internet Explorer version 5.5 ou supérieure. »
Et voilà : en guise de révolution, Wanadoo nous offre un énième ravalement de façade du navigateur de Microsoft, unanimement reconnu comme le plus statique, le moins avancé et le plus bourré de failles qui ose exister.

Après avoir copié les idées de Free avec la VoIP et la ToIP (voix et télé sur IP), on voit que Wanadoo reste dans sa stratégie de suiveur cherchant à s’approprier le travail des autres… sauf que cette fois-ci ils n’ont même pas réussi à pomper du bon côté.

Une manette dans l’engrenage

lundi 28 mars 2005

Il n’y a pas que les brevets logiciels qui font des vilaines blessures à l’image.

La branche jeux vidéo (SCE) de Sony vient, selon Japan Today, d’être reconnue coupable d’avoir violé un brevet sur les manettes vibrantes depuis leur introduction sur le marché.
La somme demandée en réparation est plutôt symbolique : 90,7 millions de dollars, ce qui doit revenir à peu près à 1 dollar par manette vibrante vendue.
Mais ce qui fait plus mal, c’est que la cour a exigé que soient (pour l’instant) retirées de la vente la PlayStation ET la PlayStation 2, ainsi que les manettes “DualShock” et la quarantaine de jeux édités par le groupe et utilisant la fonction vibration.

La PSP, fraîchement sortie aux USA, n’est pas concernée. Heureusement pour Sony car la claque eût été ultime si ç’avait été le cas.

Quand on sait que la société qui a développé le procédé incriminé ne pèse même pas 30 millions de dollars, on se rend compte que Sony a fait un bien mauvais calcul sur la durée de vie de ses consoles… ou un oubli particulièrement énorme.

Mac OS, nouvelle star des pirates ?

jeudi 24 mars 2005

Symantec, éditeur bien connu de logiciels de sécurité (pare-feu, anti-virus, anti-spam…) a annoncé hier que Mac OS X étaient une cible de plus en plus cotée auprès des spécialistes des attaques via le net.

Il est vrai qu’avec le regain d’intérêt dont bénéficie la plate-forme actuellement, notamment grâce à l’effet iPod, un tel changement est logique. Mais de là à en faire une nouvelle cible privilégiée, pour une plate-forme qui ne représente que 2% du marché mondiale, il y a un grand pas.

N’oublions pas que Symantec est actuellement en pleine crise d’inquiétude par rapport à ses logiciels sous Windows, étant donné que Microsoft a déjà lancé son firewall avec le SP2, un anti-spyware en bêta, et que de nombreuses rumeurs annoncent un anti-virus.

Et devinez qui a le quasi-monopole des logiciels de sécurité sous Mac OS X ?

Je m’appelle Arleen Mathers et je suis une meurtrière

mercredi 23 mars 2005

Vous souvenez-vous des quelques spots publicitaires où Apple présentait des “switchers”, c’est à dire des anciens utilisateurs de PC passés au Mac ? La formule consacrée de fin de monologue était : « je m’appelle […] et je suis un(e) […] »

Voici donc une petite histoire qui aurait prêté à sourire si elle n’avait été aussi jusqueboutiste : Arleen Mathers, 23 ans, de Memphis a été arrêtée pour avoir assassiné son petit ami de 27 ans… à coups d’iPod !
La scène s’est produite après que Brad Pulaski eut effacé les quelque 2000 fichiers MP3 téléchargés illégalement que contenait le joujou de sa “chère et tendre”. « Ca m’avait pris 3 mois pour constituer cette bibliothèque musicale » a-t-elle évoqué, comme pour justifier l’état d’hystérie dans laquelle l’ont trouvé les policiers qu’elle venait d’appeller pour se dénoncer.

Selon le médecin qui a pratiqué l’autopsie, le pauvre jeune homme a dû se prendre entre 40 et 80 coups d’iPod sur le crâne et à la poitrine et n’est sûrement pas mort sur le coup de son hémorragie interne.
Après cela, Apple continuera-t-elle de vanter les mérites de la solidité et de l’étanchéité de la coque en métal de son bidule en plein sur son site web ?

Cette pauvre histoire aura au moins le mérite de nous rappeler qu’il n’y a pas que les armes qui sont susceptibles de tuer : il y a donc aussi aussi les balladeurs MP3 plein de musique piratée dont la RIAA cherche tant à éliminer pour notre bien à tous.
Ah, et puis comme le disait la bande à Moustic, il y a aussi la connerie.