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USA Tour / 16 avril : Route 66 & Grand Canyon Caverns

jeudi 16 avril 2009


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La Route 66, vous en avez sûrement entendu parler. Il s’agit de la première route qui a relié l’est et l’ouest américains, de Santa Monica à Chicago. Mesurant près de 4000km, elle traverse 8 états et bon nombre de petites villes sont nées sur son sillage. Elle n’existe plus officiellement de nos jours, mais elle garde une place prépondérente dans l’esprit de beaucoup d’américains, de par sa valeur historique et son intérêt touristique.

En chemin en direction du Grand Canyon se trouvent les Grand Canyon Caverns, un réseau de cavernes souterraines qui a la particularité d’être entièrement sèche (taux d’humidité proche de zéro). En conséquence, aucune vie ne peut s’y développer et les rares animaux qui s’y aventurent se retrouvent momifiés ! La partie visitable se trouve à 70m de profondeur, et le silence qui y règne est absolu. Ces cavernes s’étendent sur 60 miles de longueur, longueur qui a été déduite non pas par exploration, mais en utilisant des fumigènes colorés. Il a ainsi été découvert que l’air qui y circule provient directement… du Grand Canyon !

Plus curieux encore : les Grand Canyon Caverns ont servi d’abri antiatomique à l’époque de la guerre froide, et de nombreux barils de biscuits et d’eau douce y ont été stockés… et ils y sont toujours, faute d’un quelconque intérêt à faire l’effort de les remonter à la surface !

Petit détail pittoresque : la quasi-totalité de cette a accueilli un invité pour le moins inattendu : la neige ! Eh oui, à la mi-avril, dans le désert de l’Arizona, il peut neiger… Je peux vous assurer que voir un manteau blanc se former sur le sable et les cailloux d’un paysage sans la moindre montagne, c’est inhabituel, et ça renforce l’impression de contraste déjà ressentie en haut du Mount San Jacinto !

USA Tour / 15 avril : Joshua Tree National Park

mercredi 15 avril 2009


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Situé au sud de la Californie, le Joshua Tree National Park est une portion de désert d’un peu plus de 3000 km² qui a pour objectif la conservation de nombreux et variés écosystèmes désertiques. Il est à cheval entre deux déserts, au sud le Mojave Desert et au nord le Colorado Desert.

Ce qui frappe immanquablement le touriste qui visite ce parc, c’est la variété des décors. Une plaine désertique pleine de cactus par-ci, des montagnes de gros galets par-là, en passant par de gros rochers en équilibre au milieu de zones boisées. Au bout d’une journée à parcourir les routes qui relient les différents “trails” (parcours pédestres), on a l’impression d’avoir visité un pays tout entier ! Coup de chance imprévu : notre visite tombait pile au début de la période de floraison des cactus, qui ne dure que quelques jours par an, et encore, pas tout les ans…

À noter que c’est dans le Joshua Tree National Park que nous avons passé notre première nuit de camping, et la nature n’a pas hésité à nous rappeler une des réalités implacables du désert : la nuit, il y fait froid ! Malgré le gros pull, il fallait bien s’emmitoufler dans le sac de couchage pour ne pas grelotter… Cela dit, y passer la nuit valait clairement le coup, le coucher de soleil s’étant avéré fort joli et la matinée d’une douceur particulièrement agréable pour débuter la visite touristique… et ça fait quelque chose de savoir qu’on campe dans le désert, tout de même ! ;)

USA Tour / 14 avril : Palm Springs & Mount San Jacinto

mardi 14 avril 2009


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Le Road Trip commence réellement aujourd’hui. Direction l’est, vers le Joshua Tree National Park. Mais en chemin, nous passons par Palm Springs, première grande ville du désert  et le désert de l’Arizona. Elle est notamment connue pour ses quelque 125 (!) parcours de golf et ses nombreux voyages organisés pour ceux qui veulent faire du desert-trekking, entre autre activités.

Mais ce qui nous a le plus intéressés était le Mount San Jacinto, dont le sommet était accessible en quelques minutes grâce au Palm Springs Aerial Tramway, un téléphérique de grande capacité et capable de monter de 800 à 2600m d’altitude en moins de 10 minutes. Au sommet, c’est le choc thermique : alors qu’à Palm Springs la température était d’une trentaine de degrés, nous nous retrouvions dans un paysage où  la neige était présente et tenace…

Bref, nous étions là, tout en haut d’une cime enneigée, à regarder le désert qui s’étendait en contrebas. Une vision assez peu courante, vous en conviendrez. Voilà bien ce qui caractérise les Etats-Unis, outre la démesure : les contrastes saisissants.

USA Tour / 13 avril : UCLA & Uptown

lundi 13 avril 2009


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Vous avez sûrement déjà entendu parler de la célèbre University of California, Los Angeles, le plus souvent via son acronyme UCLA. Il s’agit d’un des campus universitaires les plus vastes des USA (1,7 km²). Comptant pas moins de 163 bâtiments, elle accueille chaque année environ 12 000 étudiants et compte plus de 25 000 employés. Tous les types de disciplines y sont enseignés et objet de recherches, allant des sciences à l’art, avec pas moins de 5 000 projets présentés chaque année.

J’arrête là les chiffres, pour en venir à ce qu’un touriste peut voir : l’architecture du campus. Le moins qu’on puisse dire, c’est que par rapport à des universités françaises comme Jussieu ou La Sorbonne, l’UCLA fait figure à la fois de monument artistique et de référence de modernité. Les bâtiments sont grand, beaux, en bon état, les jardins sont vastes et bien entretenus, et de nombreux agréments comme des statues ou des murets sont là pour le régal des yeux. Malgré les centaines d’étudiants et de professeurs qu’on y croise, on n’a jamais l’impression d’être à l’étroit. Quand je repense à mon école d’ingénieurs qui ne comptait que deux bâtiments et aucun jardin ni aucune cour, ça me fait sourire…

L’après-midi de cette journée a été consacré à visiter les hauteurs de Los Angeles. Mais entre les deux, une petite visite par les beaux quartiers comme Bel-Air et Beverly Hills, situés non loin de l’université, s’imposait. Je n’y ai pas pris beaucoup de photos, les grandes maisons bourgeoises étant généralement bien cachées derrière de grandes haies.

La visite de la partie ouest de Los Angeles, a notamment été l’occasion de découvrir la fameuse Mulholland Drive, route qui suit la crête des Los Angeles Montains et des Hollywood Hills, et offre donc de superbes panoramas des quartiers environnements, notamment Downtown et Hollywood. Cette route dessert des maisons parmi les plus chères au monde, les célébrités du cinéma n’hésitant pas à dépenser des millions pour y vivre… en attendant The Big One ! ;)

Un monument intéressant se situe non loin de cette route, sur le versant sud du Mount Hollywood : le Griffith Observatory. Il était fermé ce jour-là, hélas, mais nous avons néanmoins pu flâner tout autour, histoire d’admirer encore l’effroyable étendue de Los Angeles. S’il y a une chose à retenir de cette ville, c’est bien qu’elle est GRANDE. Du haut des montagnes et des collines centrales, où que vous regardiez, vous pouvez voir la ville à perte de vue. Pour vous donner une idée, sachez qu’il faut pas moins de 20 minutes pour traverser la ville d’est en ouest à 100km/h !

USA Tour / 12 avril : Downtown L.A. & Hollywood

dimanche 12 avril 2009


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Dire que Los Angeles est une grande ville, c’est une lapalissade. L’étendue de la plaine sur laquelle repose la ville fait que cette dernière a pu s’étendre en longueur et en largeur, sans avoir beaucoup recours à la hauteur. C’est ce qui fait que Los Angeles est globalement plate, avec peu de constructions dépassant les 3 ou 4 étages.

Oui mais il y a un quartier qui fait exception : le “downtown”, que le dictionnaire traduit en général par “centre-ville”. Dans le cas de L.A., le rapport de taille entre la ville et son downtown est tellement grand que celui-ci donne plus l’impression de n’être qu’un quartier parmi tant d’autres et non le centre-ville. Seulement voilà : c’est celui qu’on repère le plus facilement, car c’est le seul à disposer de gratte-ciels. Downtown L.A. est en réalité le quartier des affaires de Los Angeles. Il a un certain charme… pour ceux qui aiment les villes tout en hauteur et les centres commerciaux, s’entend !

Autre quartier très prisé des touristes, et même probablement le plus recherché, Hollywood se situe un peu plus loin, au nord-ouest de là. Fondé en 1887, ce quartier prend son essor au début du siècle dernier, grâce à l’installation de multiples studios de cinéma. La multitude des paysages de cette région permettent de tourner un grand nombre de scènes sans avoir à trop déplacer les équipes, ce qui permet à Hollywood de rapidement devenir la capitale mondiale du cinéma. Aujourd’hui, c’est surtout pour l’influence du star-system cinématographique et télévisuel que tant de gens visitent ce quartier. Chacun ses rêves, comme on dit ;)

USA Tour / 11 avril : Universal Studios Hollywood

samedi 11 avril 2009


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Nous sommes samedi 11 avril, et l’essentiel de cette journée a été passée à visiter Universal Studios Hollywood. Ils sont tout de même malins, les gens d’Universal Studio (aujourd’hui connu sous le nom de Universal Pictures) : au milieu des années soixante, ils ont eu l’idée de transformer une partie inutilisée de leur studio de films et de séries TV en parc d’attractions.

Parmi ces attractions se trouve l’incontournable Studio Tour, qui consiste en une visite de différents décors plus ou moins mythiques du grand et du petit écran tels que Jurassic Park, La Momie, La Guerre des Mondes… le petit train parcourt même la désormais fameuse Wisteria Lane de Desperate Housewives, et l’on peut apercevoir, sagement garée sur un parking, la DeLorean de Retour vers le Futur.

Outre le Studio Tour, de nombreuses attractions sont disponibles, plusieurs d’entre elles alliant cinéma en relief avec jeu d’acteurs et effets pyrotechniques pour un résultat réellement saisissant. Ne vous y trompez surtout pas : le fait qu’il n’y ait pas de montagnes russes et de grande roue à Universal Studios Hollywood ne fait pas de ce parc un petit parc. Il faut le voir un peu comme le Futuroscope chez nous… sauf que ce dernier est en train de mourir, alors que Universal bichonne son ex-studio reconverti en centre de loisirs ;)

USA Tour / 10 avril : l’arrivée à Los Angeles

vendredi 10 avril 2009


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Voici la première note relatant le petit voyage de quatre semaines que j’ai eu l’occasion d’effectuer aux USA, à partir du 10 avril dernier. Afin de situer le contexte, je précise que nous avons fait ce voyage à trois, et ce dans un but purement touristique. C’est qu’à force de lire, entendre et voir tant de choses à propos des plages californiennes, des grands parcs nationaux, des villes démesurées et des patelins isolés au bord d’une route toute droite en plein milieu du désert, nous avions chacun une envie de visiter ça par nous-même.

Puisque toutes les bonnes choses ont une fin mais également un début, il est logique de commencer par le premier jour. Celui-ci est entièrement consacré au voyage aller et à une rapide visite de notre première étape, Los Angeles. Ou, pour être plus précis, Santa Monica, qui est une petite ville située coincée entre L.A. et l’océan Pacifique, car c’est là que nous passerons les quatre prochaines nuits.

Les photos ci-dessous ne sont pas particulièrement intéressantes, mais c’est pour vous familiariser avec le système de galeries que j’ai mis en place. Pratique, non ? ;)

HADOPI : la claque !

jeudi 9 avril 2009

C’est une énorme surprise que les internautes s’étaient tous résignés à ne plus attendre : la loi anti-piratage de l’UMP, dite “loi HADOPI”, vient d’être rejetée dans son intégralité par l’Assemblée Nationale.

Les annales de la cinquième république semblent indiquer qu’il s’agit d’une situation extrêmement rare, voire carrément unique pour une loi passée en comission mixte paritaire. Mais outre le côté inédit de l’événement, c’est surtout la magistrale baffe adressée à la ministre de la culture, Christine Albanel, et par ricochet à tout le gouvernement et à Nicolas Sarkozy qui a toujours pesé de tout son poids pour  cette loi le plus rapidement possible, n’hésitant pas à déclarer l’urgence de son vote en pleine situation de crise financière, économique et sociale.

Les personnalités de l’UMP, qu’on sent dans un pénible travail de préservation d’image, font tout ce qu’elles peuvent pour n’y voir là que d’un simple contre-temps, Roger Karoutchi venant d’annoncer que la loi serait simplement votée avec quelques semaines de retard, puisque la constitution autorise le Président à demander une seconde lecture. Ceux qui veulent encore croire que le parlement constitue une entité indépendante du gouvernement et des partis politiques apprécieront. L’escalade de la mauvaise foi a d’ores et déjà commencé.

Le secrétaire UMP aux relations avec le parlement a par ailleurs dénoncé “des actes de flibuste” de la gauche, qui consistent à “cacher des parlementaires et à ne les faire entrer dans l’hémicycle qu’une fois le vote appelé pour dénaturer la réalité d’un débat et d’un vote”. Avant d’enrager : “C’est quoi ce jeu ?” Mais dis-moi, Roger, et le jeu qui consiste à faire voter la loi par surprise un soir à 22h quand il n’y a plus que 16 députés dans l’hémicycle (première lecture, jeudi dernier), tout en avançant la date de la comission mixe paritaire et en annulant le vote solennel, c’est quoi ?

De son côté, Jean-François Copé, qui s’est sûrement déjà pris une belle fessée déculottée par Nicolas Sarkozy, a donc annoncé que la nouvelle lecture de la loi HADOPI commencerait le 28 avril prochain. Mais est-il vraiment à même de jouer les grands devins ? La victoire aujourd’hui acquise par l’oppostion ne va faire que redoubler sa promptitude à charger contre cette loi mal ficelée et déjà dépassée technologiquement. Internautes 1, Gouvernement 0, comme on dit.

Sans oublier que le vote du “paquet Télécom”, incluant le fameux “amendement Bono” interdisant à toute entité non-judiciaire de priver un citoyen de l’accès à l’internet, devrait avoir lieu lui aussi fin avril au Parlement Européen… Et du coup, j’ai une pensée (légèrement) compatissante envers une certaine ministre de la culture qui doit commencer à sérieusement se ronger les sangs : celle qui a dû endurer les moqueries de la blogosphère toute entière et soutenir des positions dont la pertinence approchait souvent du zéro absolu pour plaire à son grand (petit) chef risque désormais de sauter pour crime de lèse-majesté parlementaire… Mais qui la regrettera désormais, maintenant qu’elle a perdu sa crédibilité auprès du gouvernement et des majors ?

HADOPI : qu’en retenir ?

samedi 14 mars 2009

Figurez-vous que ça fait plusieurs jours que je cherche à écrire un billet consistent et intéressant sur le projet de loi connu sous le nom de HADOPI, mais sans y arriver. La cause est simple : les excellents articles sur le sujet foisonnent et il me paraît difficile de faire mieux avec mon point de vue de simple utilisateurs – fût-il un vieux de la vieille – du web.

C’est pourquoi, au lieu de chercher à atteindre cet objectif sans doute un peu trop élevé, je vais me contenter de vous indiquer les textes qui m’ont paru les plus pertinents. Je vous en recommande vivement la lecture, pour peu que l’actualité autour de l’internet vous intéresse un minimum :

    >> HADOPI, mon amie, qui es-tu ? (Maître Eolas, 4 mars)
    >> Une loi absurde et scandaleuse (Jacques Attali, 10 mars)
    >> Mon avis (nuancé) sur Hadopi (Tristan Nitot, 12 mars)
    >> HADOPI, mon analyse complète (Daniel Glazmann, 14 mars)

Bonne lecture à tous ! Et n’oubliez pas : gardez-vous de n’accuser que les preneurs de décisions. On a les politiciens, et donc les lois, qu’on mérite !

Victimes du RER : la faute à qui ?

mardi 10 mars 2009

Impossible d’y échapper : depuis dimanche matin, on n’entend parler que de ça. De quoi ? Je fais bien sûr référence à ce petit groupe de supporters de foot (tiens, comme par hasard) qui ont eu la fabuleuse idée de suivre une voie ferrée pour aller rejoindre leur bus à la sortie du stade.

Ce matin, je lisais une mini-interview du grand-père d’une des victimes, et celui-ci disait en substance qu’il attendait les résultats de l’enquête avant de porter plainte. Contre qui ? Il ne le disait pas explicitement, mais on sentait qu’il avait dans le collimateur, pêle-mêle, les responsables du stade, la compagnie de bus, les forces de l’ordre et la SNCF.

Parce qu’il est toujours facile, voire profitable, d’accuser les autres, j’observe que les occasions même les plus indéfendables de victimiser les inconscients sont de plus en plus souvent saisies avec une mauvaise foi qui n’a presque plus honte de s’afficher… quitte à vouloir dédouaner un groupe de 13 personnes, dont des adultes avec leurs enfants, qui ont trouvé qu’emprunter une passerelle de RER sans visibilité ni refuge pour s’écarter de la voie ferrée était une bonne idée.

Je suis de plus en plus effaré par la tendance globale qu’a le monde occidental à favoriser l’irresponsabilité individuelle, quitte à se retrouver à accuser n’importe quelle structure sociale de manquement aux règles de sécurité. Et aujourd’hui, un nouvel élément à charge a été trouvé : la porte grillagée qui était censée protéger l’accès aux rails et surtout au pont ferré traversant la Seine était apparemment mal fermée.

Alors ça y est, le bouc émissaire est tout trouvé : c’est la SNCF qui est responsable du carnage. Vite, préparons-nous à constituer les parties civiles ! Invoquons le fait que si la porte n’était pas fermée, alors c’était forcément une invitation à l’emprunter, et ce sans se demander POURQUOI cette porte faisait partie d’une barrière. Qui sait, la jurisprudence ainsi obtenue permettra peut-être d’innocenter nos futurs petits-enfants lorsqu’ils seront accusés de cambriolage ? Ben oui : “mais m’sieur l’juge, la porte était ouverte, j’avais le droit d’entrer, non ?”

Et dire que tant de français ricanent devant les grands procès à l’américaine… Ils connaissent le même problème, les millions de dollars de dommages et intérêts en prime, mais nous ne sommes pas si loin derrière eux. D’ailleurs ça me rappelle une quote de Bash.org :

The problem with America is stupidity. I’m not saying there should be a capital punishment for stupidity, but why don’t we just take the safety labels off of everything and let the problem solve itself?